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Société - Libertés

La justice rejette la plainte de l'État libanais contre la LBCI

La décision a été émise quelques heures après la plainte déposée par l'État pour protester contre l'émission « Marhaba Dawlé ».

La justice rejette la plainte de l'État libanais contre la LBCI

Capture d'écran d'une scène de la sitcom Marhaba Dawle, diffusée sur la LBCI. / YouTube

La justice libanaise a rejeté jeudi soir la plainte déposée quelques heures plus tôt par l'État libanais contre la LBCI, pour protester contre l'émission « Marhaba Dawlé », diffusée sur cette chaîne.

« Marhaba Dawlé » est une sitcom hebdomadaire écrite et réalisée par Mohammad Dayekh. Selon le site internet de la chaîne, l'émission « aborde, à travers les journaux intimes d'un groupe d'agents de sécurité dans un commissariat imaginaire, la relation ambiguë entre le citoyen et l'État, dans une approche sociale et comique ».

« Après avoir examiné la plainte soumise par l'État libanais via le ministère de l'Intérieur, représenté par le chef du Contentieux de l'État (...) il a été décidé de rejeter ladite plainte », peut-on lire dans un communiqué publié par la juge unique civile des référés de Beyrouth, Carla Chawah.

La magistrate Chawah a énuméré de nombreuses raisons pour expliquer sa décision, notamment le fait que « la transgression » dénoncée par l'État n'est pas démontrée. « L'émission traite de questions qui dépeignent la réalité libanaise dans un cadre humoristique » et « ne vise pas à porter atteinte à la réputation de l'État libanais ou aux Forces de sécurité intérieure (FSI) », poursuit-elle entre autres raisons. « La demande d'empêcher complètement la diffusion d'un programme télévisé constitue une atteinte à la liberté d'expression », dénonce-t-elle.

Selon le texte de la décision rendue par la justice, qui revient sur les raisons de la plainte, l'État libanais a estimé que l'émission « Marhaba Dawlé » « viole les limites morales et éthiques » et « offense l'État et ses institutions ».

La plainte a été déposée après que les FSI avaient demandé au ministère de l'Intérieur d'agir, affirmant, selon une déclaration publiée par la police, que la chaîne « insulte les symboles nationaux, en particulier le drapeau libanais et l'hymne national », et dénigrerait les FSI. La police avait également affirmé que ses membres « se sont sentis extrêmement humiliés, ont commencé à avoir honte devant leurs enfants et leurs familles, et ont appelé la direction générale pour demander d'arrêter ce programme ».

En réponse à la plainte, la LBCI a affirmé jeudi que le problème ne réside pas dans l'émission « Marhaba Dawlé », mais dans « une mentalité qui refuse de réformer l'État et les affaires du peuple et s'oppose à l'humour dans les foyers».

Ce n'est pas la première fois que cette émission fait l'objet de critiques. Début janvier, la LCBI a essuyé des réactions négatives sur les réseaux sociaux en publiant la vidéo promotionnelle de « Marhaba Dawlé », dans laquelle un policier s'adresse à une employée de maison qui envisage de se suicider. Des téléspectateurs ont exprimé leur inquiétude quant aux sous-entendus dégradants et racistes, en particulier dans le contexte de la vidéo.

La justice libanaise a rejeté jeudi soir la plainte déposée quelques heures plus tôt par l'État libanais contre la LBCI, pour protester contre l'émission « Marhaba Dawlé », diffusée sur cette chaîne.« Marhaba Dawlé » est une sitcom hebdomadaire écrite et réalisée par Mohammad Dayekh. Selon le site internet de la chaîne, l'émission « aborde, à travers les...

commentaires (9)

L’état de délabrement dans lequel se trouvent nous institutions n’ont pas besoin de sketchs pour dépeindre la décrépitude dans laquelle se trouvent notre pays grâce à tous ces vendus, allègrement installés et fiers de leur excès de zèle de servir les ennemis de notre démocratie. Les FSI ont démontré leur loyauté à leurs recruteurs attitrés pour les servir en se soumettant à leurs quatre volontés, en humiliant sur ordre, et à chaque fois que l’occasion se présentait, les contribuables qui les paient afin de veiller sur leur sécurité. Comment peuvent ils se regarder dans un miroir? Honte à eux

Sissi zayyat

11 h 43, le 30 janvier 2024

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • L’état de délabrement dans lequel se trouvent nous institutions n’ont pas besoin de sketchs pour dépeindre la décrépitude dans laquelle se trouvent notre pays grâce à tous ces vendus, allègrement installés et fiers de leur excès de zèle de servir les ennemis de notre démocratie. Les FSI ont démontré leur loyauté à leurs recruteurs attitrés pour les servir en se soumettant à leurs quatre volontés, en humiliant sur ordre, et à chaque fois que l’occasion se présentait, les contribuables qui les paient afin de veiller sur leur sécurité. Comment peuvent ils se regarder dans un miroir? Honte à eux

    Sissi zayyat

    11 h 43, le 30 janvier 2024

  • L'état libanais devrait, lui, avoir honte de l'état de ses citoyens

    Wlek Sanferlou

    13 h 53, le 26 janvier 2024

  • Les émissions satiriques cesseront de faire de la politique lorsque la politique de notre pays cessera de nous faire rire!

    Gros Gnon

    13 h 17, le 26 janvier 2024

  • Le prestige se mérite, il ne s’exige pas…

    Gros Gnon

    13 h 15, le 26 janvier 2024

  • Au lieu de courir attraper les commediens qui semblent leur faire concurrence dans cette mahzalé, Ils feraient mieux de s'activer à retrouver ce qui ouvertement menacent Gemayel à travers les réseaux sociaux. Allah yer7amak ya wissam el7ajj, ca ne serait jamais arrivé à ton époque.

    Aboumatta

    12 h 59, le 26 janvier 2024

  • "L'Etat c'est moi" disait Louis XIV et quelques siècles après lui M. Mélenchon le cria face aux policiers devant la porte de son parti. Je pense que dans cette affaire l'Etat a raison. Chacun doit sentir que l'Etat c'est bien lui-même, du moins le respecter. L'Etat ne vole pas, l'Etat ne prend pas l'argent des déposants. L'Etat est une entité morale qui ne fait rien de mal. S'il faut dresser la liste de ceux qui ont détruit le pays notre glorieux peuple vient en tête, celui qui élit les mêmes et qui a depuis toujours collaborer activement ou passivement avec les corrompus chacun pour lui.

    Céleste

    11 h 56, le 26 janvier 2024

  • Prestige de l état!!!??? De quel prestige parle-t -on? Du vol du peuple, de la corruption et collusion, de la décadence politique et sociale, de politiciens qui ont vendu leurs âmes pourries aux nations étrangères terroristes? On a honte de dire à l étranger que nous sommes de descendance libanaise alors que jadis on marchait le front levé haut , ivre de notre histoire et de nos grandes figures passées

    Robert Moumdjian

    06 h 50, le 26 janvier 2024

  • L'état peut aussi porter plainte contre les barbus jaunes qui violent la constitution piétinent les institutions et le citoyen, qui s'est permis de faire exploser la moitié de Beyrouth, ce sera plus juste.

    Zeidan

    21 h 47, le 25 janvier 2024

  • Il faut un ministère dédié à l'humour et aux bonnes mœurs afin d'assurer une homogénéisation de la société libanaise qui a toujours été unie et uniforme

    Georges Olivier

    21 h 41, le 25 janvier 2024

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