Le photojournaliste palestinien Motaz Azaiza a annoncé mardi sur son compte Instagram avoir décidé « d'évacuer » la bande de Gaza et de suspendre sa couverture de la guerre entre le Hamas et Israël, sans toutefois préciser les motifs de sa décision.
Depuis le début de la guerre, Motaz Azaiza était en première ligne pour documenter le quotidien des Gazaouis. Sous les bombardements, il partageait quotidiennement des mises à jour concernant les derniers développements dans l'enclave palestinienne.
Le photojournaliste de 24 ans a acquis une reconnaissance internationale pour ses reportages. Le magazine GQ Middle East, établi à Dubaï, lui avait consacré la une de son numéro de décembre 2023, estimant qu'il était « l’homme de l’année ».
En suspendant sa couverture de la guerre, M. Azaiza emboîte le pas à la journaliste gazaouie Plestia Alaqad, qui s'est fait connaître en couvrant les deux premiers mois du conflit dans l'enclave avant de partir pour l'Australie avec sa famille. Le chef du bureau à Gaza de la chaîne qatarie al-Jazeera, Wael el-Dahdouh, qui a perdu plusieurs proches et a lui-même été blessé durant la guerre, a quitté l'enclave à la mi-janvier pour Doha, au Qatar, afin de subir une intervention chirurgicale.
Les journalistes paient un lourd tribut depuis le 7 octobre 2023. Selon le Comité pour la protection des journalistes, au moins 83 journalistes ont été tués en couvrant le conflit, dont trois au Liban. D'autres parties ont recensé un nombre encore plus élevé de journalistes tués. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, au moins 25.490 personnes ont été tuées et 63.354 autres blessées depuis le début du conflit.
Il n'y a pas que sur le champ de bataille que les journalistes sont malmenés au Moyen-Orient. Dans son recensement annuel publié jeudi dernier, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), a affirmé qu'« Israël est devenu l’une des plus grandes prisons de journalistes au monde depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza le 7 octobre ». Pour la première fois depuis le premier recensement en 1992, l’État hébreu fait partie des 6 premiers pays du classement. Il se classe ex-aequo en 6ème position avec l’Iran - qui était en tête du classement en 2022.
Il a raison , il doit être très fatigué , exténué , pour pouvoir continuer . Un bon repos , le repos du guerrier ! Et on lui dit merci .
13 h 16, le 23 janvier 2024