Le Conseil de sécurité se réunit sur la situation au Moyen-Orient ; Un émissaire US en tournée pour discuter d'une "pause" à Gaza : Jour 109 de la guerre Hamas-Israël

Merci d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël et de ses répercussions dans la région, notamment au Liban-Sud.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a invité la France mardi à « jouer un rôle » dans « la diffusion des tensions au Liban-Sud et la mise en œuvre de la résolution 1701 » du Conseil de sécurité de l'ONU, rapporte le palais Bustros sur le réseau social X. Cette résolution avait mis fin à la guerre en 2006 entre le Hezbollah et Israël. Elle a consacré la seule présence de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) dans le sud du pays, entre la frontière et le fleuve Litani.

M. Bou Habib a tenu ces propos lors d'une rencontre avec son homologue français, Stéphane Séjourné, en marge d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Moyen-Orient à New York. A cette occasion, il s'est également entretenu avec ses homologues russe, iranien, indonésien et algérien.

Retrouvez tous les détails de ces entretiens ici.

(Photo : Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib et son homologue français, Stéphane Séjourné!. Crédit ANI)

En sortant pour la première fois vainqueur d'un match en Coupe d'Asie de foot, les joueurs palestiniens ont décroché leur qualification pour les huitièmes de finale de la compétition.

Grâce à leur large victoire (3-0) face à l'équipe d'Hong-Kong, les « Lions de Canaan » sont assurés de poursuivre l'aventure au Qatar. Un exploit historique sur le plan sportif, dont la portée symbolique est forcément toute particulière vu le drame humain toujours en cours dans la bande de Gaza, bombardée depuis plus de quatre mois par l'armée israélienne.

Retrouvez ici le compte-rendu du match de notre journaliste sportif Gabriel Blondel.

(Photo : Mahmoud Wadi (g.) et Oday Kharoub (d.) saluant leurs supporters venus les soutenir lors de la victoire de Palestine contre Hong-Kong lors du 3e match de poules de la Coupe d'Asie, mardi sur la pelouse du stade Abdullah bin Khalifa de Doha. Crédit Giuseppe Cacace/AFP)

Le Conseil de sécurité de l'ONU est actuellement réuni pour évoquer la situation au Moyen-Orient et la "question palestinienne". 

Devant le Conseil, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que "le rejet par le gouvernement israélien d'une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant aux côtés d'Israël, est "inacceptable" et risque de "prolonger le conflit". "L'ensemble de la population de Gaza subit des destructions d'une ampleur et d'une rapidité sans précédent dans l'histoire récente", a ajouté M. Guterres. "Rien ne peut justifier le châtiment collectif infligé au peuple palestinien". Il a ajouté que la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne était "épouvantable" et que "les habitants de Gaza risquent non seulement d'être tués ou blessés par les bombardements incessants, mais aussi de contracter des maladies infectieuses comme l'hépatite A, la dysenterie et le choléra". M. Guterres a de nouveau lancé un appel en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat.

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a reçu le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares, au Grand sérail. A l’issue de cet entretien, le ministre espagnol a déclaré qu’en marge de sa visite au Liban, il allait se rendre également dans les pays voisins, et que l’Espagne « travaille pour la stabilité et la paix au Moyen-Orient ». Tout en rappelant que son pays a dénoncé « l’agression terroriste » du 7 octobre par le Hamas contre Israël, M. Albares a qualifié « d’insoutenables » les images qui continuent de nous parvenir de Gaza et assuré que son pays œuvre pour la solution des deux Etats. « Nous avons suggéré la tenue d’un congrès international urgent pour la paix », a-t-il déclaré.

(Photo : Nagib Mikati (d.) et le ministre espagnol des Affaires étrangères, au Grand Sérail. Crédit Dalati et Nohra)

Des salves de tirs israéliens par armes moyennes et lourdes, provenant des positions israéliennes de Malkiya et Bayad, ont visé des habitations aux confins du village de Blida (caza de Marjeyoun), selon notre correspondant dans la région citant des habitants.

Brett McGurk, conseiller de Joe Biden pour le Moyen-Orient, se trouve dans cette région pour discuter d'une "pause" dans les hostilités à Gaza afin de libérer des otages enlevés par le Hamas, indique un porte-parole de la Maison Blanche.

L'émissaire du président américain "se trouve au Caire" mardi et fera d'autres étapes dans la région, et "l'une des choses dont il discute est le potentiel d'un nouvel accord de libération des otages, ce qui nécessiterait une pause humanitaire d'une certaine durée", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

⚡ EXCLUSIF : À l'heure où le nombre de morts dans la guerre entre Israël et le Hamas a franchi les 25.000 et que les combats se poursuivent depuis plus de 100 jours, l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin répond aux questions de L'Orient-Le Jour en évoquant la place de la France dans la région et le rôle de l'Occident dans ce conflit qui menace chaque jour de s'étendre.

Les rebelles houthis yéménites ont donné un mois aux Américains et Britanniques travaillant pour l'ONU et les organisations humanitaires dans les zones sous leur contrôle pour partir, a indiqué à l'AFP un responsable de l'ONU.

Dans un courrier daté du 20 janvier et partagé sur les réseaux sociaux, les autorités de Sanaa, la capitale contrôlée par les houthis, ont informé le bureau du Coordonnateur résident des Nations unies au Yémen, et à "travers lui toutes les organisations humanitaires" que leurs employés ayant la nationalité américaine ou britannique avaient un mois pour "se préparer à quitter le pays". "Ils doivent être prêts à partir dès l'expiration de ce délai", selon le document.

L'armée de l'air israélienne annonce avoir "attaqué le territoire libanais et détruit une cible du Hezbollah opérée par des forces iraniennes", rapporte le Haaretz en citant l'armée, qui ne précise pas le lieu, la cible précise ni le moment de l'attaque.

Le trafic maritime en Mer Rouge a chuté de 22% en un mois, en raison des attaques des rebelles houthis, qui pourraient avoir, à plus long terme, un impact sur les prix, a déclaré mardi le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis cité par l'AFP.

"Le trafic maritime a baissé de 22% en un mois, mais il ne s'est pas totalement arrêté", a déclaré M. Dombrovskis lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une réunion informelle des ministres européens en charge du commerce international.

Cette baisse devrait être plus importante à l'avenir en raison de la décision de nombreux armateurs de prendre une autre route maritime, contournant l'Afrique par le cap de Bonne Espérance, a-t-il ajouté.

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Les derniers développements au Liban-Sud :

Une frappe aérienne israélienne a ciblé les environs de Roumine, Sarba et Houmine el-Faouka (des localités situées au sud-est de Saïda et à l'est de Sarafand, dans le caza de Nabatiyé), selon le témoignage d'habitants à notre correspondant. La frappe a visé une villa, qui a été détruite, mais aucun blessé n'a été signalé jusqu'à présent. Le bruit des bombardements israéliens a été entendu avec intensité dans les villages à l'est de Saïda.

Les avions de guerre israéliens ont ciblé la périphérie de la localité de Jmaijmé (caza de Bint Jbeil) et une maison a été visée, ont indiqué des habitants, notant que la maison était vide et que certains résidents du quartier ont subi des blessures mineures à cause des éclats de verre, de la poussière et des débris. Une jeune fille a notamment été blessée à la main et est actuellement soignée, selon les habitants. Des ambulances sont arrivées dans la zone visée. 

Ces villages sont situés plus au nord que la majorité des localités ciblées par Israël depuis octobre. Selon notre correspondant dans le Sud, c'est la première fois que Jmaijmé est ciblée par des tirs israéliens. 

En image : 

Des familles de déplacés palestiniens fuient Khan Younès pour Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024. Crédit AFP

Le ministère libanais de la Santé a publié son dernier bilan en date des affrontements au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël.

Se basant sur les données des hôpitaux, il dénombre, jusqu’au 23 janvier 2024 inclus, un total de 686 "victimes" depuis le 8 octobre, dont 151 décès et 132 blessés ayant nécessité une hospitalisation. Ce bilan n'est pas exhaustif puisque le nombre des seuls tués du Hezbollah est de 167, selon le décompte de L'Orient-Le Jour. Le nombre des déplacés au Liban-Sud a atteint, lui, 83.117 personnes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Retrouvez ici tous les détails du bilan publié par le ministère de la Santé au Liban. 

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que des forces israéliennes avaient tiré sur un hôpital dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. « Des chars israéliens tirent de manière massive sur les étages supérieurs du bâtiment de chirurgie et le bâtiment des urgences de l'hôpital Nasser, et l'on s'attend à des dizaines de blessés », affirme un communiqué du ministère.

« Suite à l'activation des sirènes d'alarme dans le nord du pays [Israël] plus tôt ce matin, le lancement de plusieurs projectiles depuis le territoire libanais a été détecté. Certains d'entre eux ont été interceptés avec succès par la défense aérienne », a écrit Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l'armée israélienne, sur son compte X. « Des dommages mineurs ont été infligés à l'infrastructure de la base aérienne » située dans la zone, a-t-il poursuivi, affirmant qu' « aucun blessé n'est à déplorer dans l'incident, et une enquête sur les circonstances (de cette attaque) a été ouverte ». Adraee a conclu que « la bonne préparation des forces (israéliennes) et la présence de systèmes de sauvegarde supplémentaires ont protégé les capacités de reconnaissance de l'armée de l'air de tout dommage ».

Le Hezbollah revendique une attaque sur une position militaire israélienne située face au village frontalier de Boustan (caza de Tyr), et affirme avoir "atteint directement la cible".

L'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) indique que plus d'un demi-million de personnes à Gaza sont confrontées à une "famine catastrophique".

Dans la partie nord de l'enclave assiégée, "très peu d'aide est parvenue aux habitants et aux familles déplacées, qui ont commencé à moudre des aliments pour animaux pour en faire de la farine".

L'UNRWA a également souligné que les combats intenses, les coupures de communication et les restrictions d'accès ont entravé la capacité de l'organisation à "acheminer l'aide de manière sûre et efficace" dans l'enclave.

Amnesty International a adressé une lettre au chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell et aux ministres des Affaires étrangères de l'UE, les exhortant à réclamer un cessez-le-feu immédiat et à exercer une pression publique sur Israël pour qu'il lève immédiatement son blocus illégal de la bande de Gaza.

« Nous sommes horrifiés par l'ampleur de la crise humanitaire et des droits de l'homme provoquée à Gaza », indique la lettre.

« Nous partageons l'avis de 153 États et de la majorité des organes de l'ONU selon lequel un cessez-le-feu est le seul moyen de sauver des vies, de résoudre la crise humanitaire et de faciliter le retour des otages civils actuellement détenus dans la bande de Gaza », poursuit le texte.

Le service britannique des opérations commerciales maritimes (UKMTO) déclare avoir enregistré une "activité de système aérien sans équipage" à 46 milles nautiques (environ 85 km) au sud de la ville d'al-Makha, au Yémen.

Cette information intervient quelques heures seulement après que les forces américaines et britanniques ont mené de nouveaux raids aériens contre les positions des houthis au Yémen.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont déclaré sur leur chaîne officielle Telegram qu'au moins trois soldats israéliens ont été tués lorsque leurs combattants ont déclenché un engin explosif dans un bâtiment à l'ouest de Khan Younès, alors qu'une force d'infanterie israélienne pénétrait dans cette ville du sud de la bande de Gaza.

Dans la même zone, trois bulldozers israéliens et un char Merkava ont également été pris pour cible alors que les affrontements se poursuivent, selon le communiqué des Brigades publié sur Telegram.

Un civil a été tué et douze autres blessés suite à des tirs de drones israéliens à l'entrée de l'hôpital Al-Amal à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a affirmé le Croissant-Rouge palestinien sur X.

L'armée israélienne a bombardé les alentours de Rachaya el-Foukhar et Hebbariyé (caza de Hasbaya) au cours de la dernière demi-heure, ont déclaré des habitants de ces localités à notre correspondant au Liban-Sud.

Photo des funérailles d'un combattant du Hezbollah dans le village frontalier d'Adaïssé (caza de Marjeyoun), au Liban-Sud.

Photo diffusée Bureau des médias du Hezbollah

Gaza est "menacée d'une famine imminente", l'aide alimentaire ayant du mal à être acheminée dans le territoire palestinien à cause des combats et des obstacles mis par les autorités israéliennes, a dénoncé le Programme alimentaire mondial (PAM) mardi.

Déjà en décembre, l'agence onusienne avait fait état de la situation catastrophique pour les 2,2 millions de personnes vivant à Gaza, qui se trouvaient à un niveau d'insécurité alimentaire aiguë, voire pire.

"Chaque jour qui passe on évolue, bien sûr, vers une situation encore bien plus catastrophique", a affirmé Abeer Etefa, la porte-parole du PAM pour le Moyen-Orient lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

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La mort de 24 soldats israéliens dans la bande de Gaza lundi est « un coup dur », a déclaré le ministre de la Défense, Yoav Gallant, dans une allocution conjointe avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon l'AFP.

Au cours de la dernière heure au Liban-Sud :

* L'armée israélienne a bombardé la périphérie des villages de Yarine et de Dhaïra dans le caza de Tyr, à la frontière avec Israël, ont indiqué à L'Orient-Le Jour des habitants de ces villages.

* L'armée israélienne a bombardé la périphérie est du village frontalier de Meïs el-Jabal (Marjeyoun), selon des résidents de ces localités.

En vidéo : Retour sur la couverture de Motaz Azaiza de la guerre à Gaza.

Le photojournaliste palestinien Motaz Azaiza a annoncé sur son compte Instagram avoir décidé « d'évacuer » la bande de Gaza et de suspendre sa couverture de la guerre entre le Hamas et Israël, sans toutefois préciser les motifs de sa décision.

Depuis le début du conflit, Motaz Azaiza était en première ligne pour documenter le quotidien des Gazaouis. Sous les bombardements, il partageait quotidiennement des mises à jour concernant les derniers développements dans l'enclave palestinienne.

➡️ Plus de détails dans cet article.

(Photo tirée du compte Instagram/@motaz_azaiza)

⚡ Les forces israéliennes ont indiqué avoir « encerclé » l'ensemble de la ville de Khan Younès, selon l'AFP.

Les soldats ont « mené une vaste opération au cours de laquelle ils ont encerclé Khan Younès », a indiqué un communiqué de l'armée.

La ville est celle où est né Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre menée par le mouvement palestinien sur le sol israélien.

⚡ Le Hezbollah annonce avoir attaqué à 10h50 la base aérienne de Meron, située au sommet du Mont Jarmaq en Israël, et assure avoir atteint sa cible.

Dans son communiqué, le Hezbollah a déclaré que cette attaque constituait une riposte "aux assassinats répétés au Liban et en Syrie et aux attaques répétées contre les civils et les maisons".

Le Hezbollah avait attaqué la base aérienne de Meron le 6 janvier. L'armée israélienne avait alors reconnu que cette attaque avait fait des dégâts, mais que l'infrastructure fonctionnait toujours grâce à un système de secours.

⚡ Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 25.490 personnes tuées, en majorité des femmes, adolescents et enfants dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Durant les dernières 24 heures, 195 personnes ont été tuées, a ajouté le Hamas, qui fait également état de 63.354 personnes blessées depuis le début du conflit.

Une maison détruite par une frappe israélienne qui a eu lieu hier dans le village frontalier de Aïtaroun, dans le caza de Bint Jbeil au Liban-Sud , le 23 janvier 2024.

Photo diffusée via notre correspondant au Liban-Sud; Mountasser Abdallah

Les bombardements israéliens se poursuivent à proximité de l'hôpital Al-Amal à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué le Croissant-rouge palestinien sur X.

Le Royaume-Uni va continuer à « réduire la capacité » des houthis à mener des attaques en mer Rouge, a averti le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, après les nouveaux bombardements de Londres et Washington contre les rebelles yéménites.

« Depuis que nous sommes passés à l'action il y a dix jours, les houthis ont lancé plus de douze attaques contre des navires en mer Rouge », a déclaré à des journalistes le ministre britannique, qualifiant ces attaques d' « illégales » et d' « inacceptables ».« Ce que nous avons fait à nouveau, c'est envoyer le message le plus clair possible que nous continuerons à réduire la capacité (des houthis) à mener ces attaques », a déclaré le ministre.

De son côté, le porte-parole militaire des houthis, Yahya Saree, a affirmé sur X que « ces attaques ne resteront pas sans réponse et impunies », précisant que des frappes avaient visé les provinces de Sanaa, Hodeida, Taëz et Al-Bayda.

Le Premier ministre israélien a annoncé l'ouverture d'une enquête militaire après le « désastre » qui a entraîné la mort de 21 réservistes israéliens dans une seule et même attaque du Hamas dans la bande de Gaza, selon l'AFP.

Les forces israéliennes « ont ouvert une enquête sur le désastre. Nous devons tirer toutes les leçons et tout faire pour préserver la vie de nos combattants », a déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué, évoquant « l'un des jours les plus durs » depuis le déclenchement de la guerre.

Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible, à 9h30, des soldats israéliens rassemblés dans un site israélien situé en face du village libanais de Alma el-Chaab, infligeant des « blessures directes ».

L'armée israélienne a bombardé lundi soir une habitation de trois étages dans le village de Blida (caza de Marjeyoun), sans faire de victimes, a indiqué une source sécuritaire à notre correspondant au Liban-Sud. 

Le Croissant-Rouge palestinien a affirmé que des tirs d'artillerie israéliens ont visé son siège à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Il a également indiqué que ses ambulances étaient incapables d'atteindre les blessés à Khan Younès en raison des tirs israéliens qui « visent toute personne qui tente de se déplacer dans la région ».

Le point sur la situation au Liban-Sud au cours de la dernière heure :

- Plusieurs roquettes ont été tirées en direction de positions israéliennes depuis le Liban-Sud, a déclaré une source sécuritaire à L'Orient-Le Jour.

- Des sirènes d'alarme ont été activées dans plusieurs villes de Galilée occidentale, dans le nord d'Israël, selon le Haaretz.

- L'armée israélienne a bombardé la périphérie des villages de Aïtaroun, Blida, Chihine, Marwahine, Ramiyé et Tayr Harfa, rapporte notre correspondant au Liban-Sud.

- Trois missiles israéliens ont visé la périphérie ouest de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun), selon des habitants de la région.

Les sirènes d'alerte aux roquettes ont retenti il y a peu dans plusieurs localités israéliennes situées à la frontière avec le Liban, selon le Haaretz.

⚡ Les pays arabes travaillent sur une proposition pour l'après-guerre à Gaza qui ouvrirait la voie à un État palestinien en échange de la reconnaissance d'Israël par l'Arabie saoudite, selon des responsables arabes, d'après un rapport du Wall Street Journal.

Selon le rapport, la proposition, soumise à Israël par l'intermédiaire des États-Unis, est le premier plan commun des États arabes visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à ouvrir la voie à une solution fondée sur la coexistence de deux États.

L'Arabie saoudite, qui est l'un des cinq pays arabes à l'origine de la proposition, propose en contrepartie de normaliser les liens avec Israël, un processus qui a été interrompu par l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre.

Selon des responsables saoudiens et égyptiens, la proposition est encore en cours de finalisation, mais elle a jusqu'à présent été rejetée par le gouvernement israélien, la création d'un État palestinien étant le principal point d'achoppement.

Les responsables israéliens n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires, ajoute le WSJ.

La France souhaite éviter "l'escalade" à la frontière entre Israël et le Liban, a réitéré lundi soir le ministre français des Armées à Tel Aviv, où il a rencontré des personnalités politiques dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Quand on sonde les esprits, quand on sonde les coeurs, personne, ni à Tel-Aviv, ni à Jérusalem, ni à Beyrouth, ne souhaite la guerre. (...) Le véritable enjeu pour nous, c'est de faire en sorte que cette escalade, qui peut paraître inéluctable, n'arrive pas", a déclaré Sébastien Lecornu dans un entretien à l'AFP.

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⚡ Le porte-parole de l'armée israélienne a annoncé mardi la mort de 21 "réservistes", tués la veille dans la bande de Gaza, bilan quotidien le plus lourd du côté israélien depuis le lancement de l'offensive terrestre contre ce territoire palestinien le 27 octobre.

Cité par l'AFP et les médias israéliens, le général Daniel Hagari a indiqué lors d'un point de presse télévisé que la plupart de ces réservistes avaient été tués par l'explosion d'"un RPG" (roquette tirée à l'épaule) ayant visé un tank et un bâtiment miné par l'armée en vue de sa démolition, dans le sud de la bande de Gaza.

Depuis le début de la guerre, 545 soldats israéliens sont tombés, dont 210 lors d’opérations terrestres à Gaza qui ont commencé le 27 octobre, selon les médias israéliens.

Selon le décompte effectué par notre correspondant :

Lundi, l'armée israélienne a tiré sur 26 sites et cibles dans divers villages et villes frontalières du Liban-Sud. Certains ont été bombardés plus d'une fois.

Les combattants du Hezbollah on annoncé avoir lancé 5 attaques contre des sites israéliens lors de la même journée.

Au Liban-Sud, où les échanges de tirs sont quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne depuis le second jour suivant le début de la guerre à Gaza, la nuit a été relativement calme, alors que le mauvais temps s'est installé depuis lundi soir, a rapporté notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah.

Seule la localité de Odaïssé (caza de Marjeyoun) a été bombardée par l'artillerie israélienne entre 21h et 23h, selon des sources sécuritaires avec qui il reste en contact, tandis que plusieurs localités du pays ont été survolées par l'aviation de l'État hébreu.

Ce matin, seule la colline de Hamamès, au sud de Khiam (Marjeyoun), a été bombardée par intermittence par l'artillerie israélienne depuis 7h15, selon des témoignages d'habitants de cette zone.

En soutien à Gaza, les rebelles houthis du Yémen multiplient les attaques contre le trafic international en mer Rouge et dans le golfe d'Aden ce qui préoccupe les grands armateurs et accroît la facture du transport maritime.

Dans la nuit de lundi à mardi, les États-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé à nouveau des sites houthis au Yémen dans l'espoir, selon eux, "d'affaiblir" l'arsenal militaire de ces rebelles pour favoriser la reprise du trafic en mer Rouge, selon l'AFP.

Ils ont affirmé avoir visé huit cibles du groupe qui poursuit ses attaques contre le trafic maritime, en particulier dans la mer Rouge.

Mais pour Mohammed al-Bukhaiti, un haut responsable des houthis, ces frappes ne font "qu'accroître la détermination du peuple yéménite à assumer ses responsabilités morales et humanitaires envers les opprimés de Gaza".

Si le gouvernement Netanyahu discute de trêve, il refuse d'envisager à plus long terme la "solution à deux États", un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël, ont déploré lundi des ministres européens des Affaires étrangères, selon l'AFP.

Réunis à Bruxelles, ces derniers ont rencontré tour à tour, et séparément, leurs homologues israélien Israël Katz et palestinien Riyad al-Maliki. 

M. Katz a dit chercher à s'assurer du soutien des Européens dans la guerre d'Israël contre le Hamas et pour obtenir la libération des otages.

"Le ministre (israélien) aurait pu mieux profiter de son temps et se préoccuper de la sécurité de son pays et du nombre élevé de morts à Gaza", a réagi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, irrité du refus israélien de discuter de la solution à deux États.

Quelles sont les autres solutions auxquelles ils pensent ?", s'est interrogé M. Borrell. "Faire partir tous les Palestiniens ? Les tuer ?", a-t-il ajouté. Les Israéliens "sont en train de semer les graines de la haine pour des générations à venir".

La proposition d'Israël prévoit le retour en Israël des otages vivants et des dépouilles en plusieurs phases dont la première comprendrait des femmes et des hommes âgés de plus de 60 ans, selon Axios.

Suivraient ensuite les femmes soldats, les hommes âgés de moins de 60 ans mais qui ne sont pas militaires, les soldats israéliens masculins, puis les dépouilles d'otages.

Dans le cadre de ce plan, Israël et le Hamas devraient s'entendre à l'avance sur le nombre de prisonniers palestiniens libérés en échange de chaque otage selon sa catégorie, poursuit Axios.

Au cours d'une rencontre lundi avec des membres des familles d'otages, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait évoqué une "initiative" israélienne, tout en affirmant ne pas être en mesure de la "détailler", selon la presse locale.

Sur le sujet des négociations pour une possible seconde trêve :

Toujours selon l'AFP, Israël a proposé au Hamas, via la médiation de l'Égypte et du Qatar, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Gaza en échange de la libération de tous les otages, a rapporté lundi soir le site américain Axios.

Cette proposition n'implique pas la fin de la guerre à Gaza, mais une seconde trêve, après celle d'une semaine qui avait permis la libération d'une centaine d'otages en échange d'au moins 240 prisonniers palestiniens écroués en Israël.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées fin novembre en échange de prisonniers palestiniens. Selon le même décompte, 132 otages sont toujours dans le territoire, dont 28 seraient morts.

La situation à Gaza ce matin :

Tôt mardi des témoins palestiniens ont fait état de tirs d'artillerie israéliens près de l'hôpital Nasser à Khan Younès, principale ville du sud du territoire où se cachent selon Israël les dirigeants locaux du Hamas, comme l'a rapporté l'AFP.

Le Croissant-Rouge palestinien a accusé l'armée israélienne d'avoir mené un tir d'artillerie au quatrième étage de son QG à Khan Younès, et des drones d'avoir ouvert le feu, blessant des personnes qui avaient trouvé refuge dans l'enceinte de ce complexe médical.

Selon le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (Ocha), les "hostilités s'intensifient" dans cette ville où l'armée israélienne avait affirmé lundi avoir pris le contrôle de postes de commandement du Hamas.

L'opérateur palestinien de télécoms Paltel, a annoncé une nouvelle coupure des communications d'internet et mobile, conséquence des opérations militaires israéliennes dans le territoire où la situation était déjà critique pour les civils.

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct de ce 109e jour de guerre entre le Hamas et Israël, dans lequel nous couvrirons également les développements au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.