Un différend au sein de la brigade des pompiers de Beyrouth a éclaté cette semaine entre certains de ses membres et… les familles de leurs collègues tués dans la double explosion au port du 4 août 2020.
Tout est parti d’une photo, sur laquelle le chef de la brigade des pompiers de Beyrouth, Maher Ajouz, et cinq autres officiers remettent un insigne au président du Parlement, Nabih Berry, et prennent la pose avec lui... alors que deux députés de son groupe parlementaire, Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil, sont poursuivis dans le cadre de l’enquête sur la double explosion.
Pour les familles des pompiers tués le 4 août, la pilule ne passe pas. Ils se sont rendus à la caserne, située dans le secteur de la Quarantaine, pour exprimer leur mécontentement et ont publié un communiqué de presse mercredi soir.
Dans le texte, ils demandent à Maher Ajouz de « présenter ses excuses » arguant que Nabih Berry « préside un bloc parlementaire qui compte, parmi ses membres deux hors-la-loi, Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil ». « M. Berry est la source du blocage de l’enquête par le biais des recours » présentés en justice, à l'encontre du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction. Les familles des victimes ont également dénoncé leur « répression systématique de la part de la police du Parlement » qui, à plusieurs reprises, les a « maltraitées ou injuriées » lors de sit-ins devant la résidence de M. Berry ou devant le Parlement.
Le responsable des relations publiques de la brigade, Ali Majed, a défendu auprès de L'Orient-Le Jour l'action des membres ayant visité Aïn el-Tiné. « Nous avons rendu visite à Nabih Berry, comme nous l'avons fait avec d’autres responsables, afin de trouver des solutions pour que la brigade puisse continuer sa mission malgré la situation économique, comme pour les salaires, la maintenance des engins... Nous frappons à toutes les portes sans tenir compte des affiliations politiques », avance-t-il.
« Ce sont leurs frères aussi »
Alors que la presse rapportait, après la visite des familles à la caserne, que des tensions avaient opposé ces proches au commandement de la brigade, Ali Majed minimise les faits les présentant « comme des tensions que l’on pourrait retrouver au sein d'une même famille ». « Nous avons uniquement haussé le ton, mais personne n’a frappé qui que ce soit. J’étais présent. Nous faisons partie de la même famille », continue-t-il.
Nancy Noun, la sœur de Joe Noun qui fait partie des 10 pompiers qui ont perdu la vie le 4 août, souligne qu' « il n’y a pas eu de vraie bagarre… ». « Nous nous sommes rendus au bureau de Maher Ajouz car il était inacceptable pour nous que des hommes qui portent le même uniforme que mon frère lorsqu’il a été tué posent à côté de Nabih Berry et lui remettent une décoration, alors que Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil font partie de son bloc », dénonce-t-elle. Selon elle, le mécontentement des familles est également ressenti par les autres soldats du feu. « Ce sont leurs frères aussi, ils devraient se battre comme nous », conclut-elle.
La canaille politichienne responsable de la decheance du pays et de la mort de centaines de concitiyens continue a s'immaginer au-dessus de la redition des comptes. La faute aux magistrats vereux lies aux mafieux. Les familles des pompiers morts pour la patrie, morts pour avoir essaye de sauver leurs concitoyens, ont bien raison de s'en prendre aux chefs-pompiers qui vont donner des gages aux assassins. Il faut boycotter tous les mafieux, aussi hauts soient-ils sur l'echiquier politique. En attendant de pouvoir enfin un jour leur dresser les potences. Kellon ya3ne kellon.
20 h 50, le 12 janvier 2024