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Dernières Infos - Attaques ukrainiennes

"Aucun endroit sûr" à Belgorod selon des habitants, près de 400 enfants évacués

Les dégâts subis par une voiture après un tir de missile à Belgorod, le 5 janvier 2024. Photo AFP / COMPTE TELEGRAM @VVGLADKOV

« Aucun endroit n'est sûr » : l'inquiétude grandit à Belgorod, une grande ville russe sur laquelle les frappes ukrainiennes se sont intensifiées ces derniers jours, poussant les autorités à évacuer mercredi près de 400 enfants.

A partir d'aujourd'hui, et ce pour une période de « 21 jours », « 392 écoliers quitteront Belgorod pour des structures scolaires dans d'autres régions : 112 enfants se reposeront dans la région de Voronej, 280 (dans celle de) Kalouga », a annoncé la mairie de cette ville de quelque 335.000 habitants située près de la frontière avec l'Ukraine.

Au total, « 1.300 écoliers sont prêts à quitter la région de Belgorod », a-t-elle ajouté. « Le premier groupe d'enfants a été envoyé de Belgorod dans la région de Voronej », a de son côté déclaré sur Telegram le gouverneur de la région éponyme, Viatcheslav Gladkov.

Ce responsable a précisé qu'au cours des trois prochaines semaines, ces enfants participeraient à plusieurs activités éducatives et de loisirs.

Cette décision intervient quelques jours après l'évacuation de 300 personnes à la suite de la multiplication des attaques ukrainiennes et l'annonce du report de la rentrée scolaire au 19 janvier. Les célébrations nocturnes du Noël orthodoxe du 6 au 7 janvier avaient en outre été annulées.

« Peur » 

« Je pense qu'aucun endroit n'est sûr », déplore auprès de l'AFP Evguénia Savenko, une employée de 42 ans d'une école maternelle. « Cela peut arriver n'importe où, à la maison ou bien dans une ville voisine », assure-t-elle. « La peur est toujours présente, elle ne disparaît jamais ».

Pour Nina Tikhonova, une retraitée de 83 ans, « tous les jours, (les Ukrainiens) bombardent, matin et soir ». Elle évoque dans les faits surtout l'action de la défense antiaérienne pour contrer les missiles et les drones lancés par l'armée de Kiev. Elle dit que, face à cette situation, des gens qu'elle connaît « ont emmené leurs enfants à Ivanovo », une ville située à quelque 250 kilomètres au nord-est de Moscou.

Car Belgorod se trouve à moins de 40 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine et en première ligne des attaques de ce pays sur le sol russe.

« intensifier » les frappes russes

Toutefois, plusieurs personnes rencontrées par l'AFP assurent ne pas avoir l'intention, quant à elles, de quitter Belgorod, malgré la multiplication des tirs d'engins explosifs ukrainiens en représailles aux bombardements russes d'ampleur visant l'Ukraine.

Ainsi, au lendemain de frappes russes sur le territoire ukrainien le 29 décembre qui ont provoqué la mort de dizaines de personnes, Belgorod avait été la cible d'une attaque ukrainienne ayant fait 25 morts, le bilan de civils tués le plus lourd sur le sol russe depuis le début du conflit le 24 février 2022.

En riposte, Vladimir Poutine avait promis que son pays allait « intensifier » les frappes, son armée poursuivant ses raids massifs sur Kiev et d'autres villes ukrainiennes, à l'instar des 2 et 8 janvier.

Ces derniers jours, d'autres régions russes frontalières de l'Ukraine, comme celles de Koursk et d'Oriol, ainsi que la Crimée annexée et d'autres zones occupées en Ukraine ont été touchées par des bombardements ukrainiens.

« Aucun endroit n'est sûr » : l'inquiétude grandit à Belgorod, une grande ville russe sur laquelle les frappes ukrainiennes se sont intensifiées ces derniers jours, poussant les autorités à évacuer mercredi près de 400 enfants.A partir d'aujourd'hui, et ce pour une période de « 21 jours », « 392 écoliers quitteront Belgorod pour des structures scolaires dans...