Raï dénonce une « campagne offensante » contre Mgr Hage, accusé d'avoir rencontré le président israélien

Le patriarche maronite Béchara el-Raï, a dénoncé, dans son homélie dominicale, « la campagne incitative, offensante, contraire à l'éthique et aux faits » dirigée la semaine dernière contre le vicaire patriarcal maronite de Haïfa et de Jérusalem, l'archevêque Moussa el-Hage, accusé d'avoir assisté à la cérémonie annuelle de vœux de Noël pour les évêques de Jérusalem aux côtés du président israélien Isaac Herzog.

« Nous rejetons et condamnons tout ce qui a été écrit sur [Mgr Hage] sur les réseaux sociaux, diffusé à tort sur les chaînes de télévision et les stations de radio. Tout cela porte profondément atteinte à la dignité et à la stature ecclésiastique de ce noble évêque maronite, qui est pour nous, personnellement, un père spirituel et un chef de file de l'Église maronite », a affirmé Mgr Raï à Bkerké. 

« Les auteurs de ces actes malveillants doivent être poursuivis en justice », a-t-il lancé, avant d'assurer que «  l'archevêque n'a pas participé à la visite au président israélien en raison d'autres engagements au sein de l'archidiocèse ».

Mgr Hage avait déjà démenti jeudi, dans un entretien avec le quotidien libanais Nida' el-Watan, toute rencontre avec Isaac Herzog.

Dans cette interview, l'archevêque a affirmé qu'une « campagne de diffamation et de terreur » avait été « fabriquée pour lancer des accusations de trahison contre [lui] » et qu'il « refusait de se soumettre ». Toutefois, Mgr Hage avait souligné qu'en tant que représentant du Vatican et de l'Église, il « est habilité, en leur nom, à faire ce qui est requis et à s'abstenir lorsque c'est nécessaire ». Le prélat avait poursuivi en expliquant que certains de ses pairs avaient pris part à la réception.

Selon un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères daté du 21 décembre, le nom de Mgr Hage figurait sur la liste des prélats ayant rencontré le chef de l'État israélien ce jour-là aux côtés d'autres dignitaires religieux chrétiens. Le nom de l’évêque de l’Église syriaque-catholique, Mgr Camille Semaan, était mentionné aussi dans ce texte.