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Lifestyle - This is America

L'histoire de Teddy Bear, l’ours le plus célèbre au monde 

Créé aux États-Unis en souvenir du président Theodore Roosevelt, grand chasseur qui avait exceptionnellement refusé de tuer un ourson, la peluche Teddy Bear a pourtant connu la célébrité dans une petite ville allemande qui lui a consacré un musée. On y accourt, particulièrement en période de fêtes.

L'histoire de Teddy Bear, l’ours le plus célèbre au monde 

La très célèbre Steiff Teddy Bear se met à l'heure des fêtes. Photo tirée du compte Instagram officiel de la marque

Nounours, le tendre jouet des petits, porteur de messages des plus grands, a connu plusieurs vies. Au pays de l’Oncle Sam, il a acquis le nom de Teddy Bear qui lui a conféré une identité notoire. Puis en Allemagne où il s’est multiplié et s’est vu glorifié par un musée, un festival et un marché de Noël qui attirent les foules, spécialement en période des fêtes. Deux irrésistibles ascensions qui, coïncidence ou pas, se sont déroulées en même temps au début du siècle dernier.

Pour ce qui est de son nom américain, il le partage donc avec un illustre personnage historique, le président des États-Unis Theodore Roosevelt, « Teddy » pour les intimes. Le 26e locataire de la Maison-Blanche était un grand chasseur qui a notamment abattu en Afrique des lions et des tigres. Cependant, lors d’une partie de chasse organisée dans l’État du Mississippi, il n’avait pas eu un bon coup de fusil. Afin qu’il ne rentre pas bredouille, son guide lui suggère alors de tirer sur un ourson blessé cerné par des chiens. Le président refuse par pure éthique sportive.

La caricature du président chasseur Teddy Roosevelt. Photo Creative Commons

Teddy Bear et le président chasseur

Cette anecdote est relatée par le Washington Post qui l’accompagne d’une caricature. Le petit ours épargné par le président Teddy Roosevelt, tel qu’il y fut croqué, a inspiré l’épouse d’un propriétaire d’une confiserie de Brooklyn qui  confectionne alors deux ours en peluche similaires et les place dans la vitrine du magasin, demandant également au président Roosevelt la permission de leur donner son prénom. Les ours se sont révélés si populaires qu’ils ont finalement été produits en masse... 

L’ours en peluche datant de 1909. Photo tirée du compte Instagram de la marque

Quelques années auparavant, en Europe, et plus précisément dans la petite ville allemande de Giengen, une couturière nommée Margarete Steiff s’amusait à coudre des animaux en feutres qu’elle vendait dans sa boutique. Sa première réalisation était un éléphant, suivie d’autres spécimens, l’ensemble formant un véritable zoo en tissus. Le succès fut tel qu’elle fonde alors sa propre usine de peluches à qui elle donne son nom. Deux ans plus tard, les premiers produits vendus hors d’Allemagne atterrissent à la célèbre enseigne Harrods à Londres. En 1903, les empreintes des pattes d’un petit ourson font flamber les affaires de l’usine Steiff. Une commande de 3 000 ours est placée par un acheteur américain pour répondre à l’engouement pour les ours en peluche suscité par l’inoubliable caricature du président Teddy Roosevelt et d’un jeune ourson dans le Washington Post. En 1907, l’usine avait fabriqué 974 000 ours et depuis, l’entreprise n’a cessé d’augmenter sa production. En raison de la célébrité de ses peluches, Margarete Steiff (1847- 1909) a transformé le hall de son usine en musée. Giengen, ville connue jusque-là pour être une étape du pèlerinage de Compostelle, devient ainsi une destination en elle-même. L’espace est modernisé et inauguré le 29 mars 2004, en présence des descendants directs du frère de Margarete Stieff. Dans les fondations de l’établissement figurent la première pierre, qui est une réplique d’un éléphant en souvenir de la première peluche pour enfants réalisée par Mme Stieff, tandis que la seconde a pris la forme d’un ours.

Le musée Steiff dédié aux enfants. Photo tirée de sa page officielle

Ludique et objet de collection aux grandes enchères

Ce musée interactif propose une exploration multimédia des quelque 3 000 peluches en sa possession. Il s’est également enrichi d’un festival d’été et d’un marché de Noël. Grâce au « Teddy Bear », ce musée est devenu le royaume de l’ours en peluche qui sous le label Steiff est devenu un véritable objet de collection. Comme par exemple avec les Titanic Teddy Bears. En 1912, au lendemain du désastre du Titanic qui a endeuillé la Grande-Bretagne, un détaillant de jouets britannique commande des ours en peluche noirs Steiff pour apporter du réconfort au public. Mais ils ne s’écoulent pas bien. Aujourd’hui, ils sont particulièrement convoités par les collectionneurs en raison de leur pertinence historique et de leur rareté. Une série d’ours en peluche de luxe fut ensuite produite. Ainsi, en 2008, la compagnie a lancé un ours en peluche Karl Lagerfeld en édition limitée. En 2018, Steiff et Tiffany ont proposé un ours en peluche de luxe fabriqué en mohair couleur caramel. En 2000, un ours en peluche né d’une collaboration entre Steiff et Louis Vuitton, avec des yeux en saphir et diamants et des pièces en or, est vendu aux enchères à Monaco pour 2,1 millions de dollars. Et ce n’est pas tout, selon le site du musée Steiff, lors du festival Steiff 2002, « un ours à fourrure chinée de 1926 a été vendu 156 240 euros – il détient le record absolu de l’ours Teddy historique le plus cher jamais vendu aux enchères à travers le monde ». 

Nounours, le tendre jouet des petits, porteur de messages des plus grands, a connu plusieurs vies. Au pays de l’Oncle Sam, il a acquis le nom de Teddy Bear qui lui a conféré une identité notoire. Puis en Allemagne où il s’est multiplié et s’est vu glorifié par un musée, un festival et un marché de Noël qui attirent les foules, spécialement en période des fêtes....

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LA peluche.

Michele Aoun

10 h 37, le 24 décembre 2023

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Commentaires (1)

  • LA peluche.

    Michele Aoun

    10 h 37, le 24 décembre 2023

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