Les Etats-Unis préfèrent la coopération avec l'Irak pour stopper les récurrentes attaques contre les troupes américaines déployées en Irak et en Syrie, a indiqué mercredi la numéro deux du département d'Etat américain, Victoria Nuland, en visite à Bagdad.
Illustrant les craintes d'un embrasement régional alimenté par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, des dizaines d'attaques ont visé depuis la mi-octobre les soldats américains et les forces d'une coalition internationale antijihadiste déployés en Irak et en Syrie.
La plupart de ces frappes de drones ou tirs de roquette ont été revendiqués par la "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants issus de plusieurs groupes armés pro-Iran --qui sont aussi affiliés au Hachd al-Chaabi, anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.
"Ces attaques ne visent pas uniquement les Etats-Unis: nous sommes des invités ici, nous n'avons pas nos propres installations. Ce sont des attaques contre des installations irakiennes et elles posent un risque pour la souveraineté irakienne", a souligné Mme Nuland, lors d'une rencontre avec des journalistes à Bagdad. Elle s'exprimait après avoir notamment rencontré le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani.
"Nous avons eu une bonne conversation aujourd'hui sur comment intensifier notre coopération pour mettre un terme à ces attaques: pas seulement en Irak, mais aussi depuis l'Irak vers des intérêts en Syrie, et comme nous pouvons faire ça ensemble", a-t-elle précisé. Elle a indiqué que la "préférence" de son pays --partagée par les autorités à Bagdad-- était pour "l'Irak et les forces de sécurités irakiennes d'être capables de gérer cette menace sécuritaire".
En représailles aux attaques contre la présence américaine, le Pentagone a déjà effectué plusieurs frappes contre des combattants pro-Iran en Irak, mais aussi en Syrie contre des sites liés à l'Iran. Au total, Washington a recensé au moins 102 attaques en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre, soit dix jours après le début de la guerre entre Israël et Hamas.
Des salves de roquettes avaient visé l'ambassade américaine à Bagdad le 8 décembre, sans faire de blessé. Les autorités irakiennes avaient rapidement annoncé des interpellations, assurant que certains assaillants entretenaient "des liens avec certains services de sécurité".
Washington compte environ 2.500 soldats en Irak et près de 900 en Syrie qui combattent l'organisation Etat islamique (EI) avec la coalition internationale antijihadiste lancée en 2014.
Les Etats-Unis préfèrent la coopération avec l'Irak pour stopper les récurrentes attaques contre les troupes américaines déployées en Irak et en Syrie, a indiqué mercredi la numéro deux du département d'Etat américain, Victoria Nuland, en visite à Bagdad.
Illustrant les craintes d'un embrasement régional alimenté par la guerre à Gaza...
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