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Lifestyle - Senteurs

Sur l’orgue de Francis Kurkdjian, « J’adore de Dior » s’offre une nouvelle jeunesse

Sur l’orgue de Francis Kurkdjian, « J’adore de Dior » s’offre une nouvelle jeunesse

Francis Kurkdjian, l’un des nez les plus audacieux de notre temps. Photo tirée du site officiel LVMH

Voici la période de l’année où les ventes de parfums explosent. On dit même que les maisons de couture trouvent dans leurs secteurs parfumerie et cosmétiques leurs principaux bénéfices. L’un des plus grands best-sellers de notre époque est le parfum « J’adore de Dior « qui célèbre bientôt son quart de siècle. Créé par Calice Becker et Anne Gottlieb, avec son flacon en forme d’amphore dessiné par le joaillier et designer Hervé van der Straeten, J’adore rend hommage à Christian Dior dont les « Oh ! J’adore » annonçaient qu’une robe pouvait être considérée comme terminée. Le jus est une composition autour du muguet, fragile et subtil, fleur fétiche de Monsieur Dior. Pour relever ce muguet introuvable, il fallait quelques artifices, trouvés par François Demachy, parfumeur créateur de la maison. Ce dernier a ainsi créé un bouquet floral et fruité, dominé par la rose, le magnolia et la violette et terminé par une pointe de prune alcoolisée.

Le col du flacon est enserré dans une sorte de collier Massaï, superposition d’anneaux dorés qui répondent à l’esthétique des collections couture de la maison au cours de la décennie 1990. Charlize Theron est l’égérie de J’adore depuis 2004.

Vingt-cinq ans plus tard, le moment est venu d’offrir un lifting à ce parfum entré dans la légende. On dit qu’il faut que tout change pour que rien ne change et ce difficile exercice d’équilibriste a cette fois été confié à Francis Kurkdjian, l’un des nez les plus audacieux de notre temps. Créateur, entre autres, des parfums Élie Saab, Kurkdjian est le nouveau directeur de la création parfum de Dior. D’origine arménienne, le parfumeur confie volontiers que sa passion pour les senteurs a été nourrie par sa grand-mère, qui perpétuait à la maison les traditions de sa culture et brûlait de l’encens pour chasser les effluves après avoir mijoté un plat. Les souvenirs sont hantés de parfums et c’est une des grandes difficultés qui se posent, quand il s’agit de modifier une fragrance qui a déjà accompagné toute une génération.


Cette réinvention, de l’inspiration à la composition, est un mystère que le réalisateur Mathieu Menu a eu l’idée de documenter. Son film, Inside the Dream, est disponible sur la chaîne Canal+ et ses plateformes internationales depuis le 29 novembre. Il offre au spectateur un voyage sensoriel unique qui se déroule dans un monde secret d’artisans passionnés. « De Paris à Los Angeles, en faisant escale au Château de La Colle Noire et dans les jardins de fleurs de Grasse ou d’Inde, voire dans un temple japonais où se déroule la cérémonie du Kôdô, Inside the Dream brosse un portrait pluriel où se croisent étoiles et créateurs, décideurs et mains expertes. Dans ce récit filmé inédit, J’adore, un grand parfum, renaît dans des images belles et poétiques, enchevêtrées de questions et de révélations, de suspens et de sensations, d’émotions fortes et d’éclats soudains », détaille-t-on chez Dior.

« Après avoir approché l’univers de la haute joaillerie, la création d’un parfum nous a interpellés. Comme la plupart des gens, je ne savais pas comment un parfum naissait, ni quelles étaient les étapes de sa création, le début, le déroulement et l’aboutissement de son histoire. Bref, un mystère total à percer, doublé d’un défi excitant pour un réalisateur : incarner en images un sillage qui est, par définition, invisible », souligne Mathieu Menu.

Le film commence par un tête-à-tête entre l’égérie et le nez, Charlize Theron et Francis Kurkdjian. « As-tu une impression de ce que sera cette nouvelle fragrance ? » demande le parfumeur à l’actrice. « Je dirais, quelque chose de très pur et simple », répond-elle. « Le premier défi qui m’est lancé, c’est de réinventer J’adore. C’est ma première création pour la maison, je me dis que je n’ai pas droit à l’échec », déclare Kurkdjian. « La première chose qui caractérise une personne est son parfum », commente Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique de la maison. « J’avais une idée de ce qu’était Dior, mais de l’intérieur, c’est tout autre chose », confie Francis Kurkdjian en explorant les archives de la maison. Que fera-t-il de cette histoire ? « J’ai tout, en fait, sauf l’essentiel », sourit-il. Le voyage qui le mène, et avec lui le spectateur, des lieux iconiques de Dior jusqu’aux confins de l’Asie est une quête quasi initiatique. À travers ce travail de haute précision, le parfumeur va tenter le passage du poétique à la réalité sans sacrifier l’une pour l’autre. Résultat bientôt, dans une parfumerie près de chez vous.

Voici la période de l’année où les ventes de parfums explosent. On dit même que les maisons de couture trouvent dans leurs secteurs parfumerie et cosmétiques leurs principaux bénéfices. L’un des plus grands best-sellers de notre époque est le parfum « J’adore de Dior « qui célèbre bientôt son quart de siècle. Créé par Calice Becker et Anne Gottlieb, avec...

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