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Politique - Législatif

Affaire Joseph Aoun : le diable est dans les détails...

Tous les regards sont rivés sur la réunion du bureau de la Chambre lundi, en amont de la séance parlementaire qui devrait se tenir jeudi.

Affaire Joseph Aoun : le diable est dans les détails...

Le président de la Chambre Nabih Berry lors de la commémoration de la disparition de l’imam Moussa Sadr à Chiyah, le 31 août 2023. Photo Mohammad Yassine

« Je ne suis l’homme de personne. » Le président de la Chambre Nabih Berry ne semble rater aucune occasion pour s’affirmer comme le maître absolu du Parlement. Et la réunion du bureau de la Chambre prévue lundi après-midi en est certainement une. Théoriquement, celle-ci devrait établir l’agenda de la séance plénière qui devrait avoir lieu jeudi pour (en principe) proroger le mandat du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun (censé partir à la retraite le 10 janvier). Sauf que c’est à M. Berry que revient le dernier mot en matière d’ordre du jour où il compte inclure plusieurs textes en suspens depuis des mois. De quoi tuer dans l’œuf la séance parlementaire ?

Si la question se pose, c’est parce que plusieurs partis lient leur participation à la séance (que boycottera le Courant patriotique libre) à un seul dossier : l’avenir de la troupe. « M. Berry n’a pas intérêt à mettre en danger la tenue de la réunion. Car cela irait à l’encontre de sa volonté de prouver que Chambre est capable de légiférer en pleine vacance présidentielle », commente Marwan Hamadé, député joumblattiste. « Il faut respecter certaines règles, dont celle accordant la priorité aux textes déjà passés par les commissions parlementaires », explique à L’Orient-Le Jour un proche de M. Berry. « Les textes revêtus du caractère de double urgence (comme les projets de lois liés à la question de l’armée) seront rassemblés dans un agenda à part », dit-il. Et d’indiquer que certains projets et propositions de lois prévoyant des réformes exigées par le Fonds monétaire international pourraient être inclus à l’ordre du jour. Une référence notamment aux textes concernant le contrôle des capitaux et l’indépendance de la justice, qui ne semblent pas faire l’unanimité dans les milieux politiques. « Tout cela ne passera pas », estime M. Hamadé.

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L’opposition temporise
En attendant d’y voir plus clair concernant l’agenda, les principaux protagonistes de l’opposition n’ont pas encore tranché la question de la participation, ou non, à la séance. « La question du sort de l’armée est prioritaire. Mais nous déciderons à la lumière de la réunion du bureau de la Chambre », déclare Charles Jabbour, porte-parole des Forces libanaises qui avaient présenté, à l’instar d’autres blocs, des propositions de lois retardant le départ à la retraite du numéro un de la troupe et des autres chefs d’appareils sécuritaires.
Du côté des Kataëb, on se veut prudent. « Nous sommes attachés à notre position de principe selon laquelle le Parlement ne peut pas légiférer en plein vide à la tête de l’État. Mais nous examinerons la question lors de la réunion du bureau politique, lundi, parce que la préservation de la troupe est une priorité », affirme Élias Hankache, député du parti. Il est rejoint par Michel Moawad, chef du bloc du Renouveau. « La priorité est certes à la présidentielle. Mais il est important de préserver l’armée », affirme-t-il, soulignant que la décision finale sera prise en coordination avec les autres composantes de l’opposition. 

« Je ne suis l’homme de personne. » Le président de la Chambre Nabih Berry ne semble rater aucune occasion pour s’affirmer comme le maître absolu du Parlement. Et la réunion du bureau de la Chambre prévue lundi après-midi en est certainement une. Théoriquement, celle-ci devrait établir l’agenda de la séance plénière qui devrait avoir lieu jeudi pour (en principe) proroger...

commentaires (2)

Le diable trône sur le perchoir sans se cacher et joue avec le feu qui brûlerait notre pays dont il est le seul gardien et pour cause. Il a fait en sorte que le pouvoir lui revienne de force en vidant toutes les institutions de leur substance pour satisfaire son allié de toujours qui n’aspire qu’à réduire en cendre tout le pays pour crier victoire et s’emparer du pouvoir sans vergogne prétendant que son courage depuis son trou a permis à notre pays de résister face à un ennemi qui ne cesse de répondre à ses provocations jusqu’au point de non retour. Au nom de quoi on les laisse faire?

Sissi zayyat

12 h 44, le 11 décembre 2023

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Commentaires (2)

  • Le diable trône sur le perchoir sans se cacher et joue avec le feu qui brûlerait notre pays dont il est le seul gardien et pour cause. Il a fait en sorte que le pouvoir lui revienne de force en vidant toutes les institutions de leur substance pour satisfaire son allié de toujours qui n’aspire qu’à réduire en cendre tout le pays pour crier victoire et s’emparer du pouvoir sans vergogne prétendant que son courage depuis son trou a permis à notre pays de résister face à un ennemi qui ne cesse de répondre à ses provocations jusqu’au point de non retour. Au nom de quoi on les laisse faire?

    Sissi zayyat

    12 h 44, le 11 décembre 2023

  • - CE N,EST POURTANT PAS LE DIABLE, - QUI GITE DANS TOUT DETAIL. - C,EST TOUT VENDU MISERABLE, - QUI MANOEUVRE LE PORTAIL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 04, le 11 décembre 2023

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