Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a affirmé au quotidien Al-Liwa' du vendredi matin qu' « aucun diplomate ne (lui) a parlé de l'application de la résolution 1701 (du Conseil de sécurité de l'ONU) sur la base du souhait d'Israël ».
La résolution 1701, qui a mis fin à la guerre de juillet 2006 entre Israël et le Hezbollah, prévoit le retrait du parti chiite pro-iranien au nord du fleuve Litani et le déploiement de l'armée libanaise et d'une force multinationale dans la région frontalière.
Les propos de M. Berry interviennent alors que les bombardements entre le Hezbollah et Israël à la frontière sud se poursuivent depuis le 8 octobre, au lendemain du début de la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza. Une trêve fragile d'une semaine a été observée du 24 au 30 novembre, avant que les combats ne reprennent. Le conflit a coûté la vie à plus de 110 personnes au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah, et certaines puissances étrangères expriment régulièrement leur crainte d'une guerre ouverte entre le Liban et Israël.
Au-delà du Litani
Lors d'une visite à Beyrouth la semaine dernière, l'émissaire du président français Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, a appelé à stabiliser la situation au Liban-Sud, voyant dans la période actuelle l'occasion de mettre pleinement en œuvre la 1701.
Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que son pays « repoussera le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, soit par un règlement politique international, soit par une action militaire ».
Commentant la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, M. Berry a affirmé que tout ce qui est dit sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies « n'est pas vrai ». « Que les Israéliens appliquent la résolution et se retirent des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba, du village de Ghajar et des 13 points litigieux », a ajouté le chef du Législatif, allié du Hezbollah.
En ce qui concerne la demande israélienne d'une zone tampon au sud du fleuve Litani, M. Berry a dit : « Qu'ils créent une zone tampon chez eux».
Le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et ancien ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, s'est rendu au Liban il y a quelques jours et s'est entretenu avec plusieurs responsables lors d'une visite qui s'est déroulée à l'abri des médias.
Hochstein au Liban?
Par ailleurs, selon des médias locaux, l'émissaire américain Amos Hochstein a rencontré il y a quelques jours le vice-président du Parlement Elias Bou Saab à Dubaï et lui a dit que la résolution 1701 « n'est pas un sujet chaud et que son amendement n'est pas actuellement sur la table ».
Répondant à la question de savoir si l'envoyé américain visitera Beyrouth, M. Berry a dit qu'il « n'était pas au courant » de cela.
Interrogé sur le risque d'une guerre au Liban, M. Berry a estimé que le pays était déjà « au cœur de la guerre ». Il a salué les opérations du Hezbollah, « qui n'ont pas dévié d'un millimètre des règles d'engagement, bien qu'Israël soit allé trop loin dans certains de ses bombardements et de ses raids ». Il a ajouté que « ce n'est pas par incapacité, mais parce que le parti est attaché au pays et à son peuple, et parce qu'il ne veut pas donner (au Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu l'occasion d'entraîner tout le monde dans l'Holocauste ».
Enfin, il a déclaré que son parti, le mouvement Amal, était prêt à défendre le Liban et son peuple. « S'ils (l'armée israélienne) pénètrent sur notre territoire, nous serons les premiers à résister », a-t-il souligné.
La mort d'au moins un combattant d'Amal a été annoncée jusque-là depuis le début du conflit.
commentaires (6)
- LA MILLE SEPT CENTS ET UN ! - PAS DE DEMANDE TYPIQUE, - NOUS DIT LE PERCHE PLUS UN, - DE RESPECTER SON CANTIQUE. - MIKO CHANTE EN L,AFFIRMANT. - LE BARBU LA RENIANT, - DU PERCHOIR ON VOIT LES CHOSES, - MEME NOIRES... COMME ROSES !
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 58, le 09 décembre 2023