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Politique - Crise au Liban

Berry convoquera le Parlement avant la mi-décembre pour discuter de la prorogation du mandat de Joseph Aoun

Le président du Parlement rejette tout amendement de la résolution 1701. 

Berry convoquera le Parlement avant la mi-décembre pour discuter de la prorogation du mandat de Joseph Aoun

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a affirmé qu'il convoquera les députés à une séance législative avant la mi-décembre pour discuter, entre autres, d'une proposition de loi relative à la prorogation d'un an du mandat du commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, dont le nom circule parmi les candidats potentiels à la présidence de la République.

Dans un entretien publié jeudi par le quotidien al-Joumhouria, M. Berry a indiqué que son « intervention effective dans cette affaire commence à partir du 1er décembre ». « Je convoquerai une séance législative avant le 15 décembre, à la suite d'une réunion préalable du Bureau du Parlement. Plusieurs projets de loi du gouvernement, ainsi que de nombreux projets de loi urgents, y compris une proposition relative à la prorogation d'un an du mandat des généraux, seront examinés lors de cette réunion », a-t-il dit.

Pour éviter une vacance à la tête de l'institution militaire en l'absence d'un président de la République, les Forces libanaises (FL) ont présenté un projet de loi portant l'âge de la retraite du chef de l'armée à 61 ans, un projet salué par le chef de l’Église maronite Béchara Raï, communauté à laquelle appartient le chef de la troupe. L'initiative a toutefois été rejetée par le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et M. Berry. Les Kataëb ont également déclaré qu'ils estimaient que la Chambre n'avait pas le droit de légiférer en l'absence d'un chef de l'État. Le chef des Marada, Sleiman Frangié, lui-même candidat à la présidence, est également opposé à la prolongation du mandat du général Aoun.

Les propos de M. Berry interviennent alors que l'envoyé spécial français Jean-Yves Le Drian tente, dans le cadre de son quatrième déplacement au Liban, de débloquer l'impasse présidentielle. L'émissaire, qui avait déjà appelé les protagonistes libanais à « chercher une troisième voie », a affirmé mercredi qu'il « tiendra plusieurs rencontres et réunions visant à assurer un consensus libanais concernant les échéances actuelles ».

Le Hezbollah et le mouvement Amal de M. Berry continuent de soutenir la candidature Frangié, rejetée par les autres partis traditionnels et l'opposition. L'opposition et les partis chrétiens majoritaires s’en tiennent à la candidature de Jihad Azour, ancien ministre des Finances, tout en se disant ouverts à une « troisième voie ». Bien que l'opposition penche plutôt vers une figure de compromis, elle risque de ne pas pouvoir compter sur son allié ponctuel, Gebran Bassil, qui rejette l’élection du commandant de l’armée, perçu comme une figure susceptible d'incarner la « troisième voie ».

Le chef du législatif a encore souligné la nécessité d'élire un chef de l'État « dès que possible ». « Retarder cette échéance n'est plus admissible. Mais, comme je l'ai déjà dit, ce qui la retarde c'est le conflit inter-maronite », a estimé M. Berry, dans une référence aux FL et au CPL. « Ils s'énervent malheureusement si je le souligne, alors que c'est la réalité du différend. Laissons-les se décider entre eux, et allons au Parlement pour élire un président », a-t-il poursuivi.

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Douze séances parlementaires se sont tenues depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun le 31 octobre 2022, au milieu de tentatives de médiation locales et internationales, sans toutefois aboutir à l'élection d'un président. 

Pas d'amendements de la 1701

M. Berry est également revenu sur le conflit à Gaza et les hostilités entre le Hezbollah et Israël à la frontière sud. Le Liban est resté attaché à la résolution 1701 « alors qu'Israël l'a violée des milliers de fois », a-t-il estimé. Il a aussi exprimé son refus à tout amendement de cette résolution, soulignant que « personne ne peut imposer des conditions ou des modifications au Liban », et que « toute démarche en ce sens est inacceptable pour nous et sera combattue ».

« La seule exigence est qu'ils mettent en œuvre la résolution et rien d'autre », a-t-il ajouté. Avant de poursuivre : «Quiconque soulève cette question ou en discute avec nous constate que notre réponse est claire. Les frontières internationales sont connues et définies. Il y a 13 points, certains ont été réglés, d'autres doivent encore l'être, menant aux fermes occupées de Chebaa, aux collines de Kfarchouba et à la partie nord de la ville de Ghajar ».

La résolution 171 prévoit notamment la cessation des hostilités au Liban-Sud, le retrait de toutes les forces israéliennes du Liban, le déploiement en parallèle de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), l'application des précédentes résolutions 1559, 1680 et de l'accord (interlibanais) de Taëf, ainsi que l'extension de l'autorité du gouvernement libanais à tout son territoire.

En juillet dernier, les médias israéliens ont rapporté que l'émissaire américain Amos Hochstein pourrait bientôt jouer le rôle de médiateur pour la délimitation de la frontière terrestre du Liban avec Israël. À Beyrouth, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a déclaré que son cabinet était prêt à négocier. 

Le chef du législatif a par ailleurs souligné que « malgré les efforts déployés pour prolonger le cessez-le-feu à Gaza, il convient d'être conscient des intentions belliqueuses d'Israël, que ce soit à Gaza ou au Liban. Nous l'avons dit à tous les émissaires que nous avons rencontrés, en insistant sur le fait que le danger pour le Liban et l'ensemble de la région provient d'Israël ».

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a affirmé qu'il convoquera les députés à une séance législative avant la mi-décembre pour discuter, entre autres, d'une proposition de loi relative à la prorogation d'un an du mandat du commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, dont le nom circule parmi les candidats potentiels à la présidence de la République.Dans un entretien...

commentaires (3)

Pourquoi voulez-vous qu’il troque son rôle de président, que dis-je, du roi tout puissant contre son vrai poste de simple président de la chambre? Il a manigancé dur pour y arriver alors ça n’est pas lui qui faciliterait l’élection d’un président ni même chercher la moindre solution pour permettre la sortie du pays de son enfer à ses dépens. Voyons! Si la France n’a pas compris cela, c’est qu’elle fait exprès ou alors ne mérite-t-elle pas sa position d’une puissance occidentale qui prétend peser sur la scène internationale politique. Regardez-le donc jubiler de sa toute puissance en la nargant

Sissi zayyat

12 h 41, le 01 décembre 2023

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Commentaires (3)

  • Pourquoi voulez-vous qu’il troque son rôle de président, que dis-je, du roi tout puissant contre son vrai poste de simple président de la chambre? Il a manigancé dur pour y arriver alors ça n’est pas lui qui faciliterait l’élection d’un président ni même chercher la moindre solution pour permettre la sortie du pays de son enfer à ses dépens. Voyons! Si la France n’a pas compris cela, c’est qu’elle fait exprès ou alors ne mérite-t-elle pas sa position d’une puissance occidentale qui prétend peser sur la scène internationale politique. Regardez-le donc jubiler de sa toute puissance en la nargant

    Sissi zayyat

    12 h 41, le 01 décembre 2023

  • - IL CONVOQUE AVEC AISANCE. - CE N,EST POINT POUR DISCUTER. - C,EST PLUTOT POUR PROROGER. - CAR IL EUT ACCORD D,AVANCE. - POUR BOIRE A L,AMBITIONNE, - LE PYGMEE A D,AUTRE SOURCE. - DANS SON INLASSABLE COURSE, - QUE CELLE D,AIN EL TINE. - L,UN PREND ORDRE DU BARBU. - L,AUTRE VEUT SON COUP DE POUCE. - CE DERNIER JUGE A LA DOUCE. - ET LA JOUE A L,IMPROMPTU. - AINSI GALOPE LE TEMPS. - DE CES DEUX LE BOYCOTTAGE. - LE PAYS AU MOYEN AGE, - JETTE IMPITOYABLEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 05, le 01 décembre 2023

  • Lah lah lah malla article

    Abdallah Barakat

    19 h 37, le 30 novembre 2023

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