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Campus - ENVIRONNEMENT

Les Cèdres du Saint-Esprit : une forêt au nom des diplômés de l’USEK

Redonner aux anciens de l’USEK un sentiment d’appartenance à leur terre en plantant un cèdre, tel est le but de ce projet mené par l’Université Saint-Esprit de Kaslik, le 4 novembre courant sur les hauteurs de Sannine.

Les Cèdres du Saint-Esprit : une forêt au nom des diplômés de l’USEK

Le but de l’USEK est de reproduire cet événement chaque année permettant à ses étudiants de « planter leurs racines dans leur pays », avant de se lancer dans leur nouvelle vie. Photo USEK

Chaque année, des centaines d’étudiants diplômés de l’USEK quittent le pays pour bâtir un avenir qui leur est refusé au Liban, laissant derrière eux leurs racines, leurs terres et le lieu où ils ont grandi. Une situation qui a poussé l’USEK à vouloir créer une forêt au nom de ses anciens étudiants pour garder la flamme de leur attachement à leur pays. « L’idée, qui existait depuis longtemps, a refait surface après l’exode massif des étudiants dû à l’insécurité et la crise économique qui sévissent dans le pays depuis quelques années », explique Cosette el-Kamar, directrice du bureau du développement et des relations avec les anciens et responsable du projet. « Nous avons ainsi souhaité que ces anciens étudiants plantent des arbres en leur nom, laissant ainsi une empreinte profondément ancrée dans leur terre. Cependant, notre intention principale était que ces arbres deviennent des symboles d’espoir, de paix et de civilité, contribuant à rétablir l’image du Liban. Il y a quelques années, le pays était associé à un fleuve de déchets, mais nous aspirons à le transformer en un fleuve de civilité, de culture et de respect de la nature. » Le projet plaît et voit le jour quelques mois plus tard, grâce à la coopération des personnes et des ONG qui ont cru en cette initiative et ont mis tout en œuvre pour la réaliser. « Il y a eu tout d’abord la généreuse contribution de la famille Akl, propriétaire de vastes terrains, qui travaille depuis deux ans sur le développement d’un projet de plantation destinée à être conservée à long terme sous forme de forêt de cèdres et de genévriers. Séduite par ce projet, la famille a offert à l’université une parcelle de 3 hectares sur les hauteurs de Sanine, permettant la plantation de 2 500 arbres », explique Cosette el-Kamar. S’ensuit la contribution de l’ONG Lebanon Reforestation Initiative (LRI), dont la mission est de reboiser les montagnes du Liban et de les relier entre elles pour en refaire un Liban vert. « L’association a pris en charge toute la partie technique de l’opération : pompes et tuyaux d’irrigation pour ramener l’eau des hauteurs du lac de la colline vers les plants, encadrement et formation des jeunes, transport des arbres et gérance de cette initiative durant trois ans. Bien évidemment, tous les efforts déployés par l’USEK, pionnière dans cet acte, qui a tout mis en œuvre pour créer une forêt dédiée à ses anciens étudiants, ont été essentiels au succès de cette initiative », ajoute-t-elle

Sous le signe de l’écologie et du patriotisme

Quelque 550 personnes ont pris part à cette journée symbolique, placée sous le signe de la convivialité et du partage, et qui a réuni les diplômés de l’USEK, anciens et nouveaux, le personnel de l’université, les professeurs, les volontaires, ainsi que des notables de la région, des députés anciens diplômés de l’université, et des éléments de l’armée libanaise et de la Défense civile. « Car hormis les 1 500 cèdres qui ont été plantés au nom des étudiants de l’USEK, et qui ont formé une forêt portant le nom de « Cedars of the Holy Spirit », 1 000 autres cèdres ont été également plantés ce jour-là, au nom des martyrs de l’armée libanaise et de la Défense civile, et qui portent le nom de « Forêt des martyrs de l’armée » », explique la responsable du projet précisant que cette initiative a été offerte par Mike Sport, qui a décidé de reboiser les montagnes libanaises. Mais au-delà de l’aspect écologique et festif du projet, c’est un esprit patriotique et de résilience qu’a revêtu cette journée symbolique, ajoute encore Cosette el-Kamar précisant que le but de l’USEK est de reproduire cet événement chaque année permettant à tous leur étudiants fraîchement diplômés, experts et anciens étudiants de « planter leurs racines dans leur pays », avant de se lancer dans leur nouvelle vie.

Chaque année, des centaines d’étudiants diplômés de l’USEK quittent le pays pour bâtir un avenir qui leur est refusé au Liban, laissant derrière eux leurs racines, leurs terres et le lieu où ils ont grandi. Une situation qui a poussé l’USEK à vouloir créer une forêt au nom de ses anciens étudiants pour garder la flamme de leur attachement à leur pays....

commentaires (1)

Reboiser le Liban: excellente initiative! Surtout à l'heure où des moines de la même congrégation que ceux de Kaslik sont en train de saccager la forêt près du couvent de Qozhaya!

Yves Prevost

07 h 58, le 30 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • Reboiser le Liban: excellente initiative! Surtout à l'heure où des moines de la même congrégation que ceux de Kaslik sont en train de saccager la forêt près du couvent de Qozhaya!

    Yves Prevost

    07 h 58, le 30 novembre 2023

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