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Sport - Ligue des champions

Le PSG évite le pire à la dernière minute

En arrachant le match nul à la dernière minute contre Newcastle (1-1), grâce à un penalty généreux, les Parisiens gardent leur destin en main pour la qualification en 8e de finale qui se jouera lors de la dernière journée.

Kylian Mbappé tentant une retournée acrobatique lors du match nul entre le Paris Saint-Germain et Newcastle, mardi au Parc des Princes de Paris. Franck Fife/AFP

Il s'en est fallu d'un rien pour que le PSG se retrouve aux portes de leur première élimination en phase de poules depuis le début de l'ère qatarie en 2011. Mais en forçant le destin, les Parisiens ont fini par obtenir dans les toutes dernières minutes l'égalisation dont ils avaient tant besoin pour rester devant leur adversaire du soir et conserver in extremis leur deuxième place du Groupe F.

Tout se jouera lors de la sixième et dernière journée contre le Borussia Dortmund, qui a dans le même temps assuré sa qualification pour les phases finales grâce à sa victoire (3-1) sur le terrain de l'AC Milan (4e, 5 pts). Tout est donc encore indécis pour le second qualifié avant le 13 décembre.

Comme au match aller dans le nord de l'Angleterre (victoire 4-1 des Magpies), Kylian Mbappé, capitaine mardi en raison du forfait de Marquinhos, a été parfaitement muselé par la défense des Magpies. L'attaquant français a été discret, souvent agacé notamment par les décisions de l'arbitre, appelé trois fois à la VAR pour des actions litigieuses dans la surface. Le troisième appel a été le bon quand il a sifflé – généreusement selon l'entraîneur de Newcastle – penalty sur une main de Tino Livramento dans la surface (90+7).

Et il aura fallu attendre la dernière minute pour que le PSG et Mbappé marquent sur penalty. Avant cela, l'attaquant a été peu inspiré, comme quand il était seul dans la surface et a tenté une reprise acrobatique et très compliquée sur un tir d'Ousmane Dembélé (57e), suspendu au prochain match après avoir reçu un carton jaune sur une contestation. 

Le capitaine a souvent tenté des gestes complexes quand il pouvait faire plus simple et être plus efficace. « Dans des matches comme ça, au couperet, on doit “tuer”, on a eu beaucoup trop d'opportunités claires, on doit gagner le match très largement », a-t-il admis au micro de Canal+. 

Paris n'a inscrit qu'un but malgré 4.47 « Expected Goals », soit un différentiel négatif de 3.47 qui est le plus important pour une équipe dans un match de Ligue des champions, selon le statisticien Opta.

Paris et son gardien Donnarumma, pas très adroit de la main sur le but, ont craqué sur une des rares offensives de Newcastle (24e). Le portier italien a mal repoussé le tir de Miguel Almiron sur sa droite et ses défenseurs n'ont pas suivi, laissant Alexander Isak inscrire son premier but en C1 cette saison.

« Faire taire les sceptiques », vraiment ?

Alors qu'ils étaient intraitables à domicile en phase de poules – Dortmund (2-0) et Milan (3-0) en ont fait les frais – et que les Magpies étaient fragiles à l'extérieur, les Parisiens ont été bien cadenassés, sous les yeux du gardien parisien Sergio Rico, gravement blessé il y a six mois et présent mardi au Parc.

« Faisons taire les sceptiques », avaient pourtant prévenu les Ultras du virage Auteuil, mais en Ligue des champions, la musique n'est pas la même qu'en Ligue 1 (victoire 5-2 contre Monaco vendredi).

Même si les joueurs de Luis Enrique ont repris du rythme avec l'entrée de Vitinha et de Bradley Barcola, qui a enchaîné plusieurs grosses occasions (63e, 65e, 67e, 90+1), ils ont continué de rater devant le but, surtout l'ancien Lyonnais.

Le jeune Français a raté l'immanquable devant le but du gardien anglais Nick Pope, qui a réalisé un supermatch. Il a réussi à détourner une frappe de l'ancien Lyonnais, qui voyait déjà son tir dans le but. Toutes ces occasions gâchées ont finalement été réparées par ce penalty tardif transformé par Kylian Mbappé suscitant un grand ouf de soulagement dans les travées du Parc des Princes, habitué aux grandes désillusions en Ligue des champions.

« On a réalisé une performance complète, on aurait mérité de gagner, on a été meilleur, le résultat ne reflète pas le match, mais c'est le foot », a estimé de son côté Luis Enrique.

La surprise Dortmund

C'est la surprise du chef : Dortmund a surpris tous les cadors du groupe F, le PSG, Newcastle et l'AC Milan qui se disputeront le dernier billet pour les 8es de finale lors de la 6e et dernière journée le 13 décembre. L'AC Milan, demi-finaliste de l'épreuve en 2023, mais 4e avec cinq points, est au bord du gouffre.

« C'est une soirée très négative. On aurait pu réussir un tout autre match si on avait marqué d'entrée et si on avait été plus réalistes », a analysé l'entraîneur du Milan, Stefano Pioli. La rencontre avait en effet idéalement débuté pour le club lombard, privé de Rafael Leao, avec un penalty sifflé pour une main de Nico Schlotterbeck sur une feinte puis un tir de Samuel Chukwueze.

Mais Olivier Giroud, meilleur buteur du club lombard cette saison, a vu sa tentative être repoussée par Gregor Kobel (6e) tandis que, quatre minutes plus tard, c'est au tour de Dortmund d'hériter d'un penalty : pris de vitesse par Jamie Bynoe-Gittens, le capitaine milanais Davide Calabria le fait trébucher dans la surface de réparation.

Face à Marco Reus, Mike Maignan est parti du bon côté, mais a été trop court et le Borussia a pris l'avantage (10e). Le Milan a tenté de réagir, sans conviction, jusqu'à ce que Chukwueze ne remette les deux équipes à égalité grâce à un exploit personnel (37e). Parti de l'aile droite, le Nigérian a repiqué et slalomé dans la défense allemande. Sa frappe décroisée, déviée par Schlotterbeck, a trompé Kobel. Galvanisés, les Milanais ont fini la première période pied au plancher : dans le temps additionnel, Christian Pulisic a trouvé Calabria, seul, au second poteau, mais l'international italien a trop croisé sa reprise de la tête.

Le retour des vestiaires des Milanais s'est en revanche avéré catastrophique :  ils ont d'abord perdu sur blessure Thiaw, remplacé en défense par Rade Krunic (53e), puis ont concédé un deuxième but après une nouvelle erreur de marquage (59e).

Niclas Füllkrug a combiné avec Marcel Sabitzer qui a décalé Bynoe-Gittens, dont la frappe instantanée a trompé Maignan. Le troisième but allemand est quasiment un copié-collé, avec cette fois Reus à la passe pour Karim Adeyemi, entré peu avant : la frappe de l'international allemand est relâchée par Maignan et le ballon rentre dans le but selon l'arbitrage vidéo (69e).



Il s'en est fallu d'un rien pour que le PSG se retrouve aux portes de leur première élimination en phase de poules depuis le début de l'ère qatarie en 2011. Mais en forçant le destin, les Parisiens ont fini par obtenir dans les toutes dernières minutes l'égalisation dont ils avaient tant besoin pour rester devant leur adversaire du soir et conserver in...

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