Quel jour triste pour mon pays ! Il paraît qu’on fête l’indépendance. Quelle blague. Aujourd’hui, on pleure encore une fois la liberté d’expression, la liberté de la presse et l’humanité.
Ce poème que j’ai écrit en janvier 2015 et qui est malheureusement toujours d’actualité est un cri du cœur et de soutien à tous les journalistes indépendants et les défenseurs de la pensée libre. Ce sujet me tient à cœur vu que mon père, qui est journaliste, a été l’objet de plusieurs attentats, d’un enlèvement et de menaces. Pas besoin de dire que les lignes téléphoniques tout comme les murs avaient des oreilles.
« Liberté ! Liberté ! Liberté !
Que de gens sont morts pour toi
Des Rouges, des Noirs, des Blancs
Athées, chrétiens et musulmans
Riches et pauvres
Des vieux, des jeunes, et même des enfants
Hommes et femmes, êtres vivants
Sans aucun regret et même avec joie
Avec chaque souffle rendu
Quelqu’un, quelque part, se souvient de toi
Se bat pour toi
Meurt pour toi
Un crayon à la main
Un sourire sur les lèvres
Et l’espoir d’un demain. »
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.