Halabi au Liban-Sud pour lancer un plan d'urgence pour les écoliers des villages frontaliers

Le ministre libanais sortant de l’Education, Abbas Halabi, a entamé lundi une tournée au Liban-Sud, dans le but de lancer un plan d’urgence, en cas de guerre, dans les écoles publiques de Abbassiyé et Ghaziyé, permettant d’accueillir les élèves et les enseignants qui ont dû quitter les villages frontaliers avec Israël depuis le 8 octobre, à cause des affrontements entre le Hezbollah et l'Etat hébreu.

« Le ministère de l’Education a mis en place un plan pour accueillir les enseignants et les élèves qui ont été contraints de quitter leurs écoles et leurs habitations dans les régions bombardées par Israël de manière quotidienne », a rappelé le ministre dans un communiqué.

Abbas Halabi, qui a rencontré le mohafez du Liban-Sud, Mansour Daou, dit avoir été « informé de la situation des déplacés, et notamment des élèves qui ont quitté leurs maisons ». « Nous espérons que la trêve en Palestine se prolongera pour que nos familles dans le Sud puissent rentrer », a-t-il dit.

Depuis le 10 octobre dernier, une cinquantaine d’écoles de la bande frontalière sont fermées, en raison de la dégradation sécuritaire au Liban-Sud. Sur directive du ministère de l’Éducation et du secrétariat des écoles catholiques, élèves et enseignants déplacés sont invités à s’enrôler provisoirement dans l’école de leur choix, dans la région où ils se trouvent : élèves du public à l’école publique et élèves de l’école catholique dans n’importe quelle école catholique, même d’une autre congrégation que leur établissement initial. Des consignes difficiles à mettre en place, sachant que de nombreux parents d’élèves ont cessé de payer les scolarités de leurs enfants, selon de précédentes déclarations à L’Orient-Le Jour du secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr.