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Politique - Diplomatie

Guterres réitère l’appel au respect de la 1701

Pour le secrétaire général de l'ONU, Beyrouth doit agir « pour qu’il n’y ait pas d’autres armes ou autorité au Liban que celles de l’État ».

Guterres réitère l’appel au respect de la 1701

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, prononçant un discours. Photo d'archives AFP

Dans son dernier rapport sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, se dit « préoccupé par les violations de la cessation des hostilités le long de la ligne bleue ». Des propos qui interviennent à l’heure où le Liban-Sud, érigé par le Hezbollah en « front de soutien » au Hamas dans sa guerre contre Israël, est le théâtre de violents échanges de tirs depuis le 8 octobre. « Cela nous rappelle que la mise en œuvre intégrale de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la 1701, reste essentielle pour la paix, la sécurité et la stabilité du Liban et de la région », rajoute le texte, faisant référence à la résolution ayant permis de mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

La 1701 prévoit notamment le retrait du Hezbollah vers le nord du fleuve Litani et un déploiement de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) dans la région frontalière. Dans ce cadre, le rapport appelle à un soutien international à l'armée libanaise et « exhorte une fois de plus le gouvernement libanais à prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’il n’y ait pas d’autres armes ou d’autorité au Liban que celles de l’État libanais ». Or, M. Guterres regrette « les échanges de tirs entre le Hezbollah et d’autres groupes armés non étatiques d'un côté et les Forces de défense israéliennes de l'autre». Et d'ajouter : « Bien que les échanges de tirs se soient largement limités aux environs immédiats de la ligne bleue, le danger d’une erreur de calcul et d’un conflit plus large reste toujours présent. »

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Ce rapport fournit une évaluation complète de l’application de la résolution qui couvre la période allant du 21 juin au 20 octobre 2023, y compris les dispositions de la résolution 2695, qui a prolongé en août 2023 d'un an le mandat de la Finul. Il fera l’objet de consultations à huis clos du Conseil de sécurité prévues le 22 novembre, date anniversaire de l’indépendance du Liban. La coordonnatrice spéciale pour le Liban, Joanna Wronecka, détaillera au Conseil la grave situation qui prévaut dans le pays et le long de la ligne bleue.

Mort du journaliste Issam Abdallah et bombes au phosphore

Concernant la protection des journalistes et des civils, le numéro un de l’ONU appelle toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et le droit international. Il « déplore » la mort du journaliste libanais Issam Abdallah, tué dans une frappe israélienne le 13 octobre dans le sud du Liban. M. Guterres affirme que « l’armée israélienne aurait exprimé ses regrets et indiqué qu’elle enquêtait sur cette affaire ». Le rapport note aussi que deux lettres identiques, datées du 13 octobre, ont été adressées au président du Conseil de sécurité et au secrétaire général par le chargé d’affaires par intérim du Liban auprès de l’ONU, Hadi Hashem. Dans ce courrier, il souligne que « depuis le 1er octobre 2023 jusqu’à ce jour, les attaques israéliennes contre le Liban se sont multipliées. D’autres transgressions ont eu lieu, notamment la violation continue de l’espace aérien libanais par l’aviation israélienne », ajoutant que « le 10 octobre, les Israéliens ont tiré des obus d’artillerie et des chars et des roquettes, y compris des obus d’artillerie au phosphore ».

Dans son texte, le chef des Nations unies condamne toutes les violations de la souveraineté libanaise par les survols israéliens ainsi que les violations de la souveraineté d’Israël à partir du Liban. Il relève également que la poursuite de l’occupation de la partie libanaise du village frontalier de Ghajar et d’une zone adjacente au nord de la ligne bleue constitue une violation persistante et doit cesser. Il constate aussi qu’aucun progrès n’a été accompli sur la question des fermes contestées de Chebaa.

Le rapport cite dans ce cadre le rôle « crucial » de la Finul et condamne les atteintes à sa liberté de circulation. « Il incombe à l’armée libanaise de faciliter son accès à toutes les zones demandées par la mission et le gouvernement libanais doit enquêter sur toute restriction de sa liberté de mouvement », note le rapport. Pourtant, le tribunal militaire libanais a libéré la semaine dernière le principal suspect dans l'affaire du meurtre de Sean Rooney, un Casque bleu irlandais, attaqué dans le village de Aaqibiyé par des proches du Hezbollah. 

Dans son dernier rapport sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, se dit « préoccupé par les violations de la cessation des hostilités le long de la ligne bleue ». Des propos qui interviennent à l’heure où le Liban-Sud, érigé par le Hezbollah en « front de soutien » au Hamas dans sa guerre contre...

commentaires (1)

Quel pays accepterait que des Palestiniens, membre du Hamas, ou d'autres mouvances jugées terroristes, lancent des roquettes et autres projectiles sur l'Etat hébreu depuis son territoire? Quel pays accepterait qu'une seule milice déguisée en parti politique, et qui ne comporte pas plus de 10'000 combattants, empêche l'armée légale du pays, soit 60'000 soldats, à faire appliquer la résolution 1701, garante de la sécurité au Liban-sud. Ce pays, je crois que vous le connaissez.

Fingal Victor

14 h 07, le 20 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • Quel pays accepterait que des Palestiniens, membre du Hamas, ou d'autres mouvances jugées terroristes, lancent des roquettes et autres projectiles sur l'Etat hébreu depuis son territoire? Quel pays accepterait qu'une seule milice déguisée en parti politique, et qui ne comporte pas plus de 10'000 combattants, empêche l'armée légale du pays, soit 60'000 soldats, à faire appliquer la résolution 1701, garante de la sécurité au Liban-sud. Ce pays, je crois que vous le connaissez.

    Fingal Victor

    14 h 07, le 20 novembre 2023

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