La perte du professeur Pierre Farah ne peut nous laisser indifférents. Il nous quitte à un moment-clé où notre pays, notre région et notre existence même passent par des tourments qui nous déchirent. Lui qui a toujours refusé la médiocrité, qui nous a enseigné de se surpasser dans notre incomparable métier et de ne jamais succomber à la médiocrité ambiante, son décès est peut-être sa réponse à lui à cette conjoncture malsaine qui nous entoure. Quitter ce monde dans l’espoir d’un monde meilleur !
Homme zélé, médecin attentif et surtout grand pédagogue, il aura laissé les marques d’un grand doyen de la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph.
Ce n’est pas seulement au Liban qu’il a accompli son sacerdoce de médecin et d’enseignant, mais aussi, à la retraite, quand il refusa de se reposer et partit au Tchad continuer son œuvre inlassablement.
Il me convia deux fois à le suivre dans cette aventure, et dans chacune des deux fois, j’appris encore et encore auprès de lui sur l’engagement et la passion qui font de notre métier de médecin-enseignant un trésor dont l’âge ne peut jamais nous départir.
En le perdant, nous gagnons à rester fidèles à son credo, vivre pour servir, lui qui a suivi à la lettre ce principe, directement inspiré de l’intarissable école des pères jésuites.
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