Des responsables israéliens appellent l'Occident à « accueillir les réfugiés de Gaza »

Dans une tribune publiée lundi par le Wall Street Journal, deux figures politiques israéliennes ont appelé l’Occident à « accueillir les réfugiés de Gaza », alors que la guerre entre le Hamas et Israël entame sa 39e journée.

« Les pays du monde entier devraient offrir un refuge aux habitants de Gaza qui cherchent à se réinstaller », ont déclaré Danny Danon, ancien ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies et membre du Likoud à la Knesset, et Ram Ben-Barak, député à la Knesset et ancien directeur adjoint du Mossad.

Se basant sur des exemples historiques d’accueils de réfugiés en Europe, les auteurs de la tribune ont par ailleurs proposé « des programmes de réinstallation bien structurés et coordonnés au niveau international » pour accueillir les habitants de Gaza. « Les membres de la communauté internationale peuvent collaborer pour fournir des aides financières ponctuelles aux habitants de Gaza désireux de déménager, afin de les aider à faire face aux coûts de réinstallation et de faciliter l'acclimatation des réfugiés à leur nouvelle communauté », ont-ils ajouté.

« La communauté internationale a l'obligation morale - et l'occasion - de faire preuve de compassion, d'aider la population de Gaza à s'orienter vers un avenir plus prospère et de collaborer à l'instauration d'une paix et d'une stabilité accrues au Moyen-Orient », peut-on encore lire. « Il suffit qu'une poignée de pays partagent la responsabilité de l'accueil des habitants de Gaza. Même si les pays n'accueillaient que 10 000 personnes chacun, cela contribuerait à atténuer la crise », ont ajouté les auteurs de la tribune.

Israël frappe sans répit la bande de Gaza depuis l'attaque lancée sur son sol par des commandos du Hamas le 7 octobre, et mène depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but « d'anéantir » le mouvement islamiste. Les bombardements israéliens ont tué depuis le 7 octobre 11 240 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4 630 enfants, selon le ministère de la santé du Hamas. Les quelque 2,4 millions d'habitants de l'enclave palestinienne, dont 1,6 millions ont été déplacés depuis le début de la guerre, sont plongés dans une situation catastrophique, d'après l'ONU. Du côté israélien, environ 1 200 personnes sont mortes selon les autorités, en grande majorité des civils tués le jour de l'attaque, d'une ampleur et d'une violence jamais vues depuis la création d'Israël en 1948.