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Moyen-Orient - Conflit

Le Qatar négocie une libération d’otages contre une trêve de trois jours à Gaza

Des milliers de personnes fuient les combats dans le nord de l’enclave palestinienne.

Le Qatar négocie une libération d’otages contre une trêve de trois jours à Gaza

Des Palestiniens rassemblés autour des décombres d’un immeuble détruit par des frappes israéliennes, à Khan Younès, le 8 novembre 2023. Mahmud Hams/AFP

Le Qatar mène une médiation pour une trêve humanitaire de trois jours dans la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza en échange de la libération de 12 otages dont six Américains, a indiqué mercredi une source proche du mouvement islamiste.

« Les discussions portent sur la libération de 12 otages, pour moitié des Américains, contre une trêve de trois jours pour permettre au Hamas de libérer ces otages », a indiqué la source sous le couvert de l’anonymat.

À Doha, une source proche des discussions parlant sous le couvert de l’anonymat a indiqué plus tôt que le Qatar menait cette médiation « en coordination avec les États-Unis (...) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d’un cessez-le-feu d’un à deux jours ».

Selon la source proche du Hamas, les discussions achoppent pour le moment « sur la durée » de la trêve et l’inclusion dans un éventuel accord du « nord de la bande de Gaza, théâtre de larges opérations de combat ». « Le Qatar attend une réponse des Israéliens », a-t-elle ajouté.

Une telle trêve devrait aussi permettre à l’Égypte, frontalière de la bande de Gaza, « d’acheminer davantage d’aide humanitaire » au territoire palestinien assiégé, via le terminal de Rafah, selon la même source.

« Je ne commente aucune négociation », a indiqué un porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy.

Plus de 240 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le jour de l’attaque inédite menée le 7 octobre par des commandos du Hamas sur le sol israélien. Plusieurs étrangers, dont dix Américains, figurent parmi ces otages.

Au moins 1 400 personnes sont mortes en Israël depuis le début de la guerre déclenchée par cette attaque, en majorité des civils tués le 7 octobre selon les autorités israéliennes. Dans la bande de Gaza, les représailles d’Israël, qui dit vouloir anéantir le Hamas, ont fait 10 569 morts, dont 4 324 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Israël refuse toute trêve humanitaire tant que les otages n’auront pas été libérés, malgré les appels pressants de l’ONU, d’ONG et de capitales étrangères à un cessez-le-feu ou à une pause qui permettrait d’acheminer de l’aide à la population privée d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments.

La ville de Gaza

Des milliers de Palestiniens désespérés ont fui mercredi à pied le nord de la bande de Gaza, pendant qu’Israël resserrait son « emprise » sur la ville de Gaza, afin d’écraser les combattants du Hamas, sans espoir de répit pour la population prise au piège.

Les mains vides ou portant de maigres affaires, des milliers de civils ont pris la direction du sud, fuyant les bombardements et les combats qui font rage dans les ruines de la ville de Gaza et aux alentours entre l’armée israélienne et le Hamas.

Les soldats israéliens, engagés depuis le 27 octobre dans des combats au sol acharnés contre le Hamas, se trouvent désormais « au cœur » de la ville de Gaza, a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant.

Selon un journaliste dans la bande de Gaza, le rythme des civils fuyant le nord s’est encore accéléré mercredi. « Des milliers d’habitants du nord de la bande de Gaza ont répondu aux appels de l’armée israélienne et se dirigent actuellement vers le sud », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.

« Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite », avait affirmé mardi M. Gallant, ajoutant que les soldats « resserraient leur emprise » autour de la ville de Gaza, la partie la plus densément peuplée du territoire où se trouve, selon Israël, le « centre » du Hamas retranché dans un réseau de tunnels.

Des images diffusées mercredi par l’armée israélienne montrent des chars et des bulldozers progressant dans les ruines fumantes de la bande de Gaza. Des soldats s’infiltrent dans les immeubles déchiquetés pendant que des explosions jaillissent du sol.

Les corps de Palestiniens tués par les frappes étaient transportés vers les hôpitaux, certains dans des charrettes tirées par des ânes, selon des témoins, d’autres chargés dans des bulldozers.

La guerre a provoqué d’immenses destructions dans le petit territoire où 1,5 million de personnes, selon l’ONU, ont quitté leur foyer.

Piégés dans leur territoire de 362 kilomètres carrés, sous les bombardements incessants, les 2,4 millions d’habitants de Gaza subissent depuis le 9 octobre un siège total imposé par Israël, qui a coupé les livraisons d’eau, d’électricité et de nourriture. Le territoire, miné par la pauvreté, était déjà soumis à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

Dans le Nord, « de nombreuses personnes cherchant désespérément de la nourriture se sont introduites dans les trois dernières boulangeries où il restait des stocks de farine de blé », selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), qui a dénombré mardi 650 camions d’aide humanitaire entrés dans la bande de Gaza depuis le 21 octobre via l’Égypte.

Dans le Sud, il faut « quatre à six heures d’attente en moyenne pour recevoir la moitié d’une portion de pain normale », a précisé l’OCHA, selon lequel quelque 600 personnes, détentrices de passeports étrangers, et 17 blessés ont été évacués mardi vers l’Égypte par le poste-frontière de Rafah.

Pas d’« occupation »

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que son pays prendrait après la guerre, « pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité » dans le territoire, d’où il s’est retiré en 2005, pour empêcher un retour du Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël. « Il ne s’agira pas d’une occupation », a souligné mardi le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer.

Pour aboutir à « une paix et une sécurité durables » dans la région, les États-Unis pensent qu’il faut bannir « les déplacements forcés de Palestiniens de Gaza », empêcher ce territoire « d’être utilisé comme une plateforme pour le terrorisme » tout en évitant de le « réoccuper » à la fin du conflit, a indiqué de son côté le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à Tokyo.

La communauté internationale craint une extension du conflit, notamment à la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah, soutenu par l’Iran.

Le Qatar mène une médiation pour une trêve humanitaire de trois jours dans la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza en échange de la libération de 12 otages dont six Américains, a indiqué mercredi une source proche du mouvement islamiste.« Les discussions portent sur la libération de 12 otages, pour moitié des Américains, contre une trêve de trois jours pour...
commentaires (1)

Combien de soldats de Hamas sont entrés en Israël pour perpétrer la mort de 1400 juifs et pour prendre avec eux à gaza des otages sans y être inquiétés. Il y’a quelque chose qui cloche.

Mohamed Melhem

04 h 48, le 09 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • Combien de soldats de Hamas sont entrés en Israël pour perpétrer la mort de 1400 juifs et pour prendre avec eux à gaza des otages sans y être inquiétés. Il y’a quelque chose qui cloche.

    Mohamed Melhem

    04 h 48, le 09 novembre 2023

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