Malade, malmené mais au rendez-vous de la finale, le n° 1 mondial Novak Djokovic se met en quête dimanche d'un septième trophée dans la salle parisienne, son 40e en Masters 1000, opposé au renaissant Bulgare Grigor Dimitrov (17e).
Dimitrov (32 ans), sans titre depuis six ans, est, lui, venu à bout d'un deuxième joueur du top 10 dans le tournoi parisien : après le n° 3 mondial Daniil Medvedev au deuxième tour, au tour du n° 6 Stefanos Tsitsipas battu 6-3, 6-7 (7/1), 7-6 (7/3) dans le dernier carré, dans une rare opposition entre deux revers à une main.
Pour le troisième match de suite, Djokovic, touché en début de semaine par un « virus à l'estomac » qui l'a considérablement affaibli, a longtemps souffert, mais, une fois de plus, il s'en est sorti, cette fois 5-7, 7-6 (7/3), 7-5 aux dépens du n° 5 mondial Andrey Rublev après 03h01 min de combat.
«Trois matches, trois jours de suite, (environ) trois heures, trois sets à chaque fois. Et dans deux de ces matches, j'étais au bord de perdre et j'ai réussi à retourner la situation, résume-t-il. C'était une bataille incroyable aujourd'hui. »
« Je ne me sentais pas très bien physiquement sur le court, comme hier et avant-hier, avoue-t-il. Mais j'ai continué à y croire, à jouer point après point, je suis très fier de cette victoire. »
Aux deux tours précédents déjà, le n° 1 mondial avait été sérieusement bousculé : 2h39 min par le Néerlandais Tallon Griekspoor jeudi, puis 2h54 min par le champion sortant, le Danois Holger Rune, la veille. Mais, même malade, Djokovic tient bon, tant bien que mal.
Six ans sans titre
Alors comment ne pas le présenter comme le grandissime favori dans une salle où il s'est déjà imposé à six reprises ? Depuis l'épique finale de Wimbledon finalement arrachée par Carlos Alcaraz, le Serbe de 36 ans n'a plus connu la défaite et reste sur une série de 17 matches remportés. Le voilà plus qu'à une victoire d'atteindre à Bercy un autre jalon historique avec un 40e trophée en Masters 1000, avec son 24e Grand Chelem à New York.
C'est dire le défi majuscule qui attend Dimitrov. D'autant plus que le Bulgare de 32 ans n'a plus remporté le moindre titre depuis six ans. Son dernier trophée ? Le Masters de fin de saison en 2017.
Sa dernière et jusque-là unique finale en Masters 1000 ? Cincinnati, à l'été 2017, gagnée face à Nick Kyrgios.
Douze minutes de break
Symptômes ou pas, Djokovic a longtemps été bousculé par Rublev, hyper percutant et en réussite (51 coups gagnants pour 13 fautes directes), quand lui semblait moins vif que d'habitude. Mais il a su rester dans le match en s'appuyant sur son service et, après une longue pause d'une douzaine de minutes entre les deux derniers sets, le temps d'un passage aux vestiaires et d'un massage du dos, pousser Rublev au point de rupture.
« Ça m'a permis de recharger les batteries et de revenir un peu plus frais pour le troisième set », reconnaît « Nole ».
Victoire ou pas dimanche, Djokovic a fait un pas de géant pour se maintenir sur le trône du tennis mondial en fin de saison, et franchir le cap inexploré des 400 semaines à la place de n° 1 mondial. Il s'agirait de la huitième fois de sa carrière d'exception, à 36 ans, encore un record.
Arrivé à Paris avec seulement 500 points de plus qu'Alcaraz à la Race, le classement sur l'année civile, il quittera la capitale française avec, au minimum, plus de mille points d'avance sur le jeune Espagnol. 1 500 points maximum sont en jeu au Masters qui réunit le top 8 à Turin (Italie), mi-novembre.
Même inattendu en finale, Dimitrov, récent demi-finaliste à Chengdu (Chine) et au Masters 1000 de Shanghai, et quart de finaliste à Pékin entre les deux, confirme lui sa jolie forme du moment.
« Cette finale arrive au bon moment, apprécie-t-il. Elle compte beaucoup plus que d'autres grands moments de ma carrière. » Sa cabriole, une fois que son passing de revers lui a ouvert les portes de la finale, disait beaucoup de sa joie de tutoyer de nouveau les sommets.
Dimitrov (32 ans), sans titre depuis six ans, est, lui, venu à bout d'un deuxième joueur du top 10 dans le...