Guerre et violence

La violence, surtout au Moyen-Orient, est une spécificité bien humaine, vécue de tous les temps et par toutes les civilisations. Les rencontres entre groupes humains inégaux en matière de moyens d’attaque et de défense se sont le plus souvent soldées entre Israéliens et Palestiniens par l’affaiblissement supplémentaire des plus mal lotis, en se demandant si vraiment la religion est devenue violence. Les juifs au nom de la Torah condamnent l’adorateur d’une idole. Les chrétiens excluent du salut ceux qui ne croient pas en Jésus. Le Coran promet les pires supplices aux infidèles. Cela nous rappelle un de nos penseurs libanais qui avait dit un jour que la paix est impossible dans cette région tant qu’on a trois dieux différents qu’on adore.

Oui, nous devons tous adorer un seul Dieu, mais malheureusement, il y a d’un côté la volonté des Israéliens de créer de nouveaux cantons, de chasser même les plus pauvres de leur terre, et d’un autre coté l’obéissance des Arabes en général à une autorité extérieure, et la vie difficile dans une Palestine déchiquetée ayant la foi en Dieu, mais qui n’arrive pas toujours à s’unir autour d’un seul projet.

Un pays comme le Liban devrait se protéger de cet engrenage de guerre. Mais chaque communauté, en l’absence d’un président de la République et d’un gouvernement, fait ce que bon lui semble. Ici, c’est la guerre, là-bas, c’est un silence de mort. Enfin, ironie du sort, en des temps aussi durs, rien ne compte sauf Dieu, il est la seule planche de salut dans un pays livré à la violence aveugle des hommes. Églises et mosquées ne désemplissent pas ; ceux qui n’ont jamais cru se retrouvent à genoux.

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