Un obus touche le QG de la Finul au Liban-Sud

Un obus a touché samedi le siège de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) dans le sud du pays, a rapporté un porte-parole de l'organisation. Il s'agit du second incident de ce type depuis l'intensification des échanges de tirs à la frontière libano-israélienne. 

« Un obus a touché l'intérieur de la base » de Naqoura, a déclaré Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul au Liban. Il a indiqué qu'il n'y avait pas de victimes mais quelques dégâts, précisant que la Finul cherchait à vérifier qui est derrière le tir. « Un obus israélien a traversé le mur en ciment » autour du QG de la Finul, a indiqué pour sa part une source militaire libanaise sous couvert de l'anonymat.

A la frontière nord d'Israël avec le Liban, les échanges de tirs sont quasi quotidiens entre l'armée israélienne et le puissant mouvement libanais Hezbollah depuis le 7 octobre. Ce jour-là, en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de combattants du Hamas se sont infiltrés depuis Gaza sur le sol israélien, où ils ont commis l'attaque la plus meurtrière dans l'histoire d'Israël.

Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne pilonne sans répit la bande en représailles à l'attaque du Hamas depuis laquelle plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël, essentiellement des civils, selon les autorités locales. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a affirmé que 7.703 personnes, en majorité des civils, avaient été tuées dans les bombardements israéliens, le bilan le plus lourd depuis le retrait israélien du territoire palestinien en 2005, après 38 ans d'occupation.

L'obus n'a pas explosé, a indiqué la Finul dans un communiqué, ajoutant que « plusieurs de nos autres positions ont également subi des dégâts au cours des trois dernières semaines ». « Nous appelons toutes les parties à un cessez-le-feu », ajoute le communiqué.

Le siège des Casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban avait déjà été touché par une roquette le 5 octobre. Les échanges de tirs à la frontière libano-israélienne ont tué au moins 58 personnes au Liban, selon un bilan de l'AFP, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi quatre civils, dont le journaliste de Reuters Issam Abdallah. Près de 29.000 personnes ont été déplacées dans le pays, selon l'Organisation internationale pour les migrations. En Israël, l'armée a fait état de quatre morts, dont un civil.