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Politique - Frontière

Le Hezbollah revendique de nouveaux tirs sur des positions israéliennes

Les États-Unis n’ont « pas constaté qu’un autre acteur cherch(ait) intentionnellement à élargir le conflit », selon un porte-parole de la Maison-Blanche.

Le Hezbollah revendique de nouveaux tirs sur des positions israéliennes

Des secouristes évaluant les dégâts après des bombardements israéliens du village frontalier de Dhaïra, au Liban-Sud, hier. Mohamed Azakir/Reuters

Au cinquième jour de la guerre déclenchée par le Hamas contre Israël, le Hezbollah a annoncé mercredi avoir à nouveau tiré depuis le sud du Liban contre l’État hébreu pour venger la mort de trois de ses militants. L’armée israélienne a riposté en bombardant des villages frontaliers, faisant trois blessés civils. En soirée, après avoir annoncé soupçonner une « infiltration aérienne » depuis le Liban sur le nord d’Israël, où les sirènes d’alerte aux roquettes ont retenti dans plusieurs villes et localités, l’armée israélienne s’est rétractée quelques minutes plus tard. « Ce qui s’est passé dans le nord d’Israël était une défaillance. Il n’y a pas d’incident sécuritaire », a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Daniel Hagari, dans une allocution télévisée. Parallèlement à cette fausse alerte, l’ambassade américaine à Beyrouth indiquait sur son compte X (ex-Twitter) qu’elle « n’avait pas été évacuée », contrairement à ce que rapportaient certaines informations sur les réseaux sociaux. Cet accès de tension à la frontière israélo-libanaise intervient alors que la guerre fait rage entre Israël et le Hamas, dont les morts se comptent déjà par milliers, déclenchée par l’offensive meurtrière lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien en territoire israélien.Dans un communiqué, le Hezbollah, qui affirme agir en solidarité avec l’offensive du Hamas, a annoncé mercredi avoir visé « à l’aide de missiles guidés une position israélienne » face au village frontalier de Dhaïra.

Il a indiqué que cette opération intervenait « en riposte aux agressions sionistes lundi » qui ont provoqué la mort de trois de ses militants dans un bombardement israélien.

L’armée israélienne a pour sa part précisé qu’« en réponse à des missiles antichars qui ont visé des soldats israéliens », elle avait ciblé par un raid aérien « un poste d’observation militaire du Hezbollah » dans le sud du Liban. L’artillerie israélienne a en outre « visé le secteur » d’où l’attaque a été lancée, a ajouté l’armée israélienne. Selon l’Agence libanaise d’information, l’artillerie israélienne, appuyée par des drones, a bombardé les abords de plusieurs villages frontaliers dont Dhaïra et Yarine. L’agence a fait état de trois blessés civils et d’une dizaine de maisons endommagées.

« Ferme réponse »

Le Hezbollah a averti dans son communiqué qu’il n’hésiterait pas à apporter une « ferme réponse aux agressions israéliennes (...) surtout lorsqu’elles font des martyrs ».

Dès le lendemain de l’attaque sanglante lancée par le Hamas sur Israël, le Hezbollah avait revendiqué des tirs à partir du Liban sur des positions israéliennes, devenus depuis quotidiens. Dans un communiqué mercredi, l’armée libanaise a indiqué avoir « découvert le lance-missile qui a tiré plusieurs roquettes » la veille depuis le sud du Liban en direction d’Israël et l’avoir désamorcé. Mardi soir, la branche militaire du Hamas avait elle aussi revendiqué des tirs de roquettes contre Israël à partir du Liban-Sud. La veille, par ailleurs, Israël avait annoncé avoir tué « des suspects » du Jihad islamique palestinien, allié du Hamas, qui s’étaient infiltrés sur son territoire.

Israël et les États-Unis ont mis en garde le Hezbollah contre l’ouverture d’un nouveau front contre Israël.

« L’armée israélienne est prête à faire face à n’importe quel scénario », a averti un porte-parole, Daniel Hagari. « Le Hezbollah voit ce qu’Israël est en train de faire à Gaza, il voit l’ampleur de la destruction, il le voit et il comprend », a-t-il ajouté. Un haut responsable américain avait de son côté mis en garde lundi le Hezbollah contre la « mauvaise décision » que serait l’ouverture d’un deuxième front, alors que Washington dépêche un porte-avions dans la région. Le Hezbollah a rétorqué dans un communiqué que « l’envoi de porte-avions (..) n’effraiera pas les formations de la résistance qui sont prêtes à la confrontation ». Malgré ces menaces des deux côtés, les États-Unis n’ont « pas constaté qu’un autre acteur cherch(ait) intentionnellement à élargir le conflit », a déclaré mercredi soir John Kirby, un porte-parole de la Maison-Blanche, tout en soulignant que Washington est « clairement préoccupé » par les tirs de roquettes du Hezbollah vers le nord d’Israël.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est lui aussi dit préoccupé par les attaques signalées contre Israël depuis le Liban-Sud. « Je lance un appel à toutes les parties, et à ceux qui ont une influence sur ces parties, pour éviter toute nouvelle escalade et tout débordement », a-t-il déclaré à la presse.

Au cinquième jour de la guerre déclenchée par le Hamas contre Israël, le Hezbollah a annoncé mercredi avoir à nouveau tiré depuis le sud du Liban contre l’État hébreu pour venger la mort de trois de ses militants. L’armée israélienne a riposté en bombardant des villages frontaliers, faisant trois blessés civils. En soirée, après avoir annoncé soupçonner une...

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Avis aux américains. HN essaie toujours de tâter le terrain en y allant crescendo ou descendo selon la réaction dans la confrontation de ceux qui le menacent. Il est devenu ce qu’il est parce qu’aucun pays jusque là ne lui a montré sérieusement ses limites, ces qu’il a maintes fois dépassé et de loin, sans jamais être inquiété ni puni. Résultat, Il domine actuellement la région et tient ses gouvernants au bout de ses armes . Le Yémen en est la preuve. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin

Sissi zayyat

11 h 33, le 12 octobre 2023

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Commentaires (1)

  • Avis aux américains. HN essaie toujours de tâter le terrain en y allant crescendo ou descendo selon la réaction dans la confrontation de ceux qui le menacent. Il est devenu ce qu’il est parce qu’aucun pays jusque là ne lui a montré sérieusement ses limites, ces qu’il a maintes fois dépassé et de loin, sans jamais être inquiété ni puni. Résultat, Il domine actuellement la région et tient ses gouvernants au bout de ses armes . Le Yémen en est la preuve. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin

    Sissi zayyat

    11 h 33, le 12 octobre 2023

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