Des centaines de morts, des otages, Tel Aviv touchée... Retour sur le Jour I de la guerre entre le Hamas et Israël

Nous vous remercions de nous avoir suivi tout au long de la journée.

L'équipe reste connectée aux éventuels développements majeurs de cette sanglante actualité, mais va prendre une petite pause afin de vous retrouver dans les meilleures conditions demain matin.

Dans une déclaration aux médias samedi soir, rapporté par le Haaretz, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré : "Le Hamas a déclenché une guerre cruelle et diabolique. Nous gagnerons cette guerre, mais le prix à payer sera lourd".

"Ce qui s'est passé aujourd'hui ne sera pas vu en Israël, et je veillerai à ce que cela ne se reproduise pas. L'ensemble du gouvernement soutient cette décision. Les forces de défense israéliennes utiliseront immédiatement tout leur pouvoir pour mettre hors d'état de nuire les capacités du Hamas. Nous les battrons à mort, nous nous vengerons de la journée noire qu'ils ont infligée à l'État d'Israël et à ses citoyens", a-t-il poursuivi.

"Cette guerre prendra du temps, elle sera difficile, des jours difficiles nous attendent.

Joe Biden a martelé, dans une très courte et solennelle allocution à la Maison Blanche, que le soutien des Etats-Unis à Israël était "gravé dans le marbre et inébranlable".

"Israël a le droit de se défendre, point à la ligne", a dit le président américain, en parlant d'une "terrible tragédie humaine".

Gaza : le Hezbollah se joindra-t-il aux hostilités ? « Toutes les options sont ouvertes », s'accordent à dire les proches du parti pro-iranien tandis qu'Israël annonce des fortifications à la frontière avec le Liban. Pour plus d'informations sur cette question, lisez l'article de Salah Hijazi ici. 

L'armée israélienne reste engagée sur son territoire dans des combats contre "des centaines" d'hommes armés ayant "envahi" Israël, selon le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée israélienne.

Interrogé à deux reprises par des journalistes sur le nombre d'infiltrés ayant pénétré en Israël depuis le matin à partir de la bande de Gaza, et sur le nombre d'entre eux encore présents dans la soirée, l'officier a répondu par deux fois: "des centaines", sans plus de précisions.

Des policiers dans une rue de Tel Aviv frappée par une roquette tirée depuis la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. Photo JACK GUEZ/AFP

Des images à Tel Aviv montrent les dégâts causés par une roquette.

Ces images ont été partagées par un reporter britannique de Channel 4 sur le terrain à Tel Aviv.

L'armée israélienne a partagé une carte, sur la plateforme X, qui montre, selon elle, le nombre de roquettes qui ont été lancées sur Israël depuis Gaza aujourd'hui.

Nouvelle salve de roquettes palestiniennes depuis Gaza, contre le centre d'Israël, rapporte le Haaretz.

En image : Des fusées éclairantes illuminent le ciel de Gaza, le 7 octobre 2023, dans une photo prise depuis la ville israélienne d'Ashkelon. Photo REUTERS/Amir Cohen

Urgent : Les troupes israéliennes restent engagées dans des combats en "22 endroits" samedi soir avec les hommes armés qui ont "envahi" Israël depuis le matin, a déclaré samedi soir à la presse le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée israélienne.

"Il y a encore 22 endroits où nous sommes en train de combattre contre des terroristes venus en Israël par les airs, par la mer et par la terre", a déclaré l'officier, faisant état d'une "situation grave impliquant des otages" dans deux localités à l'est de Gaza, Beeri et Ofakim.

Nouveau bilan : 

Côté palestinien : selon le ministère de la Santé à Gaza, 232 Palestiniens ont été tués depuis ce matin, et 1697 blessés.

Côté israélien : selon les autorités israéliennes, au moins 200 Israéliens ont été tués.  Pour les blessés, le dernier bilan s'élevait à 1 104 personnes.

Le service israélien de lutte contre les incendies a signalé l'effondrement d'un immeuble à Tel Aviv à la suite d'un tir de roquette, rapporte le Haaretz. Deux personnes blessées ont été sauvées.

Outre l'incident de Tel Aviv, quatre autres impacts de missiles ont été signalés dans le centre d'Israël, à Holon, Bat Yam et Givatayim.

Selon des médias israéliens, les combats se poursuivent entre des hommes du Hamas et des soldats israéliens dans plusieurs zones du sud d’Israël. Selon ces informations, les combattants du Hamas ont toujours des otages dans les kibboutz de Be’eri et d’Ofakim.

L’armée israélienne n’a pas encore repris le contrôle de la totalité du sud du pays.

L'ambassadeur d'Israël en France, Raphael Morav, a reconnu la possibilité d'une défaillance des services de renseignement israéliens ainsi qu'une préparation insuffisante de son pays face à l'offensive du Hamas, dans des entretiens avec des médias français.

"Si on avait eu la moindre information, on aurait pris les moyens pour contre-attaquer. On aurait été prêts. Donc, il y a dû avoir une défaillance au niveau du renseignement, je ne le cache pas. Maintenant, ce qui est important, c'est de donner une riposte conséquente à cette attaque", a déclaré le diplomate à la chaîne de télévision BFM.

"Suite à cette surprise, on n'était pas suffisamment préparés, on peut dire même à peine préparés", a-t-il ajouté sur Europe 1 au sujet de cette attaque spectaculaire qui a déjà fait 70 morts côté israélien, selon le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Le ministère israélien de la Santé a déclaré que le nombre de blessés et d'hospitalisés samedi s'élevait à 1/104 personnes, dont 17 dans un état critique. 200 personnes sont gravement blessées, 226 personnes sont dans un état modéré et 451 ont subi des blessures légères. En outre, selon le communiqué du ministère, 11 personnes ont souffert de crises d'angoisse et 142 sont actuellement en cours d'évaluation médicale.

En image : Des roquettes tirées depuis Gaza contre Israël, dans la nuit du 7 octobre 2023. Photo REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

Urgent: la branche armée du Hamas annonce avoir tiré un barrage de 150 roquettes sur Tel-Aviv, selon Reuters.

Urgent : le Sud et le centre d'Israël visés par un "barrage de roquettes", rapporte le Haaretz.

Des véhicules blindés de la FINUL patrouillent à Kfar Kila, au Liban-sud, le 7 octobre 2023 à la frontière avec Israël. Photo REUTERS/Aziz Taher

Des avions israéliens ont bombardé la maison du chef du Hamas à Gaza, Yehya Sinwar, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, ont déclaré les médias du Hamas, sans faire état de victimes.

Le ministre israélien de l'Energie signe un arrêté visant à déconnecter la bande de Gaza du réseau électrique israélien, rapporte le Haaretz.

Israël couvre environ les deux tiers des besoins en électricité de la bande de Gaza, le tiers restant étant produit par la centrale électrique de Gaza. La bande de Gaza souffre d'une pénurie d'énergie même lorsqu'elle est alimentée par l'électricité israélienne, et cette pénurie devrait encore s'aggraver, explique le quotidien israélien.

On peut déjà tirer trois leçons et poser trois questions au sujet de l’attaque militaire inédite du Hamas contre Israël, qui a pris tout le monde par surprise. Lesquelles? La réponse de notre corédacteur en chef, Anthony Samrani

Pour plus de détails, voici son analyse complète : Pourquoi l'attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région

En vidéo : Alors que la journaliste Youmna El Sayed est en direct depuis Gaza avec la chaîne Al Jazeera, des images publiées par la chaîne sur le réseau X montrent une frappe israélienne toucher une tour située à quelques dizaines de mètres de la journaliste.

"Nous sommes sur le point de remporter une grande victoire", a déclaré samedi soir Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Trop c'est trop, le cycle des soulèvements et des révolutions dans le combat pour libérer notre terre et nos prisonniers (...) dans les prisons (israéliennes) doit être mené à son terme", a déclaré M. Haniyeh, habituellement basé à Doha, dans une allocution télévisée diffusée par Al-Aqsa TV, chaîne de télévision du Hamas.

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient dimanche, annonce l'ONU. 

Urgent : Des frappes aériennes israéliennes ont détruit samedi les trois immeubles de la "tour Palestine" dans le quartier Al-Rinal de la ville de Gaza, ont constaté des journalistes de l'AFP qui ont vu les trois tours de plus de dix étages s'écrouler l'une après l'autre après des explosions.

L'armée israélienne a indiqué avoir frappé "deux immeubles à étages" par des frappes aériennes, accusant "l'organisation terroriste du Hamas", au pouvoir à Gaza, d'abriter ses infrastructures militaires "au coeur de la population" de l'enclave palestinienne. L'armée dit avoir averti les habitants avant les frappes et leur avoir "demandé d'évacuer les lieux".

Berlin met en garde contre un risque d'"escalade régionale majeure" après les attaques "terroristes" du Hamas.

Le porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que des "soldats et des civils israéliens" avaient été enlevés lors de l'infiltration d'hommes armés du Hamas samedi en territoire israélien.

"Il y a des soldats et des civils enlevés (dans la bande de Gaza), je ne peux pas donner de chiffres à ce sujet pour le moment. C'est un crime de guerre que le Hamas a commis et il en paiera le prix", a déclaré le porte-parole de l'armée à des journalistes.

Des manifestants et des soldats libanais se tiennent à la frontière avec Israël, le 7 octobre 2023 dans une photo prise depuis la ville de Metula, côté israélien. Photo JALAA MAREY/AFP

Le ministère israélien de la Santé indique que 985 Israéliens blessés ont été transportés dans des hôpitaux à travers le pays.

Un porte parole de l'armée israélienne, cité par le Haaretz, affirme que plus de 2 200 roquettes tirées sur Israël depuis Gaza depuis le début de l'offensive. "Le Hamas a lancé une offensive depuis l'eau, l'air et la terre", a déclaré Daniel Hagari.

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté la communauté internationale à des "efforts diplomatiques pour éviter un élargissement de la conflagration" entre Israël et le Hamas.

Il "condamne dans les termes les plus fermes l'attaque ce matin par le Hamas de villes israéliennes proches de la bande de Gaza et du centre d'Israël" et se dit "profondément inquiet pour la population civile et appelle à la plus grande retenue", selon un communiqué.

Le président américain, Joe Biden, qui s'est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, "met en garde tout acteur hostile à Israël qui chercherait à profiter de la situation", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Le président américain affirme que les Etats-Unis "sont prêts à offrir toute l'assistance appropriée pour soutenir le gouvernement et le peuple d'Israël", et ajoute: "Il n'y a jamais de justification au terrorisme. Israël a le droit de se défendre".

Le Brésil, qui assure actuellement la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, a annoncé qu'il convoquerait "une réunion d'urgence de l'organisation" pour aborder la situation en Israël et dans la bande de Gaza.

"Le gouvernement brésilien condamne la série de tirs et d'attaques perpétrés aujourd'hui en Israël à partir de la bande de Gaza", a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, appelant à "une retenue maximale" des parties au conflit pour "éviter l'escalade de la situation".

Contacté par L'Orient-Le Jour, Andrea Tenenti, porte-parole de la FINUL, explique que des mesures renforcées ont été prises à la frontière entre le Liban et Israël, depuis le début des affrontements entre le Hamas et Israël ce matin.

« Nous avons déployé davantage de personnel sur le terrain et renforcé notre dispositif anti-roquette pour prévenir tout tir de missiles entre les deux pays ».

Lles Casques bleus surveillent la situation au niveau de la Ligne bleue depuis le début des affrontements" entre le Hamas et Israël. "Notre objectif en tant que gardiens de la paix est de prévenir toute escalade entre les deux parties et d'éviter ainsi les conséquences dévastatrices que cela pourrait avoir sur les populations vivant dans ces zones". "Nous sommes en contact permanent avec l'armée israélienne et l'armée libanaise afin d'éviter tout malentendu", a-t-il conclu.

Le point à 18h

C’est peu avant 6h30 ce samedi matin que le Hamas a lancé une opération militaire surprise et massive contre Israël depuis la bande de Gaza.

Non seulement des milliers de roquettes ont été tirées vers Israël, touchant surtout le sud mais atteignant également le centre du pays, mais des centaines de combattants de l’aile militaire du parti ont réussi à s’infiltrer en territoire israélien. Certains par voie terrestre, notamment via le passage d’Erez. D’autres par la mer, et d’autres encore par les airs, via des parapentes motorisés. Ces combattants ont pris des dizaines d’otages israéliens, civils et militaires. Vers 18h, des combats avaient lieu, sur le terrain, entre combattants palestiniens et soldats israéliens pour libérer des otages retenus dans des kibboutz du Sud d’Israël. Certains otages pourraient avoir été emmenés dans la bande de Gaza.

« Nous avons décidé de mettre un terme à tous les crimes de l'occupation » (Israël, NDLR), et « plus de 5.000 roquettes » ont été tirées depuis ce matin, a déclaré, samedi matin, Mohammad Deif, commandant des Brigades Ezzedine al-Qassam, dans un enregistrement audio diffusé par Al-Aqsa TV, chaîne de télévision du Hamas.

« Nous sommes en guerre, il ne s'agit pas d'une (simple) opération (...). L'ennemi paiera un prix sans précédent », a ensuite déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, « nous sommes en guerre et nous allons gagner ».

L’offensive du Hamas a été largement condamnée sur la scène internationale. Plusieurs pays arabes (Emirats, Arabie saoudite, Egypte…) ont appelé à l'arrêt immédiat de l'escalade entre Israéliens et Palestiniens. En Iran, un conseiller militaire du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a salué la « fière » offensive déclenchée par le Hamas.

Au Liban, le Hezbollah et les factions palestiniennes ont salué la guerre du Hamas contre Israël.

A 18h, les bilans étaient les suivants : selon les services de secours israéliens, 70 Israéliens ont été tués et près d’un millier d’autres ont été blessés depuis samedi matin ; selon le ministère palestinien de la Santé, 198 Palestiniens ont été tués et 1610 blessés.

Des bilans qui vont assurément s’alourdir.

Une vue d'un carrefour montre les conséquences d'une infiltration massive par des hommes armés du Hamas de la bande de Gaza, dans la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023. Photo Ammar Awad/Reuters

Le Croissant-Rouge palestinien rapporte qu'une trentaine de Palestiniens ont été blessés lors d'affrontements avec l'armée israélienne en Cisjordanie samedi, l'un d'entre eux souffrant de blessures graves et un autre se trouvant dans un état critique.

Selon un responsable de la police israélienne cité par le Haaretz, entre 200 et 300 militants du Hamas se sont infiltrés en Israël samedi matin, et des dizaines d'entre eux sont toujours cachés en territoire israélien.

Selon le Haaretz israélien, qui cite les services de secours, 70 Israéliens ont été tués et des centaines d'autres blessés depuis ce matin.

En image : Un homme distribue des bonbons aux automobilistes à Saïda, au Liban-sud, en guise de célébration de l'offensive du Hamas contre Israël. Photo Mahmoud ZAYYAT/AFP

Des images de motards avec au moins un drapeau du Hezbollah, qui circulent au Liban-sud à la frontière avec Israël, sont diffusées sur les réseaux sociaux. Des sources sécuritaires ont confirmé à notre correspondant Mountasser Abdallah l'authenticité de ces images et affirmé qu'elles datent d'aujourd'hui. Andrea Tenenti, porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, a dit à L'Orient-Le Jour que la FINUL n'a pas encore pu confirmer ces images à ce stade.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a annoncé avoir renforcé sa présence dans le Sud, notamment au niveau de ses opérations de lutte contre les tirs de roquettes, rapporte l'agence Reuters.

Interrogé par al-Jazeera, l’ancien ministre israélien de la Justice, Yossi Beilin, estime qu’une fois la phase militaire passée, des questions seront posées et des enquêtes lancées pour comprendre comment les services de renseignement israéliens ont pu être à ce point aveugle quant à l’opération du Hamas.

Urgent : Les médias israéliens rapportent que le porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que des civils et des soldats israéliens sont retenus en otage dans la bande de Gaza. Selon les médias qui ont été briefés, des situations de prises d'otages sont toujours en cours dans deux villages du sud d'Israël.

Gaza : le Hezbollah se joindra-t-il aux hostilités ? Lisez l'article de Salah Hijazi ici.

Réactions au Liban : "Opération héroïque", "Jour historique" : le Hezbollah et les factions palestiniennes saluent la guerre du Hamas contre Israël. Lisez notre article ici.

Point bilan : 

Le ministère de la Santé du Hamas avance un bilan de 198 morts à Gaza et de 1610 blessés.

Côté israélien, au moins 40 personnes ont été tuées selon les services de secours. Le communiqué de la Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix Rouge, fait également état de "centaines de blessés". Le ministère israélien de la Santé a fait, de son côté, état de 908 blessés évacués vers les hôpitaux israéliens.

Des secours israéliens dépêchés pour évacuer des blessés à Sderot, dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023 après le début de l'offensive du Hamas. Photo Menahem KAHANA/AFP

Un jeune Palestinien à vélo près d'un bâtiment détruit par une frappe israélienne à Gaza, le 7 octobre 2023. Photo MOHAMMED ABED/AFP

Urgent : Le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, a déclaré à Al-Jazeera que son groupe avait capturé "un grand nombre" d'Israéliens lors de l'opération de samedi matin. Il a précisé que des "officiers supérieurs" figuraient parmi eux.

Selon le Haaretz, des combats ont lieu dans deux kibboutz : Be'eri and et Re'im. Le média israélien rapporte également des coups de feu sont entendus à Sdérot. Selon la même source, des négociations pour la libération d’otages ont lieu à Be'eri et dans le kibboutz de Ofakim. Toutes ces localités sont situées dans le sud d’Israël.

L’Orient-Le Jour a sondé les avis des protagonistes libanais quant à l’offensive lancée par le Hamas contre Israël et ses éventuelles retombées sur le pays du Cèdre. Cliquez ici pour lire leurs réponses

Le Haaretz rapporte que l’armée israélienne a lancé des frappes à l’intérieur du territoire israélien et dans la bande de Gaza. Le média israélien, citant un porte-parole de l’armée, rapporte également que des combattants palestiniens ont été touchés au niveau du passage de Erez entre la bande de Gaza et Israël.

La sécurité a été renforcée samedi sur des lieux de cultes juifs et les écoles juives en France, notamment à Paris et sa banlieue, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. A la demande du président Emmanuel Macron, "nous avons déjà donné comme ordre aux préfets de protéger les lieux communautaires bien évidemment et dès ma rentrée à Paris, je présiderai une réunion de sécurité pour connaître évidemment les difficultés que nous pourrions avoir sur le sol national", a expliqué Gérald Darmanin, lors d'un déplacement à Toulouse, ajoutant qu'il n'y avait actuellement "aucune menace".

La question des otages : De nombreuses informations circulent depuis ce matin sur le fait que des dizaines d'Israéliens seraient pris en otage par le Hamas et par le Jihad islamique. La police israélienne, citée par le Haaretz, estime que “60 terroristes dans 14 endroits” différents ont infiltré le territoire israélien depuis Gaza. Le chiffre de 52 otages circule dans plusieurs médias arabes mais n’a pas été confirmé pour le moment de source officielle. Le jihad islamique a affirmé pour sa part détenir plusieurs otages israéliens.

Cette donnée risque de sérieusement compliquer la suite des opérations pour Israël et donne en même temps une tout autre dimension à l’attaque du Hamas.

Le géant aérien Lufthansa, premier transporteur européen, réduit ses vols vers Israël samedi, a indiqué un porte-parole à l'AFP. "Compte tenu de la situation sécuritaire actuelle à Tel-Aviv", le groupe allemand maintient un seul vol à destination de Francfort, et "tous les autres vols Lufthansa à destination et en provenance de Tel Aviv ont été annulés pour ce samedi", a précisé ce porte-parole.

Le patron du Pentagone Lloyd Austin a déclaré samedi que son ministère va s'assurer qu'Israël "a ce dont il a besoin pour se défendre". "Notre engagement au droit d'Israël à se défendre demeure inébranlable", a ajouté le ministre américain de la Défense dans un communiqué, dénonçant des "attaques abjectes contre des civils".

Au cas où vous l'auriez ratée, voici l'analyse d'Anthony Samrani : Pourquoi l'attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région

Point bilan : Au moins 40 personnes ont été tuées depuis le début de l'offensive du Hamas , ont indiqué les services de secours. Le communiqué de la Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix Rouge, fait également état de "centaines de blessés". Le ministère israélien de la Santé a fait état de 779 blessés évacués vers les hôpitaux israéliens.

En image : À Sanaa aussi, au Yémen, des rebelles houthis pro-iraniens ont manifesté dans les rues pour afficher leur soutien au Hamas. Photo REUTERS/Khaled Abdullah

Au Liban aussi, les célébrations sont de mise. Comme dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui, dans le Nord. Sur cette photo, un membre des Brigades Al-Aqsa, en treillis et cagoule distribue des gâteaux aux passants. Photo Fathi AL-MASRI/AFP

En Jordanie, une foule a célébré l'offensive du Hamas contre Israël, comme le montre cette photo prise près de l'ambassade d'Israël à Amman, le 7 octobre 2023. Photo REUTERS/Jehad Shelbak

Des Palestiniens transportant un individu qui serait un otage israélien, le 7 octobre 2023 à Khan Younès, dans la bande de Gaza. Photo AFP

Le chef de la diplomatie égyptienne appelle "toutes les parties" à "faire preuve de retenue" à Gaza.

"Je travaille sur le conflit israélo-palestinien depuis près de vingt ans. Honnêtement, je n'ai aucune idée de ce qui se passe. De ce que cela signifie. Ou de la direction que cela prend. Tout est possible", a écrit sur X Michael Stephens, chercheur au Foreign Policy Research Institute et à l'institut britannique RUSI.

I have worked on the Israeli-Palestinian conflict for nearly twenty years.

Honestly I have no f'ing clue what's going on. What this means. Or where this heads. Literally anything is possible.

— Michael Stephens (@MikeRStephens) October 7, 2023

Les Emirats arabes unis appellent les Israéliens et les Palestiniens à empêcher une escalade de la situation et à préserver la sécurité de tous les civils, rapporte l'agence Reuters citant un communiqué officiel.

L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient dénonce des "attaques abominables".

Les Etats-Unis restent "fermement" au coté d'Israël après les attaques du Hamas, a dit la Maison Blanche.

En image : Des réservistes israéliens à bord de véhicules militaires, le 7 octobre 2023 au sud de Tel-Aviv. Photo GIL COHEN-MAGEN/AFP

La chaîne israélienne N12 News rapporte qu'au moins 40 Israéliens ont été tués et 740 autres blessés dans l'offensive du Hamas.

Au Liban, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, farouche opposant au Hezbollah a écrit sur X : "Le plus important c'est de ne pas impliquer les Libanais dans quelque chose qu'ils ne peuvent pas supporter, alors qu'ils supportent déjà une situation difficile".

Au moins 9 morts côté palestinien à Gaza, selon des journalistes de l'AFP.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays combat une invasion russe, a déclaré qu'Israël avait le droit "indiscutable" de se défendre après les attaques du Hamas.

"Le droit à la défense d'Israël est indiscutable", a déclaré Zelensky sur Telegram, ajoutant "la terreur est toujours un crime, non seulement contre un pays ou des victimes spécifiques, mais contre l'humanité dans son ensemble".

Dans une réaction à la guerre en cours entre le Hamas et Israël, Washington a affirmé qu'il n'y a aucune justification au "terrorisme".

Témoignages : « Tous les Palestiniens sont fiers de ce que le Hamas a fait ». Lisez l'article de Noura Doukhi ici. 

La Russie a appelé samedi les Israéliens et les Palestiniens à un "cessez-le-feu immédiat", en exprimant sa "plus grande préoccupation", après l'offensive du Hamas contre Israël.

"Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à un cessez-le-feu immédiat, à renoncer à la violence et à faire preuve de la retenue nécessaire", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué.

"Moscou exprime sa plus grande préoccupation par une brusque aggravation de la situation dans la zone du conflit israélo-palestinien", a-t-elle indiqué, en soulignant que ce conflit "ne peut être réglé par la force, mais uniquement par des moyens politico-diplomatiques".

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères et émissaire du Kremlin pour le Proche-Orient et l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov, a annoncé plus tôt dans la journée que la Russie était "en contact" avec toutes parties concernées, à savoir "avec les Palestiniens, les Israéliens et les Arabes" pour les appeler à la "retenue".

L'Inde est "solidaire d'Israël", affirme le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le Haaretz rapporte que le Jihad islamique affirme détenir plusieurs militaires israéliens en otage, sans plus de précisions pour le moment.

Une ambulance détruite par une frappe israélienne contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. Photo REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

Un conseiller militaire du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a salué samedi la "fière" offensive déclenchée par le mouvement islamiste Hamas contre Israël, a rapporté un média local.

"Nous soutenons cette fière opération 'déluge d'Al-Aqsa' et nous sommes sûrs que le front de la résistance la soutient également", a annoncé le général des Gardiens de la révolution, Yahya Rahim-Safavi, cité par l'agence Isna.

L'Arabie saoudite a appelé à l'arrêt immédiat de l'escalade entre Israéliens et Palestiniens.

"Le Royaume suit de près les développements sans précédent entre un certain nombre de factions palestiniennes et les forces d'occupation israéliennes", a déclaré le ministère des Affaires étrangères saoudien dans un communiqué publié sur X. "Le Royaume appelle à l'arrêt immédiat de l'escalade entre les deux parties, à protéger les civils, et à faire preuve de retenue", poursuit le communiqué.

#بيان | تتابع المملكة العربية السعودية عن كثب تطورات الأوضاع غير المسبوقة بين عددٍ من الفصائل الفلسطينية وقوات الاحتلال الاسرائيلي، مما نتج عنها ارتفاع مستوى العنف الدائر في عددٍ من الجبهات هناك. pic.twitter.com/NhlkexyhEQ

— وزارة الخارجية ?? (@KSAMOFA) October 7, 2023

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé samedi la prise en otage de civils en violation du droit international et a réclamé leur libération. "Les nouvelles de civils pris en otage chez eux ou à Gaza sont effroyables. Cela va à l'encontre du droit international. Les otages doivent être libérés immédiatement", a-t-il déclaré sur X (anciennement Twitter). La branche armée du Hamas a publié une vidéo montrant au moins trois hommes en tenue civile détenus par des hommes armés aux visages floutés, affirmant qu'il s'agissait d'"ennemis" capturés au cours de son offensive lancée contre Israël.

À Beyrouth, quelques dizaines de personnes ont aussi célébré dans la rue l'offensive du Hamas contre Israël.

Sur cette photo envoyée à L'Orient-Le Jour par le photographe Hussam Chbaro, un homme porte un enfant qui tient un drapeau palestinien.

Au Liban-sud, au large de Saïda, des bateaux de pêcheurs naviguaient en arborant des drapeaux palestiniens et libanais, en soutien à l'offensive du Hamas contre Israël, selon des images envoyées par notre correspondant Mountasser Abdallah.

Jusqu'à présent, aucun pays arabe du Golfe n'a encore réagi à l'offensive du Hamas contre Israël et la riposte israélienne contre la bande de Gaza.

Vingt-deux personnes ont été tuées par balles en Israël depuis le début de l'offensive lancée samedi matin par le Hamas, ont indiqué les services de secours israéliens dans un communiqué en début d'après-midi.

Le communiqué du Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, fait par ailleurs état de "centaines de blessés". Le Magen David Adom avait annoncé précédemment qu'une sexagénaire avait été tuée par un tir de roquettes. Le Hamas a tiré samedi des roquettes par centaines sur Israël à partir de la bande de Gaza et infiltré des combattants en territoire israélien.

Au Liban, Chakib el-Aïni, un cadre du Jihad islamique, qualifie dans des propos à L'Orient-Le Jour l'offensive du Hamas contre Israël de "jour historique". "La résistance est passée de la défensive à l'offensive", affirme-t-il. "Cette opération est le début de la libération de la Palestine", a-t-il encore dit.

La branche armée du Hamas a publié une vidéo montrant au moins trois hommes en tenue civile manifestement apeurés, détenus par une escouade d'hommes armés aux visages floutés, affirmant qu'il s'agissait d'"ennemis" capturés au cours de son offensive lancée le matin contre Israël.

"Images de (membres des) Brigades al-Qassam (la branche armée du Hamas, NDLR) capturant plusieurs soldats ennemis pendant la bataille (l'opération) 'Déluge d'Al-Aqsa'", indique une phrase sur fond noir au début de la vidéo, sans son. Des signes en hébreu en arrière plan laissent penser que la vidéo a été tournée du côté israélien du point de passage d'Erez entre Israël et la bande de Gaza".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté les Israéliens et les Palestiniens à "agir de manière raisonnable" et à éviter une escalade des violences.

"Nous invitons toutes les parties à agir de manière raisonnable et à s'abstenir d'agir impulsivement ce qui augmenterait les tensions", a déclaré le dirigeant turc.

Pourquoi l'attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région. Retrouvez ici l'éclairage d'Anthony SAMRANI

Découvrez, en cliquant ici, les images de l'infiltration de combattants palestiniens en Israël

En image : Le "Dôme de fer" israélien, un système de défense anti-missile, interceptant des roquettes palestiniennes au-dessus d'Ashkelon, le 7 octobre 2023. Photo REUTERS/Ammar Awad

Macron "condamne fermement les attaques terroristes" du Hamas contre Israël.

En image : De la fumée s'échappe au-dessus d'Ashkelon, en Israël, en raison de véhicules en feu, touchés par des roquettes du Hamas tirées depuis la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. Photo REUTERS/Ilan Rosenberg

L'Espagne se dit choquée par la "violence aveugle" des attaques contre Israël.

En image : Des combattants palestiniens se rapprochant de la barrière israélienne à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. Photo SAID KHATIB/AFP

En image : Des Palestiniens lors du cortège funèbre d'un homme tué par une frappe israélienne à Khan Younis, dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. Photo SAID KHATIB/AFP

« Nous sommes en guerre », a déclaré samedi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo avertissant que le Hamas paierait « un prix sans précédent ».

« Nous sommes en guerre, il ne s'agit pas d'une (simple) opération (...). L'ennemi paiera un prix sans précédent », a déclaré M. Netanyahu, « nous sommes en guerre et nous allons gagner ».

La Russie appelle à la "retenue" après les attaques du Hamas contre Israël.

Londres condamne "sans équivoque les horribles attaques du Hamas contre les civils israéliens".

Dans une première réaction officielle à l'offensive militaire du Hamas contre Israël, le Hezbollah a estimé dans un communiqué samedi matin que cette opération "est une réponse décisive aux crimes de l'occupation et aux agressions continues contre le sacré et la dignité. Elle prouve encore une fois que la volonté du peuple palestinien et les armes de la Résistance sont la seule option pour faire face à l'ennemi et à l'occupation. Ils constituent un message au monde arabe et musulman, ainsi qu'à la communauté internationale, surtout ceux qui cherchent à normaliser leurs relations avec l'ennemi, pour dire que la cause palestinienne ne meurt pas".

"Nous appelons les peuples de notre nation arabe et musulmane dans le monde à annoncer leur soutien au peuple palestinien et aux mouvements de résistance qui affirment leur union sur le terrain, à travers le sang, la parole et l'action", ajoute le Hezbollah.

Il conclut son communiqué en affirmant que "la direction de la Résistance islamique au Liban suit les développements sur le terrain palestinien de près et avec grand intérêt. Elle est en contact direct avec la direction de la résistance palestinienne de l'intérieur et de l'extérieur et évalue constamment avec elle la situation et le déroulement des opérations". "Nous appelons le gouvernement ennemi sioniste à tirer les leçons des faits que la résistance palestinienne a imposés sur le terrain", conclut le Hezbollah.

Dans la Békaa centrale, les haut-parleurs de mosquées lancent des prières en célébration de l'opération militaire du Hamas contre Israël, rapporte notre correspondante dans la région, Sarah Abdallah.

Sur une photographie de l'agence Reuters, l’on voit des Palestiniens transportant un corps présenté comme celui d’un Israélien tué par des combattants du Hamas infiltré dans le sud d’Israël. L'Orient-Le Jour a choisi de ne pas publier les photos qui porteraient atteinte à la dignité, qu'il s'agisse d'images impliquant des tués palestiniens ou israéliens.

Selon le Haaretz, la police israélienne estime que "60 assaillants actifs se trouvent en Israël dans 14 endroits différents".

Les troupes israéliennes sont engagées dans des combats au sol en "plusieurs endroits autour de la bande de Gaza" contre des combattants s'étant infiltrés à "l'aide de parapentes" par la mer et par la terre, selon le porte-parole de l'armée israélienne.

"A cet instant précis, nous sommes en train de combattre", a déclaré le lieutenant-colonel Richar Hecht lors d'une conférence de presse en ligne. "Nous sommes en train de nous battre en certains endroits autour de la bande de Gaza (...). Nos forces combattent en ce moment au sol", a-t-il ajouté, indiquant sans plus de détails: "Il y a des blessés, bien sûr."

Au Liban-sud, selon notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah, des scènes de liesses ont été signalées en réaction à l'opération militaire du Hamas contre Israël. Des Palestiniens ont célébré cette nouvelle dans les camps de Rachidiyé, Bourj el-Chamali, Aïn el-Héloué et Bass, selon plusieurs sources palestiniennes au sein de ces camps.

Mohammad Yassine, un responsable du Front de libération de la Palestine au Liban a affirmé à L'Orient-Le Jour qu'il "est temps d'ouvrir les frontières arabes vers la Palestine". "Cette opération était préparée depuis un moment par les factions palestiniennes en réaction aux agressions de l'ennemi israélien contre notre terre et notre peuple". "Ouvrez les frontières afin que nous nous rendions en Palestine" a-t-il dit.

Le président du conseil régional regroupant les localités israéliennes frontalières du nord-est de la bande de Gaza a été tué lors d'échanges de tirs avec des assaillants venus de Gaza, a indiqué le conseil régional.

"Le président du conseil régional, Ofir Liebstein, a été tué lors d'un échange de tirs avec des terroristes", a indiqué le président du conseil régional, Shaar Negev, dans un communiqué.

En image : Dans le nord de Gaza, des combattants palestiniens patrouillent à bord d'un véhicule militaire israélien saisi lors d'une opération d'infiltration dans le sud d'Israël samedi matin. REUTERS/Ahmed Zakot

L'Italie "soutient le droit d'Israël à se défendre" contre une "attaque brutale".

La France condamne "avec la plus grande fermeté les attaques terroristes" contre Israël.

Selon le quotidien israélien Haaretz, qui cite un porte-parole de l'armée israélienne, environ 2.200 roquettes ont été lancées sur Israël depuis la bande de Gaza samedi.

L'UE condamne "sans équivoque" les attaques du Hamas, affirme le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

En image : Des Palestiniens font la queue devant une boulangerie à Gaza, le 7 octobre 2023, après le début d'une offensive militaire du Hamas contre Israël, qui a riposté par des frappes contre la bande de Gaza. Photo Mohammed ABED/AFP

Berlin "condamne fermement les attaques terroristes venant de Gaza contre Israël".

En image : Des combattants palestiniens des brigades Ezzeddine Qassam, à bord d'un pick-up, se dirigent vers le point de passage d'Erez avec Israël, le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza. Photo Mohammed ABED/AFP

Au Liban-nord, dans les camps de réfugiés palestiniens de Beddaoui et Nahr el-Bared, notre correspondant dans la région Michel Hallak évoque une ambiance de liesse en réaction à l'offensive du Hamas contre Israël. Le membre du bureau politique du Front démocratique pour la libération de Palestine (FDLP) Arkan Badr affirme que "l'opération Déluge d'al-Aqsa est une réponse naturelle aux crimes quotidiens de l'occupation et contre la politique du gouvernement (israélien) d'extrême-droite". Il a enfin appelé "toutes les factions palestiniennes et leurs branches armées à l'union".

En image : Des Palestiniens dans le camp de réfugiés de Beddaoui au Liban-nord célèbrent le lancement de l'opération militaire du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. (Photo envoyée par notre correspondant Michel Hallak)

Israël lance des frappes sur la bande de Gaza, selon plusieurs journalistes de l'AFP.

En image : Des Palestiniens prenant le contrôle d'un tank israélien à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023 après avoir franchi la barrière avec Israël. Photo SAID KHATIB/AFP

Un pompier israélien éteint des véhicules incendiés par des frappes de roquettes palestiniennes depuis Gaza, le 7 octobre 2023 dans la ville israélienne d'Ashkelon. Photo AHMAD GHARABLI / AFP

Le Hamas a déclenché "une guerre contre l'Etat d'Israël", annonce le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant.

"Le Hamas a fait une grave erreur ce matin en déclenchant une guerre contre l'Etat d'Israël", les soldats israéliens "sont en train de combattre l'ennemi à chaque endroit", a déclaré M. Gallant dans un communiqué. Selon ses services, M. Gallant a approuvé le rappel des réservistes.

En image : des voitures en feu, après des frappes de roquettes palestiniennes contre Israël, le 7 octobre 2023. Photo AHMAD GHARABLI / AFP

Des centaines d'habitants de Gaza fuient des zones limitrophes d'Israël, selon un journaliste de l'AFP. Des hommes, des femmes et des enfants transportant des couvertures et des vivres ont été vus en train de quitter leurs logements pour se diriger plus vers l'intérieur de la bande de Gaza alors que les tirs de roquettes par centaines se poursuivaient depuis le matin depuis ce territoire en direction d'Israël.

En image : Des Israéliens réfugiés dans un abri après des tirs de roquettes palestiniennes depuis Gaza, le 7 octobre 2023. Photo Jack Guez/AFP

En image : Des véhicules détruits à Ashkelon en Israël, le 7 octobre 2023 après des tirs de roquettes palestiniennes depuis Gaza. Photo Ahmad Gharabli / AFP

Ce que dit le Hamas :

Le commandant militaire du Hamas, Mohammed Deif, a annoncé le début de l'opération dans une émission diffusée sur les médias du Hamas, appelant les Palestiniens du monde entier à se battre.

- "C'est le jour de la plus grande bataille pour mettre fin à la dernière occupation sur terre", a-t-il déclaré, ajoutant que 5.000 roquettes avaient été lancées.

- "Nous avons décidé de dire que trop c'est trop".

- "Nous avons déjà prévenu l'ennemi. L'occupation a commis des centaines de massacres contre des civils. Des centaines de martyrs et de blessés sont morts cette année à cause des crimes de l'occupation".

- "Nous annonçons le début de l'opération Déluge d'al-Aqsa, et nous annonçons que la première frappe, qui a visé des positions ennemies, des aéroports et des fortifications militaires, a dépassé les 5 000 missiles et obus tirés".

Des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux semblent montrer des éléments armés, vraisemblablement du Hamas, dans les rues d'Israël.

L'armée israélienne écrit sur X : "Les Israéliens de tout le pays, pendant le shabbat et la fête de Simchat Torah, se sont réveillés ce matin au son des sirènes et des roquettes tirées par le Hamas depuis la bande de Gaza. Nous nous défendrons".

Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee écrit sur X : "Les Forces de défense israéliennes décrètent l'état d'alerte-de guerre".

Ce qu'en dit la presse israélienne:

- Le Haaretz écrit : "Il semble que le Hamas ait déclaré la guerre à Israël". Le quotidien décrit l'attaque comme une "surprise" et cite des rapports qui suggèrent que les militants ont utilisé des "parapentes" et "ont forcé les barrières utilisées par les forces israéliennes près de la frontière de la bande de Gaza".

- Le Jerusalem Post écrit : "Les Forces de défense israéliennes et la police ont demandé aux habitants de rester chez eux. Des abris ont été ouverts dans tout le pays. "

En image : Un immeuble résidentiel à Tel-Aviv endommagé par une roquette tirée depuis Gaza, le 7 octobre 2023. Photo Jack Guez/AFP

En image : Des roquettes tirées depuis la bande de Gaza vers Israël, le 7 octobre 2023. Photo Said Khatib / AFP

Une roquette est tombée sur la ville de Yavne, au sud de Tel-Aviv, où un homme a été légèrement blessé par des éclats, selon le Magen David Adom.

Une femme d'une soixantaine d'années a été tuée et 15 autres personnes ont été blessées dans le sud d'Israël, a annoncé le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, selon l'AFP.

Les sirènes d'alerte ont retenti samedi matin à Jérusalem où un journaliste de l'AFP a pu voir deux explosions dans le ciel, caractéristiques d'une interception de roquettes par la défense antiaérienne israélienne.

Ce samedi matin : Le chef de la branche armée du Hamas a annoncé le déclenchement d'une opération, "déluge d'Al-Aqsa" contre Israël, alors que les roquettes étaient tirées par centaines à partir de la bande de Gaza sur le territoire israélien. "Nous avons décidé de mettre un terme à tous les crimes de l'occupation" (Israël, NDLR), et "plus de 5.000 roquettes" ont été tirées depuis ce matin, déclare Mohammad Deif, commandant des Brigades Ezzedine al-Qassam, dans un enregistrement audio diffusé par Al-Aqsa TV, chaîne de télévision du Hamas.

Pour rappel : En mai, Israël avait lancé une offensive contre le Jihad islamique palestinien dans la bande de Gaza, déclenchant une guerre de cinq jours. Cette offensive avait coûté la vie à 34 Palestiniens et une Israélienne.

Les tirs, au départ de plusieurs endroits de la bande de Gaza, ont commencé avant 6h30 (3h30 GMT) et se poursuivaient près de quarante cinq minutes plus tard.

En Israël, les sirènes d'alertes ont retenti dans plusieurs villes autour du territoire palestinien, mais aussi plus en profondeur dans le territoire, vers le nord et l'est, selon l'armée.

Bonjour,

Des dizaines de roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël samedi matin, mettant fin à une trêve globalement respectée depuis la fin d'une guerre de cinq jours en mai, selon des journalistes de l'AFP à Gaza. Nous allons suivre en direct, ici, les développements de cette situation.