Des étudiants de l'Université libanaise protestent contre les hausses des frais

Plusieurs dizaines d'étudiants ont manifesté jeudi devant le palais de justice de Beyrouth pour protester contre les hausses de frais à l'Université libanaise (UL) et réclamer le remboursement des frais des tests PCR d'une valeur d'environ 50 millions de dollars « dus par la Middle East Airlines ».

La manifestation, organisée par un nouveau groupe appelé l'Union générale des étudiants, fait suite à l'annonce du président de l'UL, Bassam Badran, en août dernier, selon laquelle les frais universitaires annuels de la seule université publique du Liban s'élèveraient à 12 ou 13 millions de livres libanaises (soit environ 134 à 146 dollars selon le taux de change parallèle) pour cette année académique. Les étudiants ont ensuite déposé un recours auprès du Conseil d'État contre cette décision.

Lors de la manifestation de jeudi, les participants ont vivement critiqué M. Badran. L'un des manifestants a déclaré que le déficit de l'université ne devrait pas être supporté par les étudiants, mais par ceux « qui ont accumulé des bénéfices ».

Un autre manifestant a ajouté que « le Conseil d'État a une opportunité historique de se tenir aux côtés du peuple contre ceux qui ont accumulé des bénéfices ».

Au début de l'année 2022, l'UL avait affirmé dans un communiqué qu'une compagnie aérienne opérant au Liban lui devait 50 millions de dollars, dans le cadre d'un accord sur les frais prélevés pour les tests PCR effectués sur les passagers arrivant à l'aéroport de Beyrouth. L'UL n'avait pas identifié la compagnie aérienne en question dans son communiqué, mais avait demandé le transfert immédiat de ces fonds en dollars américains « frais ».

Les manifestants se sont également adressés à la Middle East Airlines, qu'ils accusent de devoir les fonds : « L'argent (dû par la MEA) reviendra à l'Université libanaise ».