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Politique - Liban

Migrants syriens : Nasrallah pour un plan national rassembleur

Le chef du Hezbollah constate qu'il existe une unanimité sur le « péril existentiel » représenté par ce dossier.

Migrants syriens : Nasrallah pour un plan national rassembleur

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, le 2 octobre 2023, prononçant son discours télévisé retransmis en direct sur la chaîne du parti, al-Manar. Capture d'écran al-Manar

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé lundi à la mise en place d'une commission nationale englobant tous les groupes parlementaires pour élaborer un plan destiné à trouver des solutions au problème des migrants syriens, un dossier au sujet duquel il a constaté qu'il y avait « unanimité » dans le pays. 

Le patron du Hezb s'exprimait lors d'une cérémonie à caractère religieux retransmise dans la banlieue Sud de Beyrouth. Il a entamé son discours par une charge contre la communauté LGBT, une attaque devenue coutumière chez lui depuis un certain temps. « D'aucuns veulent abaisser l'homme en faisant la promotion de l'homosexualité », a-t-il tonné.

Sur la question des migrants et réfugiés syriens, le secrétaire général, qui entretient des relations amicales avec le régime de Damas, a constaté qu’il « existait une unanimité nationale sur le fait que le dossier des réfugiés constitue une menace existentielle pour le Liban », une expression qui a déjà été employée par d’autres responsables libanais. « J'appelle à mettre sur pied une commission regroupant tous les groupes parlementaires pour établir un plan, une stratégie ou un programme national sur lequel les Libanais s'entendent et à faire pression sur le gouvernement sortant, l'armée et les Forces de sécurité intérieure parce que cela permettrait d'aboutir à un résultat », a plaidé Hassan Nasrallah.

Haro sur le HCR

Jusque-là, l'État libanais n'a, selon lui, pas obtenu de statistiques sérieuses concernant le nombre de réfugiés au Liban. Pour le secrétaire du parti chiite, « il faut distinguer entre la main d'œuvre et les réfugiés, et montrer clairement cela dans les statistiques (…) ».

Tirant à boulets rouges sur le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qu’il accuse de « faire ce qu’il veut » et de bafouer la « souveraineté libanaise », critiquant le fait que cet organisme ait pu octroyer des certificats de logement aux réfugiés, il a nié que son parti « domine le gouvernement » sur ce dossier, en ironisant que si c’était le cas, « le Premier ministre (sortant, Nagib Mikati) serait aujourd'hui en Syrie ».

Critiques contre la normalisation

Un autre temps fort du discours a porté sur le rapprochement de plusieurs pays arabes avec Israël. « Quel que soit le pays qui se dirige vers la normalisation, lorsqu'il signe un accord de normalisation, il doit être condamné (...), dans une claire allusion à l'Arabie saoudite, engagée dans un processus de rapprochement décisif avec l’État hébreu.  « C'est une trahison à l'égard du peuple palestinien », a-t-il lancé.

Sur la question des négociations entre Israël et le Liban sur leur frontière terrestre commune, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé avoir été informé « qu'il y aura une médiation autour de la frontière dans quelques jours », soulignant que cette question était de la seule « responsabilité de l'État ». Rappelant que le Liban était déterminé à conserver le « point B1 » (une coordonnée faisant référence au village de Ras Naqoura), « le Nord du village de Ghajar » et « les fermes de Chebaa », des localités occupées par Israël dans un territoire considéré comme syrien, il a estimé que « la médiation à venir se focalisera surtout sur le Nord du Ghajar ».

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Sur la présidentielle, Hassan Nasrallah a démenti l'existence de « concessions » sur le dossier de la délimitation des frontières afin que le candidat qu'il soutient à la présidentielle, le chef des Marada Sleiman Frangié, soit élu. « Nous obtiendrons tous nos droits sur les ressources offshore (d'hydrocarbures) tout comme nos droits au niveau de la frontière terrestre. Et nous ne les compromettrons pas (pour négocier) dans d'autres dossiers », a-t-il assuré.

Poursuivant sur ce point, il a jugé qu'il était « incorrect de lier la délimitation de la frontière au dossier de la présidentielle », avant de considérer que l'appel à un dialogue sortant des jalons de la Constitution qu'avait lancé il y a quelques semaines le président du Parlement Nabih Berry était une « une occasion ratée » de débloquer la situation. Il n'a en revanche pas fait plus qu'évoquer brièvement les initiatives françaises et qataries de faire avancer le dossier et indiqué qu'il n'y avait rien de nouveau concernant les relations entre le Hezbollah et son allié chrétien, le Courant patriotique libre (aouniste, CPL).

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé lundi à la mise en place d'une commission nationale englobant tous les groupes parlementaires pour élaborer un plan destiné à trouver des solutions au problème des migrants syriens, un dossier au sujet duquel il a constaté qu'il y avait « unanimité » dans le pays. Le patron du Hezb s'exprimait lors...

commentaires (7)

« Nous obtiendrons tous nos droits sur les ressources offshore (d'hydrocarbures) tout comme nos droits au niveau de la frontière terrestre. Et nous ne les compromettrons pas (pour négocier) dans d'autres dossiers» Il a oublié que lui et son complice, le CPL, ont déjà bradé 1300 km2 de territoire maritime sans aucunes contreparties politiques ou territoriales. Ce faisant, il a montré au monde qu'il est prêt a céder encore plus a la frontière terrestre. Preuve en est qu'il veut négocier le "nord de Ghajar" alors que tout le village est initialement Libanais. Quand aux Palestiniens, franchement, il nous casse les tnuts avec leurs soi disant droits, Ils les ont perdu le jour ou leurs dirigeants ont accepté de remplacer leur pays par le notre. Ils ont perdu parce que nous l'avons combattu et refusé. L'affaire pour le Liban est close. Il est temps de faire la paix.

Pierre Christo Hadjigeorgiou

10 h 58, le 04 octobre 2023

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Commentaires (7)

  • « Nous obtiendrons tous nos droits sur les ressources offshore (d'hydrocarbures) tout comme nos droits au niveau de la frontière terrestre. Et nous ne les compromettrons pas (pour négocier) dans d'autres dossiers» Il a oublié que lui et son complice, le CPL, ont déjà bradé 1300 km2 de territoire maritime sans aucunes contreparties politiques ou territoriales. Ce faisant, il a montré au monde qu'il est prêt a céder encore plus a la frontière terrestre. Preuve en est qu'il veut négocier le "nord de Ghajar" alors que tout le village est initialement Libanais. Quand aux Palestiniens, franchement, il nous casse les tnuts avec leurs soi disant droits, Ils les ont perdu le jour ou leurs dirigeants ont accepté de remplacer leur pays par le notre. Ils ont perdu parce que nous l'avons combattu et refusé. L'affaire pour le Liban est close. Il est temps de faire la paix.

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    10 h 58, le 04 octobre 2023

  • Nasrallah: "Il faut se rassembler pour la question des réfugiés Syriens et présidentielle..." Mais,je reste camper sur mes positions. Ce ne serait pas fait ce que je te dis?

    Marwan Takchi

    19 h 12, le 03 octobre 2023

  • Il est le dernier à être autorisé à prononcer le mot national sur notre sol libanais. Si seulement il avait la moindre fibre nationale, ça se saurait.

    Sissi zayyat

    11 h 37, le 03 octobre 2023

  • Aussitôt qu’il renifle l’ombre d’une unanimité sur n’importe quel sujet, il sort de sa tanière pour semer le trouble et diviser. On ne le connaît que trop. Son manège sur la délimitation des frontières de tout genre la reléguant, au seul état libanais, qu’il tient au creux de sa main ne trompe plus personne. Quant à son double langage concernant les pays arabes qui signeraient un accord avec Israël, on aimerait voir sa toute puissance pour les empêcher de passer à l’acte alors que c’est déjà fait pour la plupart d’entre eux, reste l’Arabie Saoudite qu’il menace en espérant conclure des accords juteux pour ses recruteurs, les iraniens et pourquoi pas une concession sur le choix du président de notre pays. Nous attendons avec impatience la réponse à ses menaces de MBS qu’on sait d’avance cinglante et sans gants ni langue de bois pour le remettre à sa place, comme il sait si bien le faire.

    Sissi zayyat

    10 h 40, le 03 octobre 2023

  • Cher M. Nasrollalla, Vos 100000 roquettes representent un "danger existentiel" pour le Liban bien plus grave que les 1,5 millions de refugies Syriens deplaces vers le Liban par vos soins et ceux de votre maitre le boucher de Damas. Ne jouez pas au pompier -pyromane. Ca ne prends plus. Envoyez plutot vos valets au parlement voter pour la presidentielle, comme le stipule la constitution LIBANAISE.

    Michel Trad

    08 h 27, le 03 octobre 2023

  • J’adore comme il appel au dialogue tout en jurant qu’il ne fera pas de concessions…

    Gros Gnon

    08 h 25, le 03 octobre 2023

  • Certes, mais lui aussi c'est le péril jaune.

    Zeidan

    22 h 47, le 02 octobre 2023

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