Encore une fois, une étoile libanaise brille ailleurs, mais pas dans son propre pays. Mabrouk pour Amin Maalouf pour le titre de secrétaire perpétuel de l’Académie française. Écrivain, homme de fraternité, de dialogue, d’apaisement et qui a été aussi salué par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, elle aussi franco-libanaise, désignée le 20 mai 2022, dans le gouvernement d’Élisabeth Borne.
Ici, on peut noter que le nombre de mots dans la langue française est en constante évolution : d’après certaines sources, elle en compte autour de de 60 000 mots. En réalité, il suffit d’en connaître moins de 5 % pour être capable de communiquer au quotidien et de lire la plupart des contenus.
Des contenus enrichis depuis 2012 quand notre grand écrivain fut le premier Libanais à siéger sous la coupole et s’est imposé, dès la parution de son premier essai, Les Croisades vues par les Arabes en1983.
Il dira : « J’apporterai mes origines, mon accent, mes convictions, mes doutes, mes rêves d’harmonie, de progrès et de coexistence. » En construisant ainsi des passerelles entre les cultures et les appartenances, il signera le succès auprès des lecteurs.
Succès en fait pour un Maalouf qui fut le fruit d’un Liban creuset d’influences diverses dont la France et l’Angleterre, même si au XIXe siècle, ils en avaient fait un terrain d’affrontements. Sera-t-il cet apôtre de paix, de changement ? Et si notre écrivain souhaite plus de sang jeune et une présence plus féminine à l’Académie française, espérons le retour de la culture en force aussi au Liban – et bien que le mot perpétuel suscite l’allergie des Libanais –, espérons voir bientôt un président de la République qui donnera à la culture et à la diplomatie ses droits.
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