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Dernières Infos - Liban

Présidentielle : le Hezbollah critique l'opposition, Geagea se félicite d'avoir "contrecarré" les plans du parti chiite


Les députés des Forces libanaises quittent le Parlement après la séance électorale du 13 octobre 2022, à Beyrouth. Photo d'archives an-Nahar

Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a accusé samedi les partis de l'opposition d'être responsables des différentes crises au Liban, notamment de l'impasse dans l'élection présidentielle qui dure depuis octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun. Parallèlement, le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea s'est félicité d'avoir « contrecarré le plan » du Hezbollah pour cette élection.

Dans un discours prononcé à Tyr, au Liban-Sud, M. Kaouk a dénoncé les groupes d'opposition, sans les nommer, les accusant d'être responsables de « l'aggravation des crises à différents niveaux ».

Les douze sessions parlementaires consacrées à l'élection d'un nouveau président depuis septembre 2022 se sont toutes soldées par un échec, faute d'accord politique. « La principale raison de la complexité des crises à différents niveaux est l'insistance (des groupes de l'opposition) à perturber les initiatives internes et externes », a déclaré le cheikh Kaouk dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il a ajouté que ces groupes devraient « se réveiller et sortir de leurs rêves ».

« Le Liban n'est pas vaincu au point d'accepter un président qui oeuvre à la réalisation des objectifs (israéliens) de la guerre de 2006 », a-t-il encore dit, en référence à la guerre entre Israël et le Hezbollah. Il a également réitéré l'importance pour le parti chiite d'élire un président qui « sauverait le pays et en protégerait la paix civile ».

Le Hezbollah et le mouvement chiite Amal du président du Parlement Nabih Berry soutiennent le leader du courant des Marada, Sleiman Frangié, pour la présidence, et n'en démordent pas. De leur côté, les groupes de l'opposition, dont les FL, appuient la candidature de Jihad Azour, haut fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI). Ces deux camps n'ont pas réussi à obtenir suffisamment de voix pour que leur candidat soit élu.

M. Geagea a également évoqué l'élection présidentielle dans un discours prononcé samedi à l'occasion d'un événement regroupant plusieurs formations de l'opposition à Meerab, QG des FL, indique l'Ani. Il a déclaré que « l'axe de la moumanaa » (axe pro-iranien au Liban, incarné entre autres par le Hezbollah) insiste pour « se renouveler pour six années supplémentaires » par le biais de la présidence, mais que l'opposition « a fait un travail formidable pour contrecarrer ce plan, même si cela n'a pas été facile ».

M. Geagea a accusé, en outre, le Hezbollah d'être de connivence avec certains membres du gouvernement français pour remporter la présidentielle en exerçant des pressions franco-iraniennes sur d'autres puissances internationales afin d'atteindre leur objectif. Toutefois, il a affirmé que certaines personnes s'étaient opposées à ce plan aux côtés de pays de la région et d'autres puissances.

Paris avait initialement proposé un troc officieux selon lequel la présidence reviendrait à M. Frangié et le poste de Premier ministre au candidat favori de l'opposition à l'époque, le juge et diplomate Nawaf Salam. Cette proposition a été rejetée non seulement par certains acteurs locaux, mais aussi par les partenaires internationaux de la France, selon diverses sources. Dans une interview à L'Orient le-Jour publiée le 26 septembre, l'envoyé spécial du président français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a appelé les politiciens libanais à « trouver une troisième voie » pour la présidentielle.

Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a accusé samedi les partis de l'opposition d'être responsables des différentes crises au Liban, notamment de l'impasse dans l'élection présidentielle qui dure depuis octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun. Parallèlement, le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea s'est félicité d'avoir « contrecarré...