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Dernières Infos - Crise au Liban

Sit-in d'activistes au siège du ministère de l'Éducation à Beyrouth

Sit-in d'activistes au siège du ministère de l'Éducation à Beyrouth

Sit-in au siège du ministère de l'Éducation à Beyrouth, le 28 septembre 2023. Capture d'écran d'une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.

Une dizaine d'activistes et d'enseignants du public ont tenu jeudi un sit-in au siège du ministère de l'Éducation à Beyrouth afin de protester contre les défis auxquels le secteur éducatif est confronté au Liban.

Selon des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, les manifestants ont protesté avec véhémence après avoir été empêchés de rencontrer le ministre sortant Abbas Halabi, à moins qu'ils n'éteignent leurs téléphones pour ne pas filmer leur mobilisation.

« Nous avons demandé aux manifestants d'éteindre leurs portables, et de filmer, à l'issue de leur réunion avec le ministre, ce qu'ils ont à dire, mais ces derniers ont refusé », a expliqué un porte-parole du ministère à L'Orient-Le Jour.  « M. Halabi, qui recevait l'ambassadeur d'Inde, était pourtant prêt à les accueillir », a-t-il ajouté. 

Depuis les locaux du ministère, les protestataires ont scandé leurs revendications. « Le ministère est censé protéger les élèves et trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés, notamment dans le public et à l'Université libanaise », a plaidé un manifestant, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux. « Ce qui est le plus dangereux, c'est une tentative d'intégrer les élèves syriens aux cours dispensés aux Libanais » que le ministère envisagerait, a-t-il mis en garde. 


Prenant part à la manifestation, l'avocat et activiste Wassef Haraké a mis en garde, dans des propos accordés à L'Orient-Le Jour, contre une « tentative de destruction du secteur éducatif ». « Pourquoi le ministère ne prend-il pas de décision claire concernant l'intégration des élèves syriens ? Pourquoi ne soutient-il pas les caisses des écoles publiques alors que le Liban reçoit des aides étrangères pour le secteur éducatif ? », a-t-il lancé. M. Haraké a regretté « le manque de transparence du ministère » et soulevé un autre problème : « l'écart entre les programmes scolaires du public et du privé ». Il a enfin indiqué qu'une conférence nationale sera prochainement organisée pour discuter de la protection de l'enseignement public au Liban. 

Le secteur éducatif, notamment dans le public, est confronté à des défis de taille dans un Liban en pleine crise. L'année dernière, les cours dispensés dans les écoles publiques ont été à maintes reprises suspendus, les enseignants refusant de travailler, à moins que leurs salaires soient versés et leurs conditions de travail améliorées. Dans le privé, la dollarisation des frais scolaires pèse également sur les ménages dans un pays où plus des trois quarts de la population vit sous le seul de pauvreté.

Une dizaine d'activistes et d'enseignants du public ont tenu jeudi un sit-in au siège du ministère de l'Éducation à Beyrouth afin de protester contre les défis auxquels le secteur éducatif est confronté au Liban.Selon des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, les manifestants ont protesté avec véhémence après avoir été empêchés de rencontrer le ministre sortant Abbas...