
Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, recevant l'émissaire français Jean-Yves Le Drian, à Aïn el-Tiné, le 26 septembre 2023. Photo Parlement libanais
Le président de la Chambre Nabih Berry a affirmé mardi que son camp continue de soutenir la candidature à la présidentielle du leader des Marada Sleiman Frangié, onze mois après le début du vide à la magistrature suprême. « Nous n'avons pas de plan B pour le moment », a-t-il déclaré, malgré les appels au passage à une candidature représentant une troisième voie, notamment par l'émissaire français Jean-Yves Le Drian dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour. « Nous sollicitons l’étranger pour nous aider à nous entendre, pas pour nous dire pour qui voter », a-t-il lancé dans une déclaration à la chaîne al-Jadeed.
Le maître du perchoir ne s’est toutefois pas montré fermé à une entente sur une candidature de consensus, mais pas sans la tenue des pourparlers qu'il réclame en amont. « Le dialogue est fait pour ça », a-t-il fait remarquer, soulignant que l'émissaire qatari Abou Fahd Jassem al-Thani, qui a mené une tournée au Liban pendant le week-end, porte une liste de noms pouvant potentiellement faire l'objet d'un compromis. En août, M. Berry avait conditionné la convocation d'une séance parlementaire pour élire le prochain président à la tenue de négociations d'une durée maximum d'une semaine, mais sa proposition s'est heurtée au niet des partis chrétiens. Et il le leur rend bien. « Je ne convoquerai pas à une séance inutile », a-t-il martelé, notant que toute séance non précédée d'un dialogue, comme le réclame l'opposition, serait « futile ».
Dès lors, comment sortir du blocage ? « Ils finiront par accepter le dialogue quand l’étranger le leur demandera », a-t-il lancé. Pour essayer d'amadouer l'opposition, M. Berry semble toutefois avoir légèrement modifié son initiative. « Initialement, j’avais proposé un dialogue d’une durée maximum d’une semaine », a-t-il affirmé. Et de promettre : « Mais si au bout de deux jours, on remarque qu’aucun compromis n’est possible, nous irons à une séance sans plus attendre ».
commentaires (10)
Maintenant que Berry "ne s'est pas montré fermé à une entente sur une candidature de consensus",l'opposition ne doit plus lui opposer son niet, mais lui dire chiche! M.Z
ZEDANE Mounir
12 h 43, le 29 septembre 2023