
Un camion de pompier devant la prison d'Evin, à Téhéran, en Iran, le 16 octobre 2022. Photo d'archives IRNA / AFP
Un groupe de défense des droits humains a accusé mardi les autorités iraniennes de négligence et de défaut de soins après la mort d'un sexagénaire en détention à la prison d'Evin de Téhéran. Faramarz Javidzad, en prison depuis deux mois pour fraude, est décédé dimanche, selon l'agence IRNA citant les autorités de la prison d'Evin.
Selon l'ONG HRANA, basée aux États-Unis, M. Javidzad souffrait de maladie cardiovasculaire, de diabète, d'hémorragie digestive, et n'a pas été hospitalisé à temps, en dépit de l'accord du juge pour le faire transférer. HRANA accuse les autorités pénitentiaires de « défaut de soins » et « négligence ». Le détenu était âgé de 63 ans selon HRANA, 60 selon IRNA, qui dans un premier temps avait présenté le détenu comme étant de nationalité américaine et iranienne.
« Ce n'est pas un citoyen américain à notre connaissance », a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller. « Nous n'avons pas non plus d'indication selon lesquelles il aurait été un résident permanent » aux Etats-Unis, a-t-il ajouté. « Nous sommes toutefois préoccupés par les informations selon lesquelles il n'a pas bénéficié des soins médicaux appropriés », a-t-il dit.
D'après Iran International, M. Javidzad a vécu aux États-Unis pendant deux décennies avant de revenir en Iran il y a quelques années, où il a été inculpé pour « transfert de fonds illicites, participation à la formation d'un réseau de contrefaçon et de fraude », a rapporté Iran International.
En mars 2022, l'Australo-iranien Shokrollah Jebeli, 82 ans, est décédé à la prison d'Evin, où il était détenu depuis 2020.
Dans un rapport en avril 2022, Amnesty International a accusé l'Iran de délibérément priver des détenus de soins et a recensé 96 cas de prisonniers décédés par manque de soins depuis 2010.
Cette affaire survient au lendemain d’un échange de prisonniers entre l’Iran et les États Unis, qui comprenait également le déblocage de 6 milliards de dollars de fonds gelés à Téhéran.
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