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Nos Lecteurs ont la Parole

Dans le confort de leurs salons

Dans le confort de leurs salons, nos responsables ne cessent de négocier, et cela depuis onze mois, leur avenir, et non l’avenir du Liban, sans se soucier de la pauvreté du peuple. Chez eux, les visiteurs défilent toujours, mais bizarrement, les blocages persistent de tout bord. Aucun remords, aucun sentiment d’urgence ne se manifeste chez eux malgré toutes les pressions internationales, qu’elles viennent de la France, des États-Unis, de l’Arabie saoudite, du Qatar ou de l’Égypte.

Pour notre actuelle caste politique, l’absence de consensus sur le futur exécutif se traduit mal sur toutes les nouvelles lois qui tardent à voir le jour, comme la loi des loyers ou autres. Et avec une oligarchie de banquiers, d’hommes d’affaires et même de certains juges qui leur assurent l’impunité, triste est de constater que l’unique source de la majorité des citoyens provient de l’argent envoyé par des proches, de plus en plus nombreux à s’exiler à l’étranger

Devant ce tableau morose, on se demande comment un si petit pays, qui traverse actuellement sa pire crise existentielle depuis la guerre civile (1975-1990) et qui, avec une diaspora de 12 millions de personnes, qui majoritairement réussissent brillamment en Europe ou aux Amériques, n’arrive pas, malgré la révolution d’octobre, à changer cette caste !

N’est-il pas honteux de ne pas avoir des personnalités « propres » dont la tâche sera de changer notre système tribal et confessionnel, de sortir de la gestion communautaire du politique, d’accepter de regarder la situation économique en face et de prendre les mesures nécessaires, et non pas d’attendre une énième solution miracle venant de l’étranger ?

N’est-il pas scandaleux de louer de vastes parcelles de terrains pour dresser des tentes pour les réfugiés et voir de leurs salons nos hauts responsables crier au scandale ?

Et dans ce contexte, que dire aussi du camp palestinien de Aïn

el-Héloué qui abrite des éléments armés sans que personne ne se soucie vraiment de l’avenir incertain du pays ?

De dérapage en dérapage sécuritaire, de vide en vide dans les postes-clés du pays, on risque de se réveiller un jour sans pays – et sans salons – et, qui sait, étrangers dans notre propre pays.

Réveillons-nous avant qu’il ne soit trop tard.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Dans le confort de leurs salons, nos responsables ne cessent de négocier, et cela depuis onze mois, leur avenir, et non l’avenir du Liban, sans se soucier de la pauvreté du peuple. Chez eux, les visiteurs défilent toujours, mais bizarrement, les blocages persistent de tout bord. Aucun remords, aucun sentiment d’urgence ne se manifeste chez eux malgré toutes les pressions internationales,...
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