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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

« Le dialogue c'est le vote au Parlement, c'est l'élection », assène Raï


« Le dialogue c'est le vote au Parlement, c'est l'élection », assène Raï

Le patriarche maronite Béchara Raï (au centre) lors d'une conférence de presse à Sydney, en Australie, le 19 septembre 2023. Photo Ani

Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé, mardi, que « le dialogue, c'est le vote au Parlement » dans l'élection présidentielle, alors que le processus électoral est bloqué depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022 et que le président du Parlement Nabih Berry a proposé la tenue de séances électorales ouvertes précédées par un dialogue élargi entre les chefs des groupes parlementaires.

« J'ai toujours dit, avant même l'invitation de M. Berry, que le dialogue c'est le vote au Parlement. Le dialogue c'est l'élection, et l'élection c'est le consensus », a lancé le chef de l'Église maronite lors d'une conférence de presse à Sydney, en Australie, où il visite la communauté libanaise et maronite installée dans ce pays. Dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le patriarche poursuit : « Je n'ai jamais dit que j'étais pour ce dialogue. J'ai dit que le dialogue se fait après un consensus, et que le Parlement étant un collège électoral, c'est pendant des élections qu'on dialogue ».

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« Il n'y a aucune justification à l'absence d'élection d'un président depuis septembre 2022 », date à laquelle s'est tenue la première séance électorale, a ajouté Mgr Raï, qui a appelé à des « séances successives, conformément à la Constitution et sans défaut de quorum ».

Les douze séances de la Chambre tenues jusqu'ici n'ont pas permis d'aboutir à l'élection d'un nouveau président. Lors de la 12ème séance en juin dernier, le chef du courant des Marada Sleiman Frangié, soutenu par le tandem chiite Amal-Hezbollah, avait récolté 51 voix. En face, Jihad Azour, haut fonctionnaire au Fonds monétaire international, avait obtenu le vote de 59 députés. Ces scores sont insuffisants pour l'emporter.

« En coulisses, on parle de la nécessité de trouver un troisième homme. Pour nous c'est non, par respect pour les deux candidats Frangié et Azour et pour ceux qui les ont soutenus. Il faut poursuivre les élections par des séances successives, et que le meilleur gagne », a également affirmé le cardinal Raï. « Et si personne ne remporte la majorité à cause de la dispersion des voix, alors allez au dialogue dont vous parlez et discutez autour d'une nouvelle personnalité », a-t-il poursuivi.

Plusieurs médias locaux et politiciens libanais ont évoqué l'éventuelle candidature du général Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée, qui a cependant affirmé lundi que « la présidentielle ne [le] concerne pas », dans des propos tenus devant le syndicat de la presse.

Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé, mardi, que « le dialogue, c'est le vote au Parlement » dans l'élection présidentielle, alors que le processus électoral est bloqué depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022 et que le président du Parlement Nabih Berry a proposé la tenue de séances électorales ouvertes précédées par un dialogue élargi entre les...