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Sport - Triathlon

Le français Sam Laidlow, nouveau champion du monde d'Ironman

Au bout de 8 heures, 6 minutes et 22 secondes d'efforts homériques, le triathlète français a remporté, à seulement 24 ans, les championnats du monde Ironman, ce dimanche à Nice.

Sam Laidlow franchissant la ligne d'arrivée des championnats du monde Ironman de Nice muni d'un drapeau français. Bartolomiej Zborowski / Active Images pour Ironman

Pour leur grande première en dehors de leur fief historique de Kona à Hawaï, les championnats du monde Ironman ne pouvaient pas offrir meilleur dénouement.

Sorte de triathlon de l'extrême, composé de 3,8 km de nage, 180 km à vélo avant de finir sur un marathon (42,195 km) de course à pied, la course mythique était délocalisée sur la Côte d'Azur, dans les alentours de Nice, à l'occasion de cette édition 2023. Et pour célébrer son arrivée dans l'Hexagone, elle a sacré, pour la première fois en trente-trois ans, un Français : Sam Laidlow.

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« Faire ça ici, en France, c'est juste incroyable. Ça fait 20 ans que je travaille pour ça. Ma famille, ma copine, mes amis... tout le monde m'a soutenu pendant si longtemps, même quand moi je n'y croyais plus », déclarait le vainqueur au micro de la Chaîne L'Équipe après la course.

8 heures d'efforts

Après avoir créé la sensation l'an passé en finissant deuxième à Kona, où il s'était fait doubler par le Norvégien Gustav Iden à 10 km de l'arrivée, le jeune athlète de 24 ans a cette fois survolé la course avant de franchir en solitaire l'arche d'arrivée située sur la Promenade des Anglais, au milieu d'une foule délirante et dans une chaleur étouffante.

Au bout de 8 h 06 min et 22 sec d'efforts homériques, le jeune homme a devancé l'Allemand Patrick Lange de près de quatre minutes et le Danois Magnus Ditlev de cinq minutes. « Je souhaite à tout le monde de vivre ce que je vis là. Il n'y a jamais eu de Français champion du monde, mais j'espère être le premier d'une longue lignée », a-t-il ajouté.

Les trois travaux de Sam lors de l'Ironman 2022 à Kona, dans l'archipel d'Hawaï : 3,8 kilomètres à la nage, 180 kilomètres à vélo, 42,195 kilomètres à pied. Photos fournies par l'entourage de Sam Laidlow

Né en Angleterre puis élevé dans un petit village des Pyrénées-Orientales, Sam Laidlow expliquait dans un entretien précédemment donné à l'OLJ comment il est arrivé à un tel niveau de performance à un si jeune âge : « J’ai commencé à baigner très jeune dans le triathlon : j’ai couru ma première course quand j’avais 4 ans ! Mes parents sont venus s’installer en France pour organiser des stages de triathlon dans un centre qu’ils ont créé. Donc, depuis tout petit, j’ai fréquenté des sportifs du monde entier qui venaient s’entraîner et tous parlaient de Hawaï et de l'’Ironman. Le remporter un jour est devenu mon rêve depuis tout petit. »

Dès sa deuxième tentative, ce rêve qui anime tous les triathlètes est donc devenu réalité. La différence s'est faite dès l'entame du parcours vélo, long de 180 km à travers les routes vallonnées de l'arrière-pays niçois (2500 m de dénivelé). Déjà présent dans le peloton de tête au terme des 3,8 km de natation dans la chaude Baie des Anges, qui a profité d'un lever de soleil très coloré, Laidlow a profité des précieux relais de son compatriote Clément Mignon, avant que ce dernier ralentisse la cadence.

« Il y a trois semaines, j'étais au fond du seau »

Grâce à une moyenne avoisinant les 40 km/h, le Français a conforté son leadership dans les cols et les descentes techniques où il fallait garder toute sa lucidité. Une fois arrivé sur la Promenade des Anglais, il entamait son marathon (découpé en quatre boucles d'environ 10 km) avec 5 min 35 d'avance sur l'Américain Rudy von Berg et 5 min 59 sur le Danois Ditlev.

Malgré le retour en flèche de l'Allemand Patrick Lange, Laidlow a su garder ses distances avec ses poursuivants et conserver son viatique de 5 minutes jusqu'à la ligne d'arrivée. Une performance d'autant plus belle pour le coureur qu'elle intervient au terme d'une saison compliquée jalonnée par les blessures et les coups de moins bien.

« Je ne le crois pas, c'est inattendu, je n'ai pas les mots, confie-t-il. C'était une saison avec des hauts et des bas, des blessures et le Covid... Il y a trois semaines, j'étais au fond du seau. Et c'est quand tu le sens le moins que ça t'arrive. J'avais l'expérience de l'an dernier, mais j'avais surtout de bonnes jambes aujourd'hui et le soutien de la foule m'a grandement aidé. Je me suis senti pousser des ailes. »

Après avoir décroché le Graal et profité d'un repos bien mérité, Sam Laidlow n'aura pas grand mal à retrouver la motivation et les chemins de l'entraînement alors que se profile dans quelques mois une nouvelle échéance capitale : le triathlon des Jeux Olympiques de Paris 2024 dont il pourrait bien décider de prendre le départ après ce triomphe. 

Un autre grand nom du sport tricolore a été sacré ce dimanche sur les routes niçoises : Laurent Jalabert, ancienne gloire du cyclisme français dans les années 1990, a quant à lui remporté la course dans la catégorie des 55-59 ans, quatre ans après son premier titre mondial à Hawaï dans la catégorie des 50-54 ans. Une grande performance qu'il a bouclée en 10h 02 min et 56 sec.

Classement final :

1. Sam Laidlow (FRA) 8h06:22

2. Patrick Lange (GER) 8h10:17

3. Magnus Ditlev (DEN) 8h11:43

4. Rudy Von Berg (USA) 8h12:57

5. Léon Chevalier (FRA) 8h15:07

6. Arthur Horseau (FRA) 8h18:36

...

10. Clément Mignon (FRA) 8h24:10

12. Arnaud Guilloux (FRA) 8h28:53

Pour leur grande première en dehors de leur fief historique de Kona à Hawaï, les championnats du monde Ironman ne pouvaient pas offrir meilleur dénouement. Sorte de triathlon de l'extrême, composé de 3,8 km de nage, 180 km à vélo avant de finir sur un marathon (42,195 km) de course à pied, la course mythique était délocalisée sur la Côte d'Azur, dans...

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