Jordan Henderson, ancien capitaine de Liverpool et fervent défenseur des droits des homosexuels, s’est excusé d’avoir peiné la communauté LGBTQ+ par son transfert en Arabie saoudite.
L’international anglais, qui fait l’objet de vives critiques depuis son départ pour le club saoudien d’al-Ettifaq, fin juillet, précise dans une interview publiée mardi par The Athletic qu’il comprend la colère dirigée contre lui mais estime que son arrivée dans le championnat saoudien ne peut être « que positive ».
« Il peut y avoir beaucoup de critiques, de choses négatives à mon propos, et c’est difficile à supporter, déclare-t-il dans cette interview. Que des gens me critiquent et disent que je leur ai tourné le dos, cela m’a vraiment, vraiment blessé. » « Tout ce que je peux dire, c’est que je leur présente mes excuses, que je suis désolé de leur avoir fait ressentir cela », ajoute-t-il.
Mais le nouveau joueur d’al-Ettifaq poursuit : « Les gens connaissaient mes opinions et mes valeurs avant mon départ et les connaissent encore aujourd’hui. Je pense qu’avoir quelqu’un qui a ces opinions en Arabie saoudite n’est que positif. » Connu pour son engagement en faveur de la cause LGBTQ+ – il a notamment porté des lacets arc-en-ciel lors de l’Euro 2020 –, Jordan Henderson a déclaré qu’il n’excluait pas de recommencer, mais il a ajouté qu’il ne « manquerait pas de respect à la religion et la culture de l’Arabie saoudite ».
La monarchie wahhabite, où l’homosexualité est interdite, a été accusée de tenter de « laver sportivement » son bilan en matière de droits humains en attirant certains des meilleurs joueurs du monde dans son championnat national, comme Cristiano Ronaldo ou Karim Benzema.
Henderson a démenti que l’argent ait motivé son transfert et ajoute que les montants évoqués par les médias britanniques sont exagérés. D’après la presse, l’international de 33 ans, dont le contrat court sur trois ans, touchera jusqu’à 816 000 euros par semaine. « On peut me croire ou pas, mais, dans ma carrière, l’argent n’a jamais été une motivation. Jamais. »