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Agenda - Hommage

À Robine Fiani Azar, ma maman

T’écrire, je l’ai fait des centaines de fois, maman, mais jamais publiquement. À l’heure où tu t’envoles, je m’adresse à toi une ultime fois, histoire de voir ton nom imprimé en noir sur blanc sous les yeux du monde entier. Toi qui as vécu ta vie discrètement à l’ombre de nous tous, tu mérites la lumière.

Tu me manques depuis un moment déjà, maman, bien avant ton départ précipité, lorsque mes sœurs, moi et tous tes petits-enfants étions hors du pays.

Tu me manques depuis un moment déjà, maman, depuis que ce pays s’est acharné à te vider de ton énergie, de ta sérénité, de ta joie de vivre, te tuant progressivement au quotidien sans pitié. Fatiguée, tu l’étais, exténuée. De l’explosion du 4 août 2020, de l’effondrement de la livre, de la pénurie des médicaments, de la chaleur que l’alimentation électrique du moteur ne parvenait plus à combattre adéquatement...

Tu me manques déjà, maman. Plus rien ne sera comme avant sans toi. Maintenant, je dois apprendre à vivre dans ton absence, à me réinventer sans ton regard. Il me faut aussi imaginer de nouvelles manières de communiquer avec toi, de te dire que je t’aime, de ressentir ta présence, de me voir avec tes yeux.

Tu me manques déjà, maman. Plus rien ne sera comme avant sans toi.

ton aînée

T’écrire, je l’ai fait des centaines de fois, maman, mais jamais publiquement. À l’heure où tu t’envoles, je m’adresse à toi une ultime fois, histoire de voir ton nom imprimé en noir sur blanc sous les yeux du monde entier. Toi qui as vécu ta vie discrètement à l’ombre de nous tous, tu mérites la lumière. Tu me manques depuis un moment déjà, maman, bien avant ton départ...