Les contrôleurs aériens rattachés à la Direction générale de l’aviation civile au Liban ont annoncé mardi soir dans un communiqué relayé par l’Agence nationale d'information (Ani, officielle) qu’une feuille de route pour régler les problèmes d’effectifs dont souffre la profession avaient été adoptée suite à une réunion avec la direction et les services de navigation aérienne à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB).
La feuille de route évoquée prévoit : « l’accélération de l’exécution et du financement du programme de formation » de nouveaux assistants aux contrôleurs aériens ; l’inscription à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres du décret de recrutement des candidats ayant réussis les examens organisés par le Conseil de la fonction public en 2018 pour recruter ces nouveaux assistants ; et enfin le recrutement temporaire de contrôleurs agréés le temps que les nouvelles recrues soient opérationnelles.
Les contrôleurs aériens ont confirmé qu’ils renonçaient « comme prévu » à limiter leur temps de travail à 13 heures par jour dès le 5 septembre prochain comme ils l’avaient annoncé dans leur communiqué publié le 24 août dernier. Dans ce dernier texte, ces professionnels se plaignaient notamment de la fonte de leurs effectifs à l’ensemble des postes où ils sont supposés être affectés, indiquant ne plus compter que 13 personnes alors qu’ils devraient être près de 90 en temps normal, selon les informations alors rapportés par l’agence al-Markaziya. Contacté par L’Orient Today le même jour, le directeur général de l'Aviation civile, Fadi el-Hassan, avait assuré de son côté que l’aéroport resterait opérationnel 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7.
Quelques jours plus tôt, un rapport d'audit de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) et de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) avait fuité dans la presse. Il relevait des failles concernant les communications, la navigation et d'autres services de l’AIB.
Les problèmes liés au contrôle du trafic aérien au Liban reviennent périodiquement à la Une de l’actualité et ont empiré depuis la crise économique et financière sans précédent que traverse le pays depuis 2019. Le rôle des contrôleurs aériens est d’autant plus crucial que l’activité à l’AIB a retrouvé des couleurs depuis 2022, après avoir été sérieusement affectée par les restrictions prises au niveau mondial pour faire face au Covid.
commentaires (3)
Alors que ceux qui ont une mainmise sur cet aéroport vivent comme des nababs, les employés de sensés assurer la sécurité des voyageurs sont payés au lance-pierres en cumulant des heures de travail dignes du tiers monde désertent leurs postes . Les autres intrus placés par le pouvoir sont là pour gagner de l’argent à ne rien faire dans le but de glisser un bulletin favorable aux fossoyeurs de leur pays. Akh y’a baladna.
Sissi zayyat
11 h 09, le 01 septembre 2023