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Nos Lecteurs ont la Parole

D’un coup de crayon

« D’un coup de crayon », une expression qui fait ravage ces jours-ci dans nos cercles politiques, diplomatiques et sociaux. Ainsi, le ministre sortant de l’Économie dans un pays en faillite a réclamé au Koweït, et sans passer par les voies diplomatiques, de reconstruire les silos bâtis par ce même pays en 1967 durant le mandat du président Helou, comme si le Koweït était obligé, sous « les ordres » du ministre, de reconstruire ce que les Libanais ont détruit.

Coup de folie, par coup de crayon aussi, le ministre sortant des Télécoms a décidé de multiplier les factures d’internet et du téléphone fixe par sept, comme si internet de nos jours est devenu un luxe et non un besoin pour communiquer. En ajoutant le bouquet du téléphone mobile, le poids pour payer ces deux factures sera très lourd.

Même son de cloche côté d’EDL et et de l’eau, où les factures ont été aussi multipliées par sept ou huit, et avec la facture du générateur toujours à payer en devises étrangères, il est de plus en plus difficile de continuer ainsi, car le peuple veut survivre, d’autant plus que dans certaines régions, les factures restent impayées.

Oui, le peuple veut survivre, il est prêt à payer frais et impôts, mais il a ses conditions. Ainsi, quand, d’un coup de crayon, les banques ne vous donnent que le septième de votre capital, d’où voulez-vous payer ces taxes imaginaires ?

Et quand les anciens loyers varient entre dix et trois cents dollars par an, comment vous attendez-vous à être prêts pour assumer ce que ce gouvernement, démissionnaire en plus, inflige aux Libanais ?

Enfin, d’un coup de crayon, qui sait si demain, avec plus de deux millions de réfugiés syriens, tous vont devenir libanais avec une rentrée fixe en devises et le Libanais mendiant dans son propre pays ?

Libanaises, Libanais, réveillez-vous : la naïveté croissante du citoyen qui accepte encore de vivre comme un mouton de Panurge, sans oser lever la tête ou se révolter, va le mener à choisir le chemin le plus court, celui de l’exil, oubliant d’un coup de crayon qu’il est ou était libanais.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

« D’un coup de crayon », une expression qui fait ravage ces jours-ci dans nos cercles politiques, diplomatiques et sociaux. Ainsi, le ministre sortant de l’Économie dans un pays en faillite a réclamé au Koweït, et sans passer par les voies diplomatiques, de reconstruire les silos bâtis par ce même pays en 1967 durant le mandat du président Helou, comme si le Koweït était...

commentaires (1)

C’est tellement triste

Eleni Caridopoulou

18 h 35, le 26 août 2023

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Commentaires (1)

  • C’est tellement triste

    Eleni Caridopoulou

    18 h 35, le 26 août 2023

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