Le Comité d'action palestinien conjoint a appelé mardi, à l'issue d'une réunion de plusieurs heures, à assurer la sécurité à l'intérieur du camp de Aïn el-Héloué et à remettre aux autorités toutes les personnes "responsables" des affrontements meurtriers de fin juillet entre le mouvement Fateh et des factions islamistes.
Les combats, qui avaient commencé après l'assassinat d'Abou Achraf el-Armouchi, qui était chef de la sécurité affilié au Fateh, avaient fait au moins 13 morts et déplacé quelque 350 familles de ce camp qui accueille environ 80.000 des 250.000 réfugiés palestiniens du pays.
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, les participants ont affirmé s'être accordés sur les mesures à prendre, notamment la remise à la justice des personnes suspectées d'avoir commis le meurtre d'Armouchi et de toutes les personnes que les enquêtes menées par les autorités libanaises montrent responsables. Ils ont enfin rappelé "la nécessité d'assurer la sécurité à l'intérieur du camp et dans son voisinage".
Par ailleurs, le président du conseil municipal de Saïda Hazem Khodr Badih s'est entretenu mardi avec le chef du Haut Comité de secours, Mohammad Kheir, et lui a communiqué le nom des personnes dont les domiciles ont été endommagés par les affrontements dans le quartier de Taamir, dans la grande ville du Sud, rapporte l'Agence nationale d'information. Le Haut Comité de secours enverra des commissions pour examiner les lieux.
Les affrontements meurtriers, qui avaient duré plusieurs jours, avaient déplacé nombre de familles de ce camp. Vendredi, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine, l'Unrwa, avait annoncé une suspension provisoire de 24 heures de ses opérations dans le camp pour protester contre la présence de combattants dans ses écoles et installations. Elle a cependant repris certains services dès samedi matin.
Les affrontements avaient même poussé certains pays du Golfe à émettre des recommandations à leurs ressortissants. Si certains, comme l'Arabie saoudite ont appelé leurs citoyens se trouvant au Liban à quitter le pays, d'autres, comme le Qatar, leur avaient demandé de faire preuve de vigilance
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