Zene, 100 % féminine, 100 % fabriquée au Liban. Photo DR
Fondée au Liban par Rana el-Haddad, en 2019, la petite marque de mode féminine Zene ne se contente pas de produire ses créations au Liban, avec l’aide d’une main-d’œuvre 100/100 locale. Elle reflète surtout cet art de vivre à la libanaise qui a longtemps fait l’exception du pays. À la croisée du style femme d’affaires avec cette rigueur souriante qu’on a tendance à adopter sur les lieux de travail, et du casual wear qui s’impose dans une géographie, entre mer et montagne, constamment inspiratrice de vacances, Zene a fait sienne une certaine idée de la légèreté et de la liberté.
Entre chemises larges ou courtes, blanches, pleine couleur, imprimées 70’s ou fauve, cols classiques ou surdimensionnés, petits hauts à volants, tee-shirts classiques ou augmentés de manches bouffantes, camisoles légères à bretelles faciles à vivre et à glisser sous ce qu’on voudra, Zene a pris le parti de créer des tops indispensables dans une gamme si vaste qu’il est impossible de ne pas y trouver son choix.
Une mode inspirée des vacances. Photo DR
Ultraféminines, les robes d’été se déclinent en lin et coton. Hauts croisés, dos nu, robes chemises à longueur asymétrique, nids d’abeille et volants, courtes ou longues, fleuries, fraîches et estivales. Dans le créneau robe de soirée, on trouvera des mini-robes noires à paillettes, d’autres imprimées serpent ton sur ton, à manches gigot. Les jupes, bohémiennes ou courtes, plissées, asymétriques, de même que les shorts à rayures tennis pour un jeu masculin/féminin ne sont pas en reste. La gamme est vaste et s’harmonise volontiers avec une ligne de vestes, blazers et gilets bien coupés, avec un grand bouton signature.
Positionné dans le créneau haut de gamme, le label Zene affiche surtout des prix abordables pour sa catégorie, entre 30 et 90$ selon la pièce. Cette fourchette l’inscrit dans la concurrence avec les marques de mode de masse, à la différence qu’il s’agit, pour la marque libanaise, de quantités limitées ce qui confère à chaque création un caractère exclusif.
Ancrée dans une tradition lointaine de brassages entre Orient et Occident, la mode libanaise a bénéficié de la position du pays sur la route de la soie et de la créativité des imprimeurs, avant de prendre la tête du pont de la couture au Moyen-Orient à la faveur de l’ouverture du port de Beyrouth. La circulation des articles de mode entre le Liban et les pays d’émigration, la passion des Libanaises et des Libanais pour le vêtement, le mandat français et les fortes relations commerciales entre le Liban et l’Europe, notamment la France et l’Italie, ont donné un coup d’accélérateur à un marché qui a fait du pays la vitrine du monde arabe. Le Liban ne compte pas moins de six représentants aux semaines parisiennes et milanaises de la haute couture, sans compter les tapis rouges des événements planétaires, ce qui est considérable pour un petit pays perpétuellement en crise. La jeune garde, quant à elle, est déjà alignée sur la mode durable et produit des collections qui font sensation auprès de la Gen Z des pays de la région et du Golfe.
