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Économie - Liban

Toujours pas de budget 2023 à l'issue du Conseil des ministres

Prochaine réunion prévue le 16 août « pour prendre une décision finale » sur le projet.

Toujours pas de budget 2023 à l'issue du Conseil des ministres

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati (centre) présidant la réunion du Conseil des ministres au Grand Sérail de Beyrouth, le 7 août 2023. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres n'a toujours pas adopté le budget de l'année 2023 à l'issue de sa réunion lundi, qui lui était entièrement consacrée. La prochaine réunion a été fixée au 16 août «pour prendre une décision finale » sur le budget, a fait savoir la présidence du Conseil dans son communiqué à l'issue de la séance.

Dix-huit ministres y ont assisté, en comptant le Premier ministre sortant Nagib Mikati. Les ministres proches du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Abdallah Bou Habib, Maurice Slim ou encore Walid Fayad ont, comme à leur habitude, boycotté la séance. De nombreux députés reprochent à M. Mikati de s'arroger les prérogatives du président de la République, dans un pays sans chef d'État depuis le départ de Michel Aoun le 31 octobre dernier.

Budget 2023... et 2024

Au début du Conseil, Nagib Mikati avait indiqué que l'ordre du jour prévu « sera reporté à une séance ultérieure » du Conseil et que la réunion d'aujourd'hui portait uniquement sur le budget 2023, « en espérant en finir lors de cette séance »... Espoir avorté. M. Mikati a également indiqué que le budget 2024 était en cours de préparation et qu'il sera bientôt discuté, parallèlement à la finalisation du budget 2023. « Ce sera ensuite au Parlement de décider s'il veut les intégrer ensemble ou les étudier un par un », a-t-il poursuivi.

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La BDL otage du ping-pong entre Berry et Mikati

Alors que des informations de presse circulent sur une mésentente entre le Premier ministre et Wassim Mansouri, gouverneur par intérim de la Banque du Liban (BDL), au sujet notamment de la loi sur l'endettement de l'État auprès de la banque centrale, le chef du gouvernement a réfuté « ce que disent les journaux, qui est faux. Il m'a exprimé son accord et m'a dit de vous le transmettre », a affirmé M. Mikati. « Nous sommes d'accord, le plan est clair et nous y croyons », a-t-il insisté. Au moment de sa prise de fonctions, M. Mansouri avait affirmé que la BDL devrait « arrêter de financer l'État sans cadre légal » et avait réclamé une loi permettant à la banque centrale de financer l'État à partir des réserves obligatoires.

Payer les salaires du public en livres ?

« Nous espérons que le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, nous fournira les chiffres liés aux Droits de tirage spéciaux (DTS) car nous devons pouvoir trouver une solution pour les salaires et les médicaments du mois d'août », a également déclaré le chef du cabinet. Ces DTS ont été attribués au Liban par le Fonds monétaire international (FMI). Ils ont été débloqués en septembre 2021 pour l'équivalent d'une enveloppe de 1,139 milliard de dollars. Le ministre de l'Information Ziad Makari est revenu sur ce sujet à la sortie de la séance : « L'une des solutions pourrait être de payer les salaires du secteur public en livres libanaises. Mais ça n'a pas encore été décidé », a-t-il précisé.

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Avant le Conseil des ministres, Youssef Khalil s'est réuni avec le représentant du FMI au Liban, Frederico Lima, pour discuter des questions relatives à la gestion financière et au projet de budget 2023. Il a souligné que les discussions entre les ministres concernant le budget de 2023 sont « presque arrivées à leur terme ».

Selon lui, cette loi de finances qui doit encore obtenir l’aval du Parlement, « s'inscrit dans la continuité du processus de correction et de redressement financiers enclenchés avec le budget 2022, qui a (… notamment contribué) à l'augmentation des recettes prévues pour l'année 2023 à environ 8 à 9 % du PIB, après avoir été estimé à environ 6 % du PIB en 2022 ».

Le ministre sortant précise en outre que, contrairement à une certaine perception, le budget de 2023 « n’impose pas de nouvelles taxes sur les citoyens », mais « corrige » d’anciennes impositions dont la valeur réelle est devenue très faible à cause de la dépréciation de la livre libanaise. La pression fiscale, c'est-à-dire le montant total des recettes fiscales recouvrées par rapport au PIB, est ainsi passée de 16 % avant la crise à environ 4 % en 2022, souligne-t-il.

Défendant son projet de loi, le ministre a précisé que ce budget traite également du « renforcement de la conformité fiscale et de la réduction de l'évasion fiscale, ainsi que de l'élargissement de l'assiette fiscale en ciblant le secteur informel », qui s'est développé ces dernières années parallèlement à la crise économique.

Le Conseil des ministres n'a toujours pas adopté le budget de l'année 2023 à l'issue de sa réunion lundi, qui lui était entièrement consacrée. La prochaine réunion a été fixée au 16 août «pour prendre une décision finale » sur le budget, a fait savoir la présidence du Conseil dans son communiqué à l'issue de la séance.Dix-huit ministres y ont assisté, en comptant le...

commentaires (3)

Quel budget pour un pays gouverné par des bandits ?

Esber

21 h 03, le 07 août 2023

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Commentaires (3)

  • Quel budget pour un pays gouverné par des bandits ?

    Esber

    21 h 03, le 07 août 2023

  • Qui espérait autre chose? En tout cas pas moi. Des bras cassés nommés et choisis par leurs semblables ne pourraient en aucun cas sauver notre pays. Faites circuler l’information.

    Sissi zayyat

    21 h 02, le 07 août 2023

  • Article superficiel. Donnez des chiffres, des details sur le budget, qu'est ce qui sera imposé de plus, donnez des examples. Il faut beaucoup d'examples pour comprendre ce budget mysterieux..... Je me demande quand le journaliste libanais commencera a donner des informations pointues comme les journalistes des pays occidentaux au lieu de remplir 20 lignes de generalités.

    ..... No comment

    19 h 43, le 07 août 2023

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