F1 : Rétrospective de la première partie de la saison

Comme disait le grand pilote brésilien Ayrton Senna : « Si vous ne visez plus un écart qui existe, vous n’êtes plus un pilote de course. Parce que nous sommes en compétition pour gagner, et que la motivation principale de chacun de nous est de concourir pour la victoire. » S’il y a bien quelqu’un qui a pris ces mots au pied de la lettre, c'est Max Verstappen qui pourrait être champion du monde dès Singapour, le 17 septembre 2023, c’est-à-dire à sept courses de la fin de saison. L'Orient-Le Jour revient sur la première partie de la saison du championnat du monde 2023 de formule 1.

Red Bull, l’indétrônable
L’équipe autrichienne a gagné chaque Grand Prix, et Max Verstappen n’y est pas pour rien. Avec un taux de victoire de 83 % pour le coureur néerlandais, dont celle de dimanche au Grand Prix de Spa-Francorchamps, l’écurie s’est clairement imposée. De son côté, Sergio Perez a été victorieux à seulement deux reprises, lors du Grand Prix d’Arabie saoudite et celui d'Azerbaïdjan. C’est un début de saison difficile pour le Mexicain, marqué – par exemple – par sa dernière course : parti deuxième derrière Charles Leclerc, il a réussi à rattraper le Monégasque, mais a vite été rattrapé par Verstappen, pourtant parti sixième, qui a imposé un écart de presque 20 secondes.

C'est en tout cas la saison de tous les records pour ce dernier qui n’est qu’à huit victoires de détrôner Sebastian Vettel, troisième au record de victoires totales en une saison. Avec Michael Schumacher, ce dernier est aussi le seul pilote de l’histoire de la F1 à avoir gagné dix courses sur douze.

Aston Martin et Mclaren, les inattendues
Aston Martin a surpris tout le monde en marquant de gros points dès le début de cette saison. Fernando Alonso a également marqué les esprits en s’installant six fois sur les marches du podium. Cependant, les AMR23 ont un peu faibli sur les derniers Grand Prix.

De son côté, McLaren a repris des couleurs depuis le Grand Prix d'Autriche fin juin grâce aux deux podiums de Lando Norris et au talentueux rookie (pilote participant pour la 1re fois à une saison en F1) Oscar Piastri devenant le premier depuis 10 ans à prendre la tête d’une course.

Ferrari et Mercedes, des débuts instables
Dès le début de la saison, Lewis Hamilton n’était pas satisfait de sa voiture et l’avait notamment fait savoir en Autriche. Le septuple champion du monde y indiquait à son ingénieur en pleine course que « la voiture est lente » et « elle ne veut pas tourner ». Le directeur de l'écurie Mercedes, Toto Wolff, avait alors pris la radio pour lui répondre d’un ton sec : « Lewis la voiture est mauvaise, on le sait. S’il te plaît, conduis-la. » Dimanche aussi, à Spa, il a dû également relever un problème de marsouinage (rebond de la voiture à pleine vitesse).

Rien de rassurant chez Ferrari : ni les pilotes entre eux ni ces derniers avec leurs ingénieurs n'arrivent à se mettre d'accord sur les stratégies à adopter en piste. Alors que le début d’année notait une amélioration du temps lors des arrêts aux stands, l'écurie a finalement repris ses mauvaises habitudes en faisant des arrêts laborieux.

Les écuries à moins de 100 points
Alpine, qui avait pourtant terminé cinquième du championnat constructeur en 2021, puis quatrième en 2022, est coincée à la septième place cette année, avec 57 points. La deuxième place d’Esteban Ocon et la septième place de Pierre Gasly à Monaco ont été les résultats les plus satisfaisants de l’écurie française.

Williams, Haas et Alfa Romeo se battent pour la septième place, avec 11 points pour Williams et Haas puis 9 points pour Alfa Romeo. Malgré ses résultats corrects lors des saisons précédentes, Alpha Tauri est, quant à elle, la dernière du classement général en cette première partie de saison (3 points). Toutefois, l'arrivée récente de Daniel Ricciardo dans l'écurie pourrait lui faire du bien.