Le parti des Forces libanaises (FL), une des principales formations chrétiennes du pays, a condamné vendredi la profanation du Coran survenue fin juin en Suède, appelant le gouvernement suédois à "prendre la décision responsable d'interdire à tous ses citoyens et résidents de brûler un texte sacré, quel qu'il soit". L'affaire a suscité un tollé dans divers pays et notamment au Liban, où des centaines de partisans du Hezbollah ont manifesté à travers le pays vendredi, répondant à l'appel de leur chef Hassan Nasrallah.
"Nous demandons au gouvernement suédois de prendre la décision responsable d'interdire à tous ses citoyens et résidents de brûler un texte sacré, quel qu'il soit, ou de porter atteinte aux valeurs et au sacré d'autrui", a estimé le parti chrétien. Dans un communiqué publié sur son site, la formation "espère du gouvernement suédois qu'il considère le fait que la liberté n'est pas absolue, mais est aussi une responsabilité, et qu'on ne peut octroyer la liberté à des personnes au détriment d'autres et de leurs valeurs".
La profanation d'un Coran en Suède "est une attente directe aux sentiments de centaines de millions de personnes", insistent les FL. "La tolérance envers le fait de brûler des livres sacrés n'a aucun rapport avec la liberté d'opinion ni avec aucune autre liberté, c'est même l'exact inverse", poursuit le parti, estimant qu'un tel incident "est une incitation à la violence et à la haine".
Fin juin, un réfugié chrétien irakien en Suède, Salwan Momika, avait brûlé quelques pages du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm au premier jour de la fête de l’Adha. Mercredi, il est repassé à l'acte, en piétinant un exemplaire du livre sacré de l'islam, tout en s'abstenant de le brûler cette fois.
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