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Dernières Infos - France

Le gouvernement français remanié se retrouve en Conseil des ministres

Le président français Emmanuel Macron. Photo AFP

Le président français Emmanuel Macron a justifié vendredi son choix d'un remaniement ministériel mesuré, affirmant privilégier "la continuité et l'efficacité", promettant une "réponse profonde" après les émeutes qui ont secoué le pays.

M. Macron, qui s'exprimait dans une déclaration liminaire télédiffusée lors du premier Conseil des ministres du gouvernement remanié la veille, a affirmé "avec clarté" sa "confiance" à la Première ministre Elisabeth Borne.

"J'ai choisi la continuité et l'efficacité pour les temps qui viennent et qui s'ouvrent devant nous", a plaidé le chef de l'Etat pour justifier son choix, à mi-chemin entre un simple ajustement et un changement de gouvernement.

Si plusieurs ministres issus de la société civile quittent le gouvernement, les poids lourds régaliens (Intérieur, Justice, Finances, Armées...) restent. Onze portefeuilles sur 41 changent certes de titulaires, mais le gouvernement conserve son architecture globale.

Parmi les principaux changements, François Braun, médecin-urgentiste, cède sa place au ministère de la Santé à Aurélien Rousseau, ex-directeur de cabinet de la Première ministre et spécialiste des politiques de santé.

Etoile montante du camp présidentiel, Gabriel Attal est promu à 34 ans seulement du ministère des Comptes publics (budget) à celui très sensible de l'Education, en se fixant comme objectif de "remettre le respect de l'autorité et les savoirs fondamentaux au coeur de l'école".

Au final, après d'intenses tractations entre une Première ministre désireuse de changements, et un président plus enclin à la stabilité, l'équipe apparaît légèrement plus aguerrie politiquement, le nombre de ministres ou secrétaires d'Etat n'ayant jamais été élus passant de 13 à 9, soit la proportion la plus basse du mandat Macron.

"Incarnation"

L'entourage du chef de l'Etat a fait savoir que "sur chacun de ces portefeuilles" touchés par le remaniement "il s'agit soit d'avoir une incarnation plus forte, soit une capacité à mettre en œuvre les réformes avec plus de rapidité et d'efficacité".

M. Macron avait promis de dresser d'ici dimanche son propre bilan des "100 jours", décrétés le 17 avril afin de trouver un débouché à la crise engendrée par une réforme des retraites qui repousse de 62 à 64 ans l'âge légal de départ.

Cette réforme, adoptée grâce à une procédure permettant faire passer un texte sans majorité parlementaire, s'est heurtée pendant des mois à un front syndical uni et à une forte contestation dans la rue.

Parmi les chantiers envisagés alors : dessiner un nouveau "pacte de la vie au travail" ou encore "renforcer le contrôle de l'immigration illégale".

Mais entre-temps, la France a été secouée par plusieurs nuits d'émeutes urbaines, consécutives à la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier, et dont le président avait également promis de tirer les conséquences après un "travail minutieux".

M. Macron a promis vendredi une "réponse complète et profonde" à ces violences, évoquant un "risque de fragmentation (et) de division profonde de la Nation". Cela "structurera les travaux de rentrée" du gouvernement, a-t-il assuré.

Le président français a néanmoins appelé de ses voeux la mise en place d'un "cadre exigeant" et la mise en "ordre" des finances publiques dans le projet de budget pour 2024, qui viendra à l'automne devant le Parlement où les débats s'annoncent difficiles. Il y va de "la crédibilité de la France en Europe", a-t-il ajouté.

Le principal problème d'Emmanuel Macron n'a en effet pas évolué : son gouvernement ne dispose toujours pas de majorité à l'Assemblée nationale et les oppositions ne sont pas prêtes à le rejoindre.

Le président français est attendu en début de semaine prochaine en Océanie pour une visite en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu, et en Papouasie-Nouvelle-Guinée).

Le président français Emmanuel Macron a justifié vendredi son choix d'un remaniement ministériel mesuré, affirmant privilégier "la continuité et l'efficacité", promettant une "réponse profonde" après les émeutes qui ont secoué le pays.M. Macron, qui s'exprimait dans une déclaration liminaire télédiffusée lors du premier Conseil des ministres du gouvernement...