Il est triste de voir, de nos jours, nombre de nos montagnes isolées, mal entretenues, laissées à leur misérable destin. Il est choquant de voir nos sommets, objets de litiges où chacun veut avec des tuyaux rouillés récupérer ce qui reste de la neige, au lieu de prévoir sur ces territoires des projets d’aménagement bien pensés.
Il faudrait délimiter les espaces géographiques en déterminant les objectifs, assurant les équipements nécessaires, les mesures à adopter, les règles de fonctionnement et de gestion qui pourront introduire un nouvel esprit pour la conservation de la nature et la protection de ces sites, surtout celle de notre richesse unique qu’est l’eau.
Cette eau, une ressource qui devra être mise à profit par des habitants montagnards prêts à passer leur hiver tout comme leur été pour favoriser un développement local. Concilier l’aménagement touristique avec la protection de l’environnement dans le cadre d’un mécanisme décentralisé semble aussi essentiel. Il s’agit de maîtriser l’urbanisation d’une manière continue pour préserver les activités agricoles, forestières, pour conserver les espaces verts et aider ainsi toute une jeunesse encore hésitante de revenir habiter ces petits paradis. Des paradis qui auraient besoin d’un Conseil national du paysage. Ce conseil, une fois créé, aura pour mission de proposer un plan annuel sur l’évolution des paysages ainsi qu’un bilan régulier d’une loi paysage ainsi que de suggérer des mesures susceptibles d’améliorer la situation de ces lieux au Liban.
Enfin, et pour ne plus classifier tel ou tel autre sommet région militaire non ouverte au public ou aux civils, n’est-il pas temps d’aménager dans de tels endroits des parcs nationaux qui pourront attirer beaucoup plus de touristes ?
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