Geagea pas convaincu par une table de dialogue traditionnelle, selon Bou Saab

Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, s'est rendu mardi au QG des Forces libanaises (FL) à Meerab, afin de discuter avec le chef des FL, Samir Geagea, de la possibilité de dialogue entre toutes les parties prenantes sur la question de la vacance présidentielle, qui se prolonge depuis octobre 2022. A l'issue de la réunion, M. Bou Saab a indiqué que M. Geagea n'est ''pas convaincu par l'idée d'une table de dialogue traditionnelle''. 

''Ma troisième visite à Meerab a porté sur le vide dans le pays et la possibilité de parvenir à une solution pour y mettre un terme", a déclaré M. Bou Saab. "Les discussions avec Samir Geagea ont directement porté sur la possibilité d'un dialogue entre les différentes parties. Le chef des FL n'est pas convaincu par une table de dialogue traditionnelle, comme cela a déjà eu lieu par le passé. Il considère qu'il est nécessaire de trouver rapidement une solution qui mettra fin à la vacance présidentielle (...) Samir Geagea n'a pas changé de position, mais il est ouvert à toute discussion ou contact avec toutes les parties, sans exception", a-t-il ajouté.

Le 14 juin dernier, la 12e séance parlementaire consacrée à la présidentielle n'a pas abouti, Jihad Azour, le candidat des opposants au tandem chiite Hezbollah-Amal ayant obtenu 59 votes, face à 51 voix pour Sleiman Frangié, le chef du courant des Marada dont la candidature est appuyée par le Hezbollah et ses alliés. Le chef du Législatif, Nabih Berry, n'a pas fixé de date pour une prochaine réunion.

Le Hezbollah appelle au dialogue en vue de débloquer la présidentielle, tout en refusant de discuter d'autres candidatures que celles du leader de Zghorta. Les opposants au parti chiite, eux, refusent de discuter avec le parti pro-iranien.

Pour tenter d'en finir avec la vacance présidentielle, l'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a effectué fin juin une tournée à Beyrouth et s'est entretenu avec plusieurs responsables et chefs de file politiques, appelant à élire un président sans plus tarder. Il devrait de nouveau se rendre au Liban la semaine prochaine.

Lundi, à Doha, l'Arabie saoudite, l'Egypte, la France, les Etats-Unis et le Qatar ont exhorté le Parlement libanais à enfin élire un président et les responsables politiques à "prendre immédiatement des mesures pour sortir de l'impasse.