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Moyen-Orient - FOCUS

Bientôt un bureau de l’OTAN en Jordanie ?

Évoqué à l’issue du sommet de l’Alliance atlantique de Vilnius le 11 juillet, le projet permettrait à l’organisation de s’installer pour la première fois au Moyen-Orient.

Bientôt un bureau de l’OTAN en Jordanie ?

L’OTAN pourrait prochainement ouvrir un centre de liaison régional pour le Moyen-Orient en Jordanie. Valeria Mongelli/AFP

L’OTAN a annoncé, le 11 juillet, la possibilité d’ouvrir un centre de liaison régional en Jordanie. « Nous étudierons en outre avec les autorités jordaniennes la possibilité d’établir un bureau de liaison de l’OTAN à Amman », a précisé l’organisation dans un communiqué, à l’issue du sommet de Vilnius, la semaine dernière. « Le Moyen-Orient et l’Afrique sont des régions qui présentent un intérêt stratégique. Nous approfondirons nos contacts politiques avec nos partenaires de longue date », a encore justifié l’Alliance atlantique.

Ce projet de bureau moyen-oriental n’en est pour l’heure qu’à ses prémices. En tant qu’allié non membre de l’OTAN, la Jordanie est proche de l’organisation. Ce statut lui confère certains avantages en matière de défense et de sécurité, sans toutefois bénéficier d’une protection militaire de l’organisation en cas d’attaque. Depuis 1995, Amman fait partie du Dialogue méditerranéen, un forum qui vise à promouvoir la stabilité dans la région. Dans le monde arabe, Bahreïn, l’Égypte, le Koweït et le Maroc entre autres possèdent aussi le statut d’alliés non membres de l’OTAN.

Un proche partenaire

Pour l’OTAN, le bureau régional d’Amman constituerait un pied-à-terre opportun pour la lutte antiterrorisme, le renseignement, la cybersécurité et le soutien logistique dans la région, de par la proximité géographique du pays avec la Syrie, Israël, l’Irak et l’Iran.

Pour la Jordanie, ce bureau serait aussi l’assurance de liens resserrés avec les États-Unis, l’un de ses principaux fournisseurs d’aide bilatérale, mais aussi avec Israël, que le royaume hachémite a reconnu en 1994. Amman entretient de surcroît une coopération militaire étroite avec Washington. En juin dernier, des avions jordaniens, saoudiens et israéliens ont participé à un exercice militaire conjoint, chapeauté par des bombardiers américains au Moyen-Orient, dans un élan de démonstration de force à l’Iran, a révélé le site d’information al-Monitor.

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En mai dernier, une rencontre entre les forces armées jordaniennes et l’OTAN s’était tenue à Aqaba, en Jordanie, pour faire état des besoins du pays en matière de défense et aider le royaume à améliorer la sécurité de ses frontières. L’événement s’est tenu quelques jours après la frappe aérienne qui a tué Merhi al-Ramthan, un éminent trafiquant de Captagon syrien. Le raid aérien a été attribué à la Jordanie par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le Captagon, amphétamine dérivée d’un médicament, est destiné essentiellement aux pays du Golfe, faisant de la Jordanie une voie de transit pour son commerce. Amman estime que 85 % des drogues saisies sont destinées à la contrebande hors du royaume, en particulier aux pays du Golfe.

L’OTAN a annoncé, le 11 juillet, la possibilité d’ouvrir un centre de liaison régional en Jordanie. « Nous étudierons en outre avec les autorités jordaniennes la possibilité d’établir un bureau de liaison de l’OTAN à Amman », a précisé l’organisation dans un communiqué, à l’issue du sommet de Vilnius, la semaine dernière. « Le Moyen-Orient et l’Afrique sont des...

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