L'armée israélienne a tiré samedi des gaz lacrymogènes sur le député Kassem Hachem, affilié au groupe parlementaire du mouvement chiite Amal, ainsi sur que des journalistes qui effectuaient une tournée près des fermes occupées de Chebaa, au Liban-Sud.
Des images en direct de la région montrent des forces israéliennes lançant des gaz lacrymogènes et des grenades sonores sur plusieurs journalistes accompagnant M. Hachem et leur demandant de quitter la région. D'autres images montrent un véhicule militaire israélien et un char positionnés juste derrière le député libanais et les journalistes. Des forces de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ont été aperçues dans la zone entre les soldats israéliens et les journalistes.
Un porte-parole d'Amal a déclaré à L'Orient Today que M. Hachem avait été légèrement blessé au genou en trébuchant pendant l'attaque et qu'il était resté sur les lieux jusqu'à environ midi samedi.
"Ce matin, une douzaine d'individus ont franchi la Ligne bleue au sud de la zone de Bastarra. En réponse, les Forces de défense israéliennes ont déployé des grenades lacrymogènes. Les forces de maintien de la paix de la Finul, les forces armées libanaises et les forces de défense israéliennes se trouvent toutes sur le site. La situation est en cours, mais actuellement calme", a déclaré une porte-parole des Casques bleus à L'Orient Today.
"Le général de division Aroldo Lazaro, notre chef de mission et commandant de la force, s'entretient avec les autorités des deux côtés de la Ligne bleue", a-t-elle ajouté. "Un certain nombre d'incidents survenus ces derniers jours ont fait monter la tension et, grâce à l'engagement des parties de part et d'autre de la Ligne bleue ces incidents n'ont pas connu d'escalade. Nous encourageons tout le monde à continuer à faire preuve du même niveau de retenue dans les heures et les jours à venir", a conclu la Finul.
Contactée par L'Orient Today, l'armée libanaise n'était pas disponible dans l'immédiat.
Les fermes occupées de Chebaa font partie des zones contestées dont Israël n'a pas retiré ses forces lorsqu'elles ont quitté le sud du Liban en 2000. Elles ne sont pas officiellement considérées comme territoire libanais et certains experts affirment qu'il s'agit d'un territoire syrien.
Les tensions ont augmenté plus tôt en juillet après l'annexion par Israël de la partie nord du village voisin de Ghajar, divisé par la Ligne bleue des Nations unies entre Israël et le Liban. Quelques jours après que les forces israéliennes ont clôturé la partie nord de Ghajar, Israël et des parties non identifiées dans le sud du Liban ont échangé des tirs d'artillerie.
Vendredi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a une fois de plus appelé à la libération de Ghajar lors d'un discours télévisé en direct.
Les tensions entre le Liban et Israël se sont intensifiées ces dernières semaines, et plusieurs incidents de sécurité ont été enregistrés à la frontière sud.
Vendredi, l'armée israélienne a lancé une grenade assourdissante en direction d'un journaliste, et effectué trois tirs en l'air près de la zone frontalière. Mercredi après-midi, les forces israéliennes ont blessé trois membres du Hezbollah avec une grenade assourdissante près de Boustan, à la frontière.
Le 6 juillet, l'armée israélienne a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban en réponse à un tir de missile antichar non revendiqué qui, selon elle, provenait du territoire libanais.
commentaires (11)
Bassita walaw! 2 ou 3 larmes d'un député ne sont rien comparés aux rivières de larmes que le peuple meurtri verse toutes les minutes à cause des politiques de nos soi-disant responsables et autres élus... yallah, que les bombes lacrymogènes pleuvent sur tout nos politiciens
Wlek Sanferlou
15 h 38, le 16 juillet 2023