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Bassil critique la disposition de Mikati de "négocier" sur la délimitation de la frontière sud

Bassil critique la disposition de Mikati de

Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil. Photo ANI

Le chef du Courant Patriotique Libre (CPL), Gebran Bassil, a dénoncé mercredi la position du gouvernement sortant, qui s'est dit être prêt à "délimiter la frontière sud du Liban le long de la Ligne bleue", estimant que de telles négociations constitueraient une "violation de la Constitution". 

Mardi, le Premier ministre sortant Nagib Mikati avait affirmé, dans un entretien au quotidien Nida' el-Watan, que le Liban avait informé les Nations unies de sa disposition à délimiter la frontière sud avec Israël le long de la Ligne bleue. Considérée comme la ligne de cessez-le-feu entre les deux pays depuis 2006, cette délimitation est surveillée par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

Dans un tweet publié à l'occasion du 17e anniversaire de la guerre de juillet 2006, qui a opposé Israël au Hezbollah, M. Bassil s'est dit "surpris" de cette position, estimant qu'elle "constitue une violation de la Constitution". Selon le chef du CPL, "les négociations sur les frontières relèvent des prérogatives du président de la République". Il a affirmé que "les frontières terrestres ne nécessitent pas de démarcation, car elles sont déjà délimitées, définies et internationalement reconnues en vertu de l'accord de Paulet-Newcombe de 1923 et de la résolution n° 425 du Conseil de sécurité". "Ces accords stipulent clairement le retrait d'Israël aux frontières internationales" a ajouté Gebran Bassil. "Aucune concession ne sera faite sur le territoire libanais, a-t-il poursuivi, et toute discussion concernant la négociation des frontières terrestres constitue une violation de la Constitution et un acte suspect." Il a mis en garde contre des "conséquences pour ceux qui s'engageront dans de telles discussions", en allusion à M. Mikati. 

Le député de Batroun a en outre estimé que l'installation de tentes du Hezbollah dans la région de Ghajar et la médiation supposée de l'émissaire américain Amos Hochstein à ce sujet, rapportée notamment dans des médias israéliens, sont "une autre affaire". 

Début juillet, l'armée israélienne avait construit une clôture au nord du village de Ghajar, normalement rattaché au territoire libanais, le coupant ainsi du reste du pays. Le village, à majorité alaouite, est divisé en deux par la Ligne bleue tracée par les Nations unies. 

En plus de l'installation de cette barrière au nord de Ghajar, la frontière sud a connu ces dernières semaines un regain de tensions, qui avaient culminé jeudi dernier avec un échange de tirs. Après le lancement d'au moins un obus de mortier non revendiqué depuis le Liban en direction d'Israël, l'armée israélienne avait bombardé la zone autour des villages voisins de Kfarchouba et Mazraat Halta avec une quinzaine de roquettes.

En 2006, la dernière grande confrontation entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.

Le chef du Courant Patriotique Libre (CPL), Gebran Bassil, a dénoncé mercredi la position du gouvernement sortant, qui s'est dit être prêt à "délimiter la frontière sud du Liban le long de la Ligne bleue", estimant que de telles négociations constitueraient une "violation de la Constitution". Mardi, le Premier ministre sortant Nagib Mikati avait affirmé, dans un entretien au...